Notre destin

Chapitre 23 : Eden

Dès que je vois Charly passer devant moi, je me précipite vers lui.

– Ce soir, tu m'organise une soirée sympa.

Ce dernier parait dubitatif quant à ma demande. Et je le comprends, Paul lui a interdit d'organiser une fête ici.

– Je croyais que temps qu'on était ici, il n'y aurait plus de soirée ?

– Les choses ont changé, je ne suis plus avec Aria. Fait ce que je te dis de faire ou tu es viré.

Je tourne les talons et repart en direction de ma chambre. J'ai juste envie d'être seul pour le moment.

– Paul ne sera pas d'accord.

– Ce n'est pas Paul ton patron mais moi.

Sans lui laisser le temps de répondre je repars dans ma chambre et me jette sur le lit.

J'ai beau me dire que ma vie n'est pas différente d'il y a dix jours, rien n'y fait. J'ai cette douleur sans ma poitrine que je n'arrive pas à retirer.

Avant de connaitre Aria, je n'avais jamais pensé que quelque chose manquait à ma vie. Je croyais que mon mal être était simplement le résultat de mes erreurs. Maintenant je sais qu'il me faut une femme dans ma vie pour me sentir bien, heureux.

Non, en fait, je ne veux pas n'importe quelle femme, je veux Aria...

Il faut que je lui parle, que j'arrange les choses avec elle. Je dois la voir tout de suite pour lui dire que je ne veux qu'elle et que c'est un malentendu. Il ne faut pas qu'elle reparte à New York sans que nous n'ayons eu une explication.

Je suis décidé !

Je me lève précipitamment du lit, prends mes lunettes de soleil ainsi que mon téléphone et dévale les escaliers. Cette fois, il faut qu'elle écoute ce que j'ai à lui dire.

Au moment où je m'apprête à sortir de la maison, la sonnette retentie. J'ouvre la porte est tombe sur Aria.

Elle est ici, elle n'est pas repartie.

Je suis soulagé de la voir ici et en même temps j'appréhende la suite. Je ne veux pas la perdre, mais si elle ne veut plus de moi...

Mon cœur se met à battre à un rythme beaucoup plus important qu'il ne devrait.

Je referme la porte derrière pour que nous restions seuls devant la villa. Aria reste figée face à moi, les bras croisés. Et moi, je n'arrive pas à trouver les mots qui ne gâcheront pas encore plus notre relation.

– Tu m'as demandé de te laisser une chance de t'expliquer. Je te la laisse maintenant.

– Merci d'être là, bébé.

Elle ne réagit pas, continue à me regarder en attendant des explications.

– Viens, on va se balader. Il y a tout le monde à la maison.

J'aimerais la prendre par la main comme nous avions eu l'habitude de faire avant, mais elle ne m'en laisse pas l'opportunité, gardant les bras croisés sur sa poitrine. Alors, je me décide à marcher en direction du jardin du paradis, je sais qu'elle adore cet endroit.

Durant le chemin, elle ne décoche pas un mot, et moi non plus. J'ai trop peur de la faire fuir.

Une fois dans l'allée des palmiers, Aria s'arrête et s'installe sur un banc, elle regarde rapidement autour d'elle avant de fixer son regard au mien.

– Il n'y a personne ici, maintenant je t'écoute.

Je m'installe à ses côtés, à califourchon sur le banc et prends une grande inspiration.