On fait quoi maintenant ?

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- Maman ?

Elle s'approche de nous et vient piquer à son tour un raisin dans le bol de Hope.

- Comment tu vas Hope ?

- Très bien, merci. Ravie de te revoir Caroline, dit elle en souriant.

Elles échangent des banalités tandis que moi je continue à me torturer et a retourner toutes les informations que je viens de collecter dans tous les sens.

- Excusez moi, on peut revenir à mon histoire s'il vous plait ?

Elles s'arrêtent de parler en même temps pour venir me fixer. Ma mère s'approche de moi pour me prendre dans ses bras puis recule pour placer une mèche derrière mon oreille.

- Je ne veux pas porter d'accusation à tort mais ... quand tu es allée dans la salle de bain hier avant que tu nous quittes, j'ai vu Lizzie prendre ton téléphone. Je ne sais pas ce qu'elle a fait avec mais elle la rapidement reposé sur la table de chevet quand tu en es ressortie. Du coup, je me dis que peut être elle ...

- Je vais la tuer !

Lizzie a donc pris mon téléphone et a supprimé le dernier message de Pénélope. C'est du sabotage ! Mais je ne suis pas si surprise que ça venant d'elle. Elle a toujours détesté Pénélope.

- Merci de me l'avouer, maman. J'ai un meurtre à commettre, je reviens.

***

Je traverse les couloirs en trombe

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Je traverse les couloirs en trombe. Il faut que je trouve Lizzie. Là tout de suite, je suis dans une colère noire. Je pourrais vraiment devenir violente donc, réflexion faite, il vaudrait mieux pour elle que je ne la trouve pas.

Je marche très vite en direction de ma chambre quand je passe devant ce que je pensais être une classe vide. Je m'arrête d'un coup et fais marche arrière pour trouver Pénélope, seule, assise à une table.

- Salut. Qu'est ce que tu fais ici toute seule ?

Elle lève enfin la tête. J'entre dans la pièce, referme la porte derrière moi et vient m'assoir sur la chaise d'à côté. De plus près, je remarque qu'elle pleure.

- Je suis désolée, Pénélope. J'aurais dû te croire. C'est Lizzie qui a supprimé ton texto avant que je n'ai pu le voir.

Elle ne répond pas et baisse les yeux pour aller fixer ses mains sous la table. J'approche ma chaise de la sienne et pose mes mains sur les siennes.

- Pénélope ?

- Je ne suis même pas triste que tu ne m'aies pas crue. Je l'ai bien mérité de toute façon. Ce qui m'attriste le plus c'est d'avoir manqué un super pique nique, dit elle en essayant de sourire.

Une larme coule sur sa joue.

- Tu as été une très bonne amie en raccompagnant Sasha dans sa chambre et en t'assurant qu'elle aille bien.

- J'aurais quand même préféré être avec toi et je regrette d'être allée à cette fête.

- Oublions tout ça.

J'essuie la larme sur sa joue et caresse son épaule pour essayer de la consoler.

- Josie, je sais que t'as besoin d'espace en ce moment. Mais c'est en train de me rendre dingue cette situation, tous ces allers retours, alors il faut que je te pose la question. On fait quoi maintenant ? Car je n'arrive pas à vivre sans toi.

Ses larmes cessent enfin et je lis de l'espoir dans son regard. Je l'aime tellement, c'est au delà de l'imaginable. Je m'approche encore plus d'elle, tire sur son t-shirt pour l'attirer à moi et l'embrasse tendrement. Son souffle s'accélère. Sa langue est chaude et sa peau est brûlante.

- Tu n'as pas répondu à ma question ? souffle t-elle entre deux baisers.

- J'y répondrai plus tard.

J'ai compris, avec le temps, que discuter ne faisait qu'envenimer les choses entre nous. Avant qu'elle se mette de nouveau à parler,  je place ma main sur sa nuque pour lui coller milles baisers dans le cou.

***

Je suis convoquée dans le bureau de mon père. La conversation que je viens d'avoir avec Pénélope me trotte dans la tête. "On fait quoi maintenant ?" Je n'en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de passer du temps avec elle, comme ce rendez vous qu'on a eu au cinéma. Nous devons nous revoir ce soir.

J'entre dans le bureau et trouve mes parents ainsi que Lizzie. La voir me rappelle la trahison qu'elle m'a faite. Je ne peux me contenir et lui saute dessus en hurlant.

- Comment t'as pu faire me faire ça ?

Notre mère vient se mettre entre nous et notre père vient m'attraper par derrière pour m'obliger à reculer.

- Calme toi, Josie !

Après quelques secondes dans les bras de mon père, je finis par me calmer.

- Je suis désolée, Josie, dit ma soeur en pleurant.

- Epargne moi ta comédie !

Je n'ose même pas la regarder en face. Elle me déçois tellement. Notre père me propose de m'asseoir et ma mère pose une main chaleureuse sur mon épaule pour que je me calme.

- Pourquoi suis-je convoquée ?

- Caroline m'a parlé de vos histoires. Lizzie s'en veut d'avoir fait ça et le regrette, dit mon père.

- Ça m'est égal !

- Vous êtes des soeurs, Josie. Des disputes comme ça, y en aura pleins d'autres.

- Pas si on ne s'adresse plus la parole.

Je croise les bras et me mets à bouder. Je n'ai jamais été autant remonté contre ma soeur et ça, elle l'a très bien compris.

- Vous n'allez pas vous disputer pour une vulgaire fille.

- Ce n'est pas une vulgaire fille, Alaric. Il s'agit de l'amour de sa vie. Intervient ma mère en fixant mon père avec un regard noir.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire Caroline, je me suis mal exprimé. Mais elle est jeune et des histoires d'amour elle en connaîtra des tas.

- Pour quoi faire si elle a déjà rencontré sa moitié ?

Mon père la fixe en silence ne savant plus quoi dire. Mais son regard en dit long. Il ne veut pas qu'elle se mêle de mes histoires.

- Je t'en supplie, Josie. Pardonne moi, continue Lizzie.

Elle a l'air vraiment mal. Même si je suis en colère contre elle, notre père a raison. C'est ma soeur et je déteste la voir dans cet état. Ma colère redescend très vite en voyant le torrent de larmes sur son visage.

- Ok ... je te pardonne.

Elle essuie ses larmes et m'offre un merveilleux sourire avant de me prendre dans ses bras.

- Je savais que rien ni personne ne pouvait se mettre entre nous.

- Je savais que rien ni personne ne pouvait se mettre entre nous

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La naissance de Posie (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant