Une vie à la Molson [Des pirates de la piraterie]

Chapitre 1

On m'a toujours dit que j'étais une enfant du diable, une incompétente ou une ratée. Tous ces commentaires négatifs parce que je n'allais jamais aux communions de l'église, que je ne savais pas écrire et que j'étais une personne trop observatrice. La lecture et la compréhension des objets ou des sujets m'ont toujours paru comme un art. Je m'appelle Maria Molson. Orpheline depuis ma naissance, je ne l'ai pas pris mal car la vie demande des sacrifices parfois. Mon oncle, John Molson, a essayé de me prendre sous son aile pour m'aider. Cela m'a permis de connaître mon cousin Williams Molson, qu'avec lui je n'ai qu'appris les mauvais coups à faire aux innocents. Malgré mon enfance triste, j'ai réussi, de me créer un chemin à travers l'armée britannique.

Les années passèrent, plus elles avançaient, plus j'avais l'impression que toutes les personnes qui m'avaient sous-estimée étant jeune, le regrettaient. Je me fis une bonne place au rang des éclaireurs de l'élite britannique. Aucune erreur ne passait tranquillement sous mon nez. L'énorme problème est que, même à ce jours, les femmes n'ont pas de place dans l'armée. En étant une jeune femme, les hommes se donnait le droit de me donner des noms, ils pouvaient m'attribuer tous les noms possibles.

Un jour, un homme se mit dans ma route. Un homme très intelligent, bête parfois mais humble. Il avait son chapeau noir accompagné de deux plumes rouges, des cheveux blonds peu coupés, mais en bon état et un regard où l'on pouvait presque apercevoir l'océan et le ciel. Cet homme, au nom de Thomas Murray, qui devena le commandant de la section à laquelle j'appartenais. Depuis, toute l'équipe changea.

Quand j'y pense aujourd'hui, cet homme, aussi austère qu'un animal, est devenu une personne importante pour moi. On a commencé à mieux se connaître lors d'une mission de reconnaissance. Je m'en souviens comme si c'était hier, rampant par terre, sur de la substance brune lugubre et collante en montant une côte. Arrivés en haut, nous commencions à apprendre les techniques de défense ennemie. C'est alors qu'il m'adressa la parole personnellement pour la première fois.

 - Tu sais, les filles comme toi se font rare ici.

Je pris le temps de finir mon trait de crayon sur ma petite tablette et je me suis mise à le regarder en étant totalement confuse.

 - Pardon? répondis-je.

 - Je disais que tu m'impressionnes.

 - D'accord.

Je pouvais voir dans son visage qu'il ne s'attendait pas à avoir une réponse aussi direct. Je continua en comptant le nombre de garde sur les tours alors qu'il décida de prendre une grande inspiration. En fait, l'inspiration la plus bruyante que j'ai jamais entendue de toute ma vie. Je me tourna vers lui et haussa les sourcils.

 - Gênez-vous pas Commandant...

 - Justement je comptais le refaire.

 - Est-ce que vous allez bien?

 - Oui je me porte à merveille et toi ma puce? Dit-il en se tournant vers moi.

Je me suis mise à rouler mes yeux à ces derniers mots. Puis j'ai commencé à dessiner les types d'armes que les adversaires tenaient dans leurs mains. Juste qu'à ce qu'il commença à se racler la gorge. Une autre fois, je me suis mise à le regarder.

 - Est-ce que vous êtes venu juste pour me déranger ou pour m'aider à la tâche que vous m'avez attribuée?

Il me sourit. Effectivement, j'attendais une réponse.

 - Je suis venu t'accompagner parce que j'aimerais en savoir plus à ton sujet.

Je lui tandis la main mais il ne comprenait guère.

 - Maria Molson, enchantée.

Il a dégagé un petit rire suite à mes mots. Après il me regarda avec un sourire.

 - Je sais déjà que tu t'appelles Maria.. appelle moi Tom

 - Tom?

 - Raccourci de mon nom.

 - Très bien Tom. Alors que voulez-vous savoir à propos de moi?

Il prit un temps de réflexion avant de me répondre. J'ai bien aimé sa manière de penser.

 - Accepterais-tu de venir me parler après la mission?

 - Mmm... oui.

 - Très bien... 

Je pense que cette fois-ci, il a été satisfait de la réponse à sa question, puisque son sourire commença à s'élargir. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire.