Chapitre 9

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Tom essuya ses yeux puis il me regarda d'un air furieux et il décida de se lever. Plus grand que moi et qu'il était plus haut gradé que moi, il avait définitivement l'air plus menaçant, mais j'ai gardé mon sang froid.

 - Non toi répond moi Maria! Tu nous as fait échouer. En prenant de l'avance sur nous, tu as juste réussi à créer une preuve contre toi.

 - Une preuve? demandai-je.

 - En inventant une histoire qu'un mystérieux homme a pris la carte. Qui est impossible, car nous étions les seul à savoir son emplacement, à part les français parce qu'ils l'avaient dans leur camp. Je n'arrive pas à croire que tu nous a fait ça Maria! Finalement tu es comme ton cousin, tu utilises les innocents comme nous à ta guise.

 - Mais au moins mon cousin n'est pas méchant comme toi...

 - Ahhh! Mais c'est quoi ton problème!

 - Toi, c'est quoi ton foutu problème Tom.

Il frappa le mur à côté de nous. On aurait dit un démon qui était en train de l'envahir de colère. Je fus choquée de ses paroles car elles furent comme des couteaux dans mon coeur. Par la suite, mes oreilles arrêtèrent d'écouter tout ce qui sortait de ses lèvres. Un peu plus, il pourrait juste me tuer avec une lame, ça m'aiderait à me sentir mieux que ces mots destructeurs. Je n'arrivais pas à croire qu'il osa détruire toutes les années que nous avons passées ensemble. Je voulu partir en courant mais mes jambes m'en empêchaient. Dans ma tête, mes souvenirs se déchiraient en mille morceaux. Puis Tom me ramena dans la triste réalité :

 - Maria... pourquoi est-ce que tu as fait ça? Je t'aimais tellement, tu étais parfaite... Pourquoi?

J'ai pris des secondes pour penser. Je regarda dans ses yeux et au lieu de pleurer comme une princesse, je repris mes esprits. Puis je dis ;

 - Je... j'ai... je.

Pour la première fois de toute ma vie je perdis les mots que je voulais dire. Tom se fâcha, il osa se fâcher pour la perte de ma mission et du manque de mon vocabulaire.

 - L'équipe ne peut pas ce permettre une autre perte aussi grave. dit-il d'un ton fort

 - J'ai fait une seule erreur Tom.... une seule je te rappelle... Toi tu en as fait combien encore?

 - On parle de toi et non de moi Maria!

 - J'ai juste fait une erreur Tom!

 - Oui une de trop...

Je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire...

 - C'est pour ça que je te vire de l'armée britannique... me dit Tom la tête baissée.

 - QUOI?

Je n'arrivais pas à croire qu'il me renvoya de la seule vraie vie que j'ai eue. Sa voix me fit disparaître dans le sol.

 - Ne me fais pas répéter Maria, je sais que tu m'a entendu.

 - Et tes supérieurs sont pour cette idée? demandai-je.

-  Ils m'ont supplié de te renvoyer depuis que je t'ai engagée dans ma troupe. C'est un vrai plaisir pour eux.

Il marcha tranquillement dans la chambre, les mains derrière le dos. Il me regarda, comme si j'étais en train de passer un interrogatoire.

 - Et moi aussi c'est un vrai plaisir... Comme ça je ne t'aurais plus dans mes pattes durant les missions

Cette fois s'en était trop, je compris pourquoi mon sac était tout fait. Je le pris et je pris mon manteau.

 - Ok!

 - Maintenant, tout vole d'objets qui ne t'appartiennent pas ou tout crimes que tu fais seront compris comme une trahison. Donc, je te conseille de ne rien prendre lorsque tu vas partir... dit Tom

Je partie de la chambre, déterminée à ne pas fondre en larme. Je regarda les alentours voir s'il y avait quelque chose d'intéressant à apporter avant de partir. Je vis des petits couteaux sur le comptoir et de la nourriture dans la cuisine. Je pris une minute à inspecter s'il n'y avait aucune personne à l'entour, pour aller, même avec son avertissement, prendre tout ce que j'avais aperçu. Puis, je partis à cheval sans me tourner pour dire adieu à mes anciens coéquipiers. Après m'être éloignée de la villa, je pouvais sentir sur mes joues des larmes en train de se fondre sur la peau de mon visage. Je ne pouvais même plus voir correctement devant moi, donc je dû arrêter ma monture. Je débarqua pour reprendre le contrôle de mes émotions. Une lourde migraine prit les commandes de ma tête. Je me suis assise quelques instants sur le sol, en séchant mes larmes je me suis mise à observer un couple d'oiseaux qui volaient ensemble et je compris, en les regardant, que l'amour n'avait pas la place pour moi dans son cercle.

Qu'est ce qui m'arrivait pendant ce temps-là ne m'importait guère. La seule idée qui me venu en tête était la vengeance. 

Une vie à la Molson [Des pirates de la piraterie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant