Quand on vous dit que Dieu est grand, on ne vous ment pas. Il aura aucune réponse de ma pars aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs, parce qu'après 10 prières intérieures Whitney fait enfin sonner mon téléphone. Je pointe mon téléphone à Reda, comme pour le narguer qu'il ne saura rien car on m'appelle. Il me dévisage alors que moi je souris. Je me lève et m'enferme à quadruple clés dans sa jolie salle de bain, m'asseyant sur l'accoudoir de la baignoire.
– Putain... 10 ans plus tard connasse. T'aimes me savoir en danger ou quoi ?
– Whitney : Hmm...
– Tu sais dans quelle galère j'étais ?
– Whitney : Pfff... quoi encore ?
– Attend, attend... tu fais quoi toi ?
– Whitney : J'étais occupée mais figure toi que j'ai arrêté ce que je faisais pour te répondre vu que tu me harcelais !
– Oh Dieu du Ciel, tu me dégoûtes. Attend que Fatima soit au courant de tes bêtises.
– Whitney : Ah ma fille... tu comprendras quand tu seras plus grandes ma foi.
– Je suis d'un an ton aîné je te rappelle.
– Whitney : Ouais bah oublie pas quand tu sortais avec Antho il te la...
– Bla-bla-bla... je n'entend rien. Vieille folle c'est pas le moment de remonter les vieux dossiers, attend deux secondes.
Je rapproche mon oreille contre la porte pour m'assurer que personne ne m'écoute. On sait jamais !
– Bref merci pour l'appel maintenant je vais pouvoir avoir une excuse pour m'en aller sans scrupule.
– Whitney : Tu m'as dérangé pour me parler pendant 2 minutes ? T'es malade toi, on va parler jusqu'au lever du soleil.
– Je te rappellerai après.
– Whitney : Mais t'es où ?
– Chez Reda.
– Whitney : Quoi ? Vous faites quoi bande de cochons ? Et après c'est moi qui dégoûte ? Heee t'as changé Jaja.
Je prend même pas le temps de répondre à ses questions débiles, je la raccroche directement au nez et sors de la salle de bain. Je me dirige vers la cuisine pour voir où en est Linda.
– Linda : Deux petites minutes et on y va.
– Je te déteste.
– Linda : Mais non, moi ? Ta belle-sœur ?
– Oui et t'es pas ma belle-sœur, petite vicieuse va. T'es désinvité de mon anniversaire pour le coup.
Elle éclate de rire et continue à remuer sa soupe qui à l'air au passage pas mal. Elle fini et part servir son frère pendant que je me cache encore.
– Linda : Jaya on peut y aller.
Je la rejoins au salon, Reda toujours entouré de sa couette me fixe et je détourne directement le regard. Je sais que je suis mignonne mais quand même, comportement monsieur.
– Bah il était temps, on m'attend moi !
– Linda : Ah bon qui t'attend ?
– Tu connais pas. Bon rétablissement Reda et à bientôt.
– Reda : Réfléchi bien à ce que je t'ai dit.
– Linda : Réfléchir à quoi ?
– la tirant Oh rien t'es trop curieuse, viens on y va.