Attends-moi [Terminé]

Prologue

Lawrence – Kansas

Appartement, 5ème étage

Dans un immense bâtiment au cœur du centre-ville, une longue et bruyante fête se déroulait. Depuis plusieurs heures, les cris, les chants et gémissements redoublaient. Le propriétaire des lieux ne prévenait jamais personne du tapage. Bien qu'habitués à sa vie de débauche, certains voisins agacés s'acharnaient contre les murs. En vain. Le volume de la musique augmentait et le vacarme continuait. Le gêneur ne possédait pas seulement un seul appartement, mais l'immeuble entier. Du moins, ses parents le logeaient gratuitement depuis son divorce.

Cet homme se nommait Hunter et travaillait comme pompier dans la caserne du Lawrence fire department. Il adorait son métier et se dévouait à la ville, prêt à protéger les citoyens de n'importe quelle menace. Pour son héroïsme, il frôlait le statut de lieutenant, déjà occupé par l'un de ses amis, Reed Barnes. Il possédait un titre plus élevé que ses collègues grâce à ses indiscutables compétences et se plaisait à s'imaginer lieutenant affecté à autre unité. Il avait l'âme d'un leader.

Hunter raccompagna à la porte ses derniers invités puis accueillit avec un sourire équivoque une jolie jeune femme aux seins proéminents. Le pompier reluqua sa poitrine moulée dans un bustier au décolleté plongeant et lui offrit l'hospitalité en la menant directement à sa chambre.

Tandis qu'il l'allongeait sur le lit, il lui ôta ses vêtements un à un. Il commença par son bustier puis termina par sa mini-jupe. En dessous, Melinda ne portait rien d'autre. Les bouts de tissus atterrirent au sol alors qu'il admirait ses courbes.

Hunter savait choisir ses compagnes et les sélectionnait pour leurs nombreux atouts. Cette fois, sa conquête portait de longs cheveux blonds jusqu'à la taille et de beaux yeux verts. La chirurgie esthétique l'avait dotée d'un fessier ferme et rebondi qui ouvrait l'appétit du pompier affamé.

Hunter possédait la carrure d'un rugbyman. Grand, carré, musclé et le crâne rasé, il ne passait pas inaperçu. Réputé arrogant, il ne mâchait pas ses mots. Il considérait les femmes comme des objets et ne s'en servait que pour satisfaire ses besoins. Les dénigrer était monnaie courante ! Malgré ses défauts, il séduisait avec facilité, en partie grâce à son charisme et à son tatouage tribal dans le cou. Les minettes en quête d'un peu de bon temps se laissaient facilement berner.

Pourtant, le pompier posait ses conditions dès le départ. Une nuit, voire deux, mais pas plus. Il décidait de tout. Les rares rebelles s'étaient retrouvées à la porte, la culotte à la main. Rien ne lui échappait. Il contrôlait sa vie et celles des autres.

Melinda soupirait d'ores et déjà avec satisfaction tandis qu'elle se cambrait pour recevoir ses nombreuses caresses. Connu pour son savoir-faire, Hunter ne lésinait pas sur la qualité, quitte à y passer des heures. Les doigts entrés en elle en témoignaient. La facilité avec laquelle il lui offrait du plaisir la laissait pantoise. Tremblante, Melinda gémit. Les lèvres étirées en un sourire satisfait, Hunter lui écarta davantage les cuisses. Son but ? Qu'elle hurle son nom.

Le pompier se déshabilla sous son regard implorant. En un instant, il délaissait l'intérieur de ses cuisses pour se concentrer sur ses vêtements. Son uniforme rejoignit le tas déjà formé par ceux de Melinda alors qu'elle le priait de revenir en elle.

— Tu en redemandes déjà ?

Quelle enflure ! Hunter se moquait ouvertement d'elle ! Avec un rire hautain, il lui inséra son sexe en érection puis entama ses va et vient. Déterminée à profiter du moment, Melinda serra ses jambes pour le maintenir contre son corps. Avec précaution, elle déposa une pluie de baisers dans son cou. Sans succès. Le pompier ne réagissait à rien d'autre qu'à la pénétration. Il accéléra les coups de rein, maintint les bras de Melinda au-dessus de son visage et poursuivit jusqu'à se vider entièrement.

Hypnotisée par sa maîtrise et par le plaisir procuré, la jeune femme extériorisa enfin ses émotions.

— Continue, Hunter !

Le concerné savoura cet instant. Il ancra dans sa mémoire cette nouvelle étreinte avec délectation. Une fois de plus, il possédait une femme, se félicitait de ne rien attendre en retour et se satisfaisait du minimum. Les femmes n'étaient que des esclaves, à ses yeux. En tout cas, il le prônait avec fierté.

L'adrénaline lié à l'effort lui procura un sentiment de bien-être absolu. Il ne faisait plus qu'un avec cette femme qu'il aurait déjà oubliée demain. Elle ne représentait qu'un corps, qu'une envie à assouvir.

Dans un dernier effort, Hunter retourna Melinda et s'inséra en elle sans la ménager. Sous les cris de sa partenaire, le pompier tripla sa vitesse et la pénétra sauvagement. Une main sur ses seins, il ferma les paupières et imagina un instant le visage de... Diana. La rage lui monta si vite qu'il crut manquer de désir pour finir. Heureusement, il parvint sans problème à l'orgasme et déversa sa semence dans son préservatif. Lorsqu'il se retira, il s'avachit sur le lit à côté de Melinda. Celle-ci reprenait son souffle. La mine du pompier changea du tout au tout. Désormais, il affichait un masque impassible.

Incrédule, Melinda le sonda du regard, jusqu'à ce qu'il lui rappelle les règles imposées.

— Tu me feras un sandwich avant de sortir. J'ai la dalle.

Écarlate, Melinda ramassa rapidement ses affaires puis sortit sans demander son reste. Hunter ne plaisantait pas, sa mine sombre l'illustrait.

Il s'étira de tout son long sur le lit. La fatigue le gagnait après un tel effort. Il entendit la porte d'entrée claquer quelques minutes plus tard, juste avant de récupérer son sandwich au poulet avec supplément cornichons.

Fin du prologue.