Chapitre 44 : Eden

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A la fin du repas, mon estomac a triplé de volume. Meredith est une cuisinière hors pair et elle n'a pas arrêté de me gaver comme une oie.

Aria, quant à elle, ne s'est même pas rendu compte de ses paroles blessantes. Elle continue de discuter et sourire, comme si nous étions vraiment des amis qui passent Thanksgiving ensemble !

Je fini par me dire que ce n'est que moi qui espère un retournement de situation dans notre relation. Soyons honnête, le destin ne va pas lui envoyer une lettre pour lui dire que je suis l'homme de sa vie...

– Allez, il est temps de débarrasser tout ça.

– Je vais t'aider Meredith, s'exclame Aria en se levant de table.

Au moment où je me lève également pour les aider, Bruce me retient par le bras.

– Viens avec moi Eden.

Je jette un rapide coup d'œil à Aria qui me sourit. Apparemment, cela ne la dérange pas que je me retrouve seul avec son père, après tout, nous ne sommes « qu'amis » !

Bruce me montre rapidement quelques pièces de l'appartement avant d'ouvrir les grandes portes qui mènent à son bureau.

La pièce est immense et les meubles sont en bois de chêne vernis. Juste à côté d'une grande baie vitrée qui donne sur un jardin, sont accroché au mur deux portraits. L'une d'Aria datant d'il y a surement quelques années, et l'autre d'une femme lui ressemblant énormément avec un bébé dans les bras.

– C'est Lorelaï, la mère d'Aria.

– Lorelaï ? C'est donc pour ça que vous avez appelé votre complexe en Californie comme ça ?

Bruce hoche la tête tout en regardant la photo. Il parait être encore profondément épris de cette superbe femme qu'est la mère d'Aria.

Puis, après quelques secondes à l'admirer, il se dirige vers le mini bar de son bureau et en sort deux verres de cognac.

– Merci Monsieur.

Je ne bois plus d'alcool depuis qu'Arianna est revenue dans ma vie, néanmoins je ne peux pas refuser ce verre.

– Appelle-moi Bruce. Tu sais, quand ma fille m'a annoncé qu'elle t'avait invité aujourd'hui, j'ai fait quelques recherches sur toi.

Arianna m'avait prévenu que c'était bien le genre de son père de faire ça. De toute façon, je ne peux rien caché sur ma vie, alors autant tout assumer.

– Je dois bien avouer que je partais avec un apriori sur toi. J'étais décidé à ne pas laisser ma fille se faire avoir par toi.

Aie, les choses commencent très mal.

Bruce fait le tour de son bureau et s'installe sur son fauteuil en cuir marron.

– Tu n'es pas vraiment le genre d'homme que j'imagine pour ma fille.

– Je...

J'essaie de lui dire ce que je ressens pour Aria mais il m'interrompe aussitôt avec sa main.

– Laisse-moi finir.

Je referme la bouche et me décide à l'écouter attentivement.

– Depuis que tu es arrivé, je cherche la moindre faille pour te détester, pour dire que tu n'es pas assez bien pour elle. Mais j'ai vu comment tu la regarde, ta façon d'être avec elle, l'attention que tu lui porte et son sourire quand tu es à ses côtés...

Où veut-il en venir ?

– Je vois bien que tu es amoureux d'elle. J'ai l'impression de me revoir quand Lorelaï était encore là.

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