Chapitre 21 : Eden

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- Je te jure que je vais tuer Charly.

Je fais les cent pas dans la chambre de Luke. Le pauvre ne comprend rien à mes histoires mais c'est le seul qui était à la maison quand l'autre abruti a lâché cette bombe. Pourquoi il a dit ça a Aria ? Je soupçonne que ce soit pour se venger de ce matin.

Je l'ai senti venir à des kilomètres lorsqu'il nous a rejoints sur la terrasse. Certes, j'ai bien essayé d'emmener Aria ailleurs, mais c'était trop tard.

- Calme-toi Eden, ne fait pas connerie.

- Ce mec a bousillé ma relation avec Aria.

- Je suis sûr qu'elle va se calmer. Les filles en font toujours des tonnes au début et après ça va mieux.

Depuis quand Luke me donne des conseils sur les filles ? C'est le monde à l'envers. Je ne l'ai jamais vu avec une femme ! D'ailleurs n'ai pas vraiment l'habitude de lui raconter ma vie, mais c'est ça où je vais vraiment tuer Charly.

- Envoie-lui un texto, me propose mon garde du corps.

- Tu ne vas pas le croire mais je n'ai pas son numéro de téléphone.

En effet, nous n'avons jamais eu l'occasion de nous les échangés. Nous passons presque tout notre temps ensemble, alors les téléphones ne sont pas vraiment nécessaires pour le moment. C'est d'ailleurs ce qui rend cette relation encore plus belle.

- Ok, alors, attends un peu qu'elle se calme et va lui parler.

- Elle ne veut plus me voir.

Je suis vraiment en colère mais surtout dépité. Pour une fois que je pouvais espérer avoir une vraie relation avec une fille, tout est gâché.

- C'est la faute de Charly tout ça.

Luke, toujours assis sur une chaise, fronce les sourcils en se touchant le menton.

- Si je peux me permettre Eden, Charly n'y est pour rien. Elle l'aurait su tôt ou tard. Tu croyais vraiment qu'elle ne l'apprendrait pas ?

Je m'assoie sur son lit et prends ma tête dans mes mains. Bien sûr, Luke a raison, elle l'aurait appris à un moment que ces photos avaient été prisent ici.

Quelle merde !

- Je n'en sais rien. Oui, j'y ai cru.

Je sais que je n'aurais pas dû lui mentir mais pendant quelques secondes, j'ai vraiment cru qu'elle ne chercherait pas plus loin.

Je suis trop con !

- Désolé de te dire ça, mais tu ne peux pas en vouloir à Charly pour quelque chose que tu as fait. Maintenant, la seule chose que tu puisses faire, c'est réparer tes conneries.

C'est quand même le comble que ce soit mon garde du corps qui me fasse la morale.

Mais réellement, je ne vois pas comment je pourrais faire. Aria ne veux plus me parler et je suis prêt à parier qu'elle est déjà en train de faire ses bagages pour rentrer à New York.

Alors que je me creuse le cerveau pour chercher une solution, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir.

- Les gars doivent être de retour.

Je sors de la chambre et dévale les escaliers mais lorsque j'arrive en bas, je tombe nez à nez avec Charly.

Ce dernier me regarde et attend ma réaction. D'un sens, je comprends ce que Luke a essayé de me faire comprendre, je ne peux pas tout mettre sur le dos de Charly. Je dois assumer mes erreurs, après tout, ce soir-là, j'ai accepté de coucher avec cette fille.

- Je suis désolé Eden, je pensais qu'elle était au courant que les photos avaient été prise ici. Je n'aurais jamais dit ça si j'avais su.

- C'est bon, je ne veux plus en parler avec toi. De toute façon elle l'aurait su à un moment ou un autre.

Je passe devant lui en tapotant légèrement son épaule, signe que j'oublie qu'il a foutu en l'air ma relation. Lorsque j'arrive dans le salon, les gars me regardent comme si j'étais sur le point d'exploser encore une fois.

Apparemment, Charly leur a raconté sa bourde avec Aria.

- Ça va, mec ? Me demande gentiment Jay.

- Oui, ça va !

Que puis-je dire d'autre ? J'ai vécu une belle histoire avec Aria qui est déjà terminée, ce qui me donne envie de boire jusqu'à ce que j'oublie son existence... je ne peux pas leur dire ça.

- Tu veux qu'on bosse un peu quelques chansons ? me demande Cruz.

- Non.

C'est bien la dernière des choses que j'ai envie de faire aujourd'hui.

Puis je me retourne vers Paul qui, depuis tout à l'heure, est dans un coin de la pièce en train de m'observer.

- On peut retrouver à New York ?

Ce dernier s'approche et se place en face moi.

- C'est trop tôt Eden, tu n'es pas encore prêt à rentrer. Je sais que si on part maintenant, ce soir, tu vas te défoncer.

Paul a probablement raison, parce qu'à cet instant, c'est la seule chose qui pourrait me faire du bien.

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