Pdv* Emy
BIP ! BIP ! BIP !
J'appuie sur mon réveil pour l'éteindre, les yeux grands ouverts. Cela fait une demie heure déjà que je suis sortie de mon sommeil. Aujourd'hui, c'est la rentrée. Mon coeur bat la chamade et mes mains commencent déjà à être moites. Pour une raison que j'ignore, j'ai toujours appréhendée le début d'une nouvelle année. Mais je suis une fille faites d'opposés, et je sais que dans le fond, je suis aussi très excitée de revenir à l'université. Surtout à l'idée de rencontrer les nouveaux étudiants. Chaques années, de nouveaux élèves arrivent de part et d'autres du pays pour venir faire leur études dans notre université réputée. Alors de beaux apollons, il y en a à l'appel...
Je pousse mes draps et sort de mon lit, pour aller ouvrir mes volets. La lumière du soleil me fait plisser les yeux.
Je descends ensuite deux par deux les marches des escaliers pour rejoindre la cuisine, où ma mère prépare déjà des cookies. Le sourire aux lèvres en sentant la magnifique odeur de biscuits, je l'embrasse sur la joue pour lui dire bonjour.
- Tiens regardes ma petite chérie, dit-elle en souriant, je t'ai préparé des cookies pour le petit-déjeuner.
Je souris pour la remercier et enfourne deux gâteaux dans ma bouche.
- Vas-y doucement enfin, tu vas finir par t'étouffer ! Maugréa t-elle en posant fermement ses poings sur les hanches.
- Enfin maman, j'ai 20 ans ! Je sais encore mâcher et avaler ! Répondis-je en reprenant un cookie.
- Et trouver un appartement ? Ça, visiblement tu ne sais pas faire. Ricana t-elle. Au moins si tu en avais un, je ne serais pas obliger de voir chaques hommes que tu ramènes tous les soirs au petit matin...
- Je ne vois absolument pas le rapport, répondis-je de mauvaise foi, bon, et puis c'est pas tout mais, c'est la rentrée aujourd'hui et il faut que j'y aille.
A peine avais-je déjà finis ma phrase que je me levai, retournant dans ma chambre pour éviter ce genre de discussion conflictuelle avec ma mère. Ma génitrice détestait la manière dont je me comportait ces deux dernières années. Mais après tout, j'avais 20 ans et je profitais simplement de la vie. Et je n'avais surtout pas l'argent pour payer des chambres d'hôtels... Je m'en voulait de lui montrer cette facette de moi, à la femme qui m'avait élévée, mais que voulez-vous ? Avec le temps, les remords finiront sûrement par passer...
Arrivée devant mon armoire, je me mis à réfléchir sérieusement. Il était l'heure de choisir quels vêtements j'allais enfiler pour aujourd'hui. A l'université, je représente l'image d'un coup d'un soir, d'une fille superficielle qui ne voit jamais plus loin que le bout de son nez. Et cela, ce n'est un secret pour personne. Il m'a fait devenir ce genre de monstre qui drague, chasse, sans jamais s'épuiser. Ce monstre qui brise le cœurs des garçons. La vérité c'est que, je suis une peste, et j'adore ça. Une peste avérée dont tout le monde devrait se méfier. La méchante fille des mauvais téléfilms américains qui ne prétend faire attention qu'à ses ongles en résine et à sa petite culotte. Celle qui tient à sa réputation de mauvaise fille. De petite diablesse. Car il ne lui reste plus que ça.
Je finis alors par choisir une jupe plutôt courte, et un chemisier ouvert jusqu'à la poitrine.
Je me tourne cette fois-ci vers ma coiffeuse pour me maquiller. Le maquillage, c'est très important pour moi. J'applique bien le fond de teint jusqu'à ce qu'il recouvre l'entièreté de mon visage. Comme un masque, que j'enfilerais pour jouer quelqu'un d'autre.
Je met par la suite le fard à paupière rosé, le mascara qui fait ressortir le bleu de mes yeux, l'eye liner et bien sûr, le gloss.
Je sors ensuite de mon tiroir un lisseur et commence à lisser quelques unes de mes mèches bouclées. J'ai la même chevelure que ma mère. Ce détail me fit sourire. Cette fois-ci aussi, elle aurait pesté contre moi, parce qu'elle adorait mes belles boucles brunes et que moi, je les détruisaient.
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Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]
RomanceElle, c'est Emy, et Mattew c'était l'homme de sa vie. Il lui disait "je t'aime" entre deux coups, entre deux hématomes. Il défigurait son doux visage sans une larme pour elle. Cet enfer était pour elle son paradis. Il a fait d'elle un monstre. Une...