chapitre 12 : Eden

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Aria entre dans le parking sous terrain du centre commercial et se gare dès qu'elle voit une place. Je trouve son idée aussi stupide que géniale. Si elle a raison, je ne comprends pas pourquoi je n'y ai pas pensé avant. Et si elle a tort, je vais me faire tuer par mon oncle dès qu'il apprendra par les journaux qu'Eden Parker a faits une virée dans un centre commercial d'une petite ville de Californie.

Pour autant, j'ai très envie de passer du temps avec Aria et de la laisser prendre les rênes de notre « rendez-vous » si cela en est un.

– Tiens, mets cette veste, ça cachera ton tee-shirt.

– Qu'est-ce qu'il a mon tee-shirt ? Tu ne l'aime pas ? Pourtant, je l'ai payé une fortune.

Ce n'est rien de le dire, c'est un tee-shirt d'un créateur très connu dans le showbiz, j'adore ses vêtements et comme j'ai largement les moyens de le faire, j'ai presque acheté toute sa nouvelle collection.

– Justement, tu crois qu'un mec qui n'est pas un chanteur célèbre a les moyens de s'offrir ça ?

Effectivement, je ne pense pas. Le tee-shirt à lui seul m'a couté au moins de trois cents dollars.

– Bon, alors je pense que je n'ai pas le choix, je vais mettre cette veste hideuse.

Aria me sourit alors que nous sommes toujours à côté de la fourgonnette. Elle est tellement belle que j'en ai presque le souffle coupé. Ses petites fossettes de chaque côté de sa bouche la rendent encore plus charmante.

Tout à l'heure, lorsque je l'ai vu arrivé avec son petit short et son débardeur, j'ai tout de suite eu une envie irrésistible de l'embrasser. Mais, vu que je commence à la connaitre un peu, j'ai eu peur de me prendre un vent.

Maintenant, alors qu'elle n'est qu'à quelques centimètres de moi, cette envie me reprend. Sa bouche pulpeuse m'appelle et je crois que je risque de ne pas résister longtemps.

Je m'approche encore d'elle et passe délicatement mes doigts sur sa joue. Elle me regarde, sans dire un mot. Et je me rends compte que je n'ai pas vécu de tel moment avec fille depuis plus d'un an.

Mon index entre en contact avec sa bouche si pulpeuse. Mais je sais que je ne peux pas, pas comme ça alors que quelqu'un pourrait nous surprendre. Je n'ai pas le droit de faire ça à Arianna, de l'exposer...

Même si je ne souhaite que déposer ma bouche sur la sienne, je me recule à contre cœur et respire un peu trop bruyamment.

– On y va Miss Ecolo ?

Elle fronce les sourcils, ce qui me fait dire que, peut-être, elle regrette que je n'aie pas été plus loin. Finalement elle secoue la tête en prenant son sac à main resté sur le siège de la voiture.

– Oui, c'est parti.

Elle tourne les talons et part en direction du centre commercial. Je positionne mes lunettes à bas prix sur mon nez et la rejoins en lui prenant la main.

– Quitte à me faire passer pour un mec normal, autant que j'ai une meuf canon à mes côtés.

Heureuse du compliment, Arianna me sourit.

Après avoir remontés l'escalator nous arrivons au niveau des boutiques. J'ai de suite l'impression que tous les yeux sont braqués sur moi, comme à chacun de mes déplacements.

Mais, lorsque je regarde un peu mieux le monde qui m'entoure, je remarque que c'est faux. Aria avait raison, personne ne fait attention à moi. Je suis en train de me balader dans un centre commercial et personne ne remarque ma présence.

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