Aria

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– Tout va bien Arianna ?

Je pose mon sac à main par terre et sort un mouchoir en papier pour m'essuyer le front tout en contemplant la magnifique vue qui s'offre à moi. Ma cousine ne me mentait quand elle disait qu'il faisait chaud ici ces temps-ci. Heureusement que le vent vient me rafraîchir un peu.

Mes longs cheveux bruns me gênent plutôt qu'autre chose alors je prends l'élastique autour de mon poignet pour les attacher, chose que je ne fais jamais à New York. Mais à cet instant mon look est bien le dernier de mes problèmes.

– Tu veux dire à cet instant précis ou dans ma vie en général ?

– Ah ah ! Très drôle ! Tu vas faire la gueule encore longtemps ou tu vas m'aider un peu ? Parce que j'ai encore du boulot.

Soufflant beaucoup plus que de raison, je me décide à prendre ce balai qu'Esther me tend même si je ne comprends pas vraiment l'utilité de le passer.

– Tu n'as pas des femmes de ménages pour faire ça ? Tu es la directrice de l'un des hôtels les plus luxueux de la région.

– Si mais je préfère repasser derrière elles, je veux vraiment que tout soit parfait.

Je commence par la terrasse de la villa, comme demandé par le big boss, autrement dit ma propre cousine. Mais sincèrement, tout est déjà parfait. Pas un brin de poussière. On pourrait manger par terre.

Je me demande encore comment j'ai pu atterrir dans cette région isolée de Californie alors qu'il y a encore une semaine je parcourais New York afin de vendre des appartements.

Mais c'est la vie, hier à New York, aujourd'hui ici, dans ce village inconnu du grand public et seul le destin sait où je serais demain.

– Regarde, tu vois au fond, là-bas, c'est la barrière de corail.

J'essaie tant bien que mal de voir quelque chose mais le soleil m'éblouie de trop. Même si cet endroit est spécial pour moi et que j'adore être ici, je suis quand même plus habitué aux buildings New Yorkais qu'aux plages californiennes.

– Tu devrais mettre des lunettes de soleil !

– Merci pour le conseil avisé, mais comme il y a quarante-huit heures je ne savais pas encore que je serais ici, j'ai oublié la moitié de mes affaires.

Et oui, la décision de venir a été vraiment subite, elle a coïncidé avec le moment où j'ai surpris mon fiancé dans une situation très compromettante avec sa secrétaire. Autant dire que je suis rapidement passé du statut de « fiancé » à « célibataire complètement écœuré des mecs ».

J'étais tellement en colère contre lui que j'ai pris le premier avion pour venir rejoindre ma cousine.

Pour le moment je ne sais pas vraiment si c'était une vraie bonne idée, d'autant que je suis agent immobilier à mon compte, mais ce que je sais c'est qu'il fallait que je parte loin de New York et de cet abruti de Harry.

– Je suis sûr que ça va te faire du bien d'être ici et...

Esther me prend dans ses bras avant de m'embrasser la joue. Il se trouve que, même si je ne le montre pas vraiment, j'ai vraiment besoin de réconfort en ce moment, ces deux derniers jours ont été une véritable épreuve.

– Au fait, je suis étonné que ton père n'ait pas envoyé de tueurs à gage poursuivre Harry ?

– Non, dis-je l'air outré.... Enfin, je l'ai supplié de ne pas le faire, je poursuis avec un léger rictus aux lèvres.

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