Pdv Emy
Plus les jours passent et plus le manque que j'éprouve pour Morgan balafre mon cœur. Aujourd'hui, je n'irai pas à l'université. Je n'ai aucune envie de le voir dans le coin de mon oeil ou entendre sa voix en cours.
Ça me rend malade.Une, deux ou même peut-être trois ?
Combien de temps n'ais-je pas seulement embrasser un homme ?
Leurs lèvres, leurs langues, plus rien n'a de goût.
Ou du moins, aucunes de ses lèvres à réussi à faire bondir mon coeur comme l'a fait Morgan.
Il me manque. C'est tragique, horrible, c'est dingue, ça pue la jalousie et l'insécurité. Il m'a sortit du vide mais ma fait plonger dans le néant. Il m'a laissé m'envoler haut, plus haut que les nuages encore, et m'a laisser m'écraser.
Mais ce qu'il me fait le plus mal, c'est ce putain d'espoir. Cet espoir qu'il m'envoie un message, qu'il m'adresse seulement deux mots ou alors cet espoir pour que rien ne se soit passé. Mais l'espoir est un jeu dangereux. Trop dangereux.- Emy ? Cria ma mère depuis le salon.
- Oui maman ?
- Un garçon t'attends à la porte.
J'ouvris ma porte avec fracas, parcourant mon couloir rapidement. Mes mains devinrent moites, et mon coeur était au bord de ma cage thoracique.
Je tourna deux fois les clés dans la serrure et ouvrir la porte d'entrée.- Ah, Emy !
Sur le pas de la porte se tenait Jules. Pas Morgan. Jules. Qu'est - ce que je disais sur l'espoir déjà ?
- Alors, pourquoi tu n'es pas venue aujourd'hui ? Me demande t-il.
La déception en fut si grande que j'éclata en sanglots dans ses bras.
Il fut surpris au départ, mais ressera notre étreinte, finalement.
Il m'emmena dans ma chambre, et on s'asseya sur mon lit.
Mon comportement était digne d'une ado qui ne supportait pas la rupture avec son premier petit ami, et c'était pathétique à dix - neuf ans. J'étais une adulte maintenant. Mes yeux parcoura les murs de ma chambre roses, comme ceux d'un enfant. Mais, à quel âge avais - je arrêter d'en être un ?- Je... Ça va ?
- Oui, enfin, oui je crois.
- Morgan ?
Je tourna la tête et soupira. J'avais honte. Honte de me mettre dans un état pareil pour un seul sentiment. L'amour. Ce sentiment que je m'avais promis de railler de mon cœur.
Mais, au lieu de le détruire et d'anéantir ce sentiment, je l'avais étouffé et enfoui tout au fond de ma cage thoracique.- Mais, ce n'est pas ça l'amour pas vrai ?
- Quoi ?
- L'amour, ce n'est pas souffrir. Ce n'est pas attendre pendant des heures le message d'une personne, ce n'est pas quelque chose qui doit nous pousser à lâcher sans cesse de jolies perles salées. C'est beau, normalement, l'amour, non ? Enfin, c'est ce que les humains disent.
- Je ne pense pas que les humains soit l'espèce la mieux placée pour parler d'amour. Répondit - il.
Sur ces mots, on s'allongea sur mon lit. Je mis un coussin sur ma poitrine, histoire d'étouffer un peu plus mon cœur, ce débile.
- Tu étais venu pour quoi ? Demandais - je.
- Sam m'a fait part de tes dernières mésaventures, alors, je voulais te donner ça pour que tu décompresse.
Il posa sur mon bureau un minuscule cylindre.
- C'est quoi ?
- A ton avis ?
- Je ne prendrais jamais d'cette merde, Jules. Jsuis pas une droguée. Dis-je en me relevant sur les mains.
- Tout de suite les grands mots ! Ce n'est pas de la drogue, seulement un moyen de te sentir moins stressée.
- Casse toi, Jules.
- OK, ok ! Dit-il en levant les mains en l'air, j'men vais !
Il claqua la porte de ma chambre et je souffla de sérénité.
Je me leva, et en passant devant mon bureau, je vis le minuscule cylindre.- Oh, il l'a oublié...
Je le pris entre mes doigts et parcoura avec mes yeux les embouts. Au pire, c'est comme une clope non ?
Je tâtonna la poche de mon jean arrière et en sortit mon briquet. Je plaça le cylindre entre mes deux lèvres et l'alluma.
Une, deux, quatre... Je tira dessus plusieurs fois avant de m'assoir. J'étais soulagée. Mon cerveau pesait moins lourd dans ma tête et j'avais l'impression que tout pouvait se régler en un claquement de doigts.Il était dans les alentours de vingt deux heures quand je ferma la porte d'entrée pour aller m'aérer l'esprit. Je voulais aussi que mes vêtements prennent l'air, car si ma mère pouvait reconnaître l'odeur, j'aurais signé mon arrêt de mort.
J'allais jusqu'au skate-park de la ville, me rappellant la première fois où j'avais sympathisé avec Morgan. Je leva la tête, et vus les étoiles. De la buée sortait de ma bouche et j'observis rêveusement la fumée.
- Emy ?
Je me retourna, et plissa les yeux alors que Morgan s'avançait vers moi.
Il s'approchait de moi, peut-être même trop près. Il prit ma tête entre ses mains et tira mes paupières vers le bas.- T'as les yeux rouges.
Merde. Je pensais pas que cela se verrait autant.
- Depuis quand tu prends cette merde Emy ?
-Je... C'était juste une fois. Pour essayer.
Il soupira et passa ses mains sur son visage.
- Bon, viens avec moi.
Il me prit par la main et, alors que je voulus répliquer, je ferma ma bouche. Car, un moment comme ça, je l'attendais depuis longtemps.
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Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]
RomanceElle, c'est Emy, et Mattew c'était l'homme de sa vie. Il lui disait "je t'aime" entre deux coups, entre deux hématomes. Il défigurait son doux visage sans une larme pour elle. Cet enfer était pour elle son paradis. Il a fait d'elle un monstre. Une...