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Pdv Emy

Un mois plus tard. Morgan et moi, c'était terminé. Je ne voulais plus en entendre parler.
J'étais encore une fois la putain de victime. Comment mon cœur avait-il pu se briser une seconde fois ? Il était vide, il n'était plus rien. Il était mort.
C'était ce soir là où tout avait basculé. Que tout était partit en fumée, tout ce que nous avions construit. C'était ce soir là, que j'ai su que l'on n'avait pas besoin de mourir pour perdre la vie.
J'étais morte, et plus rien n'avait de goût. Retombée dans les bras de garçons inconnus, je buvais. Beaucoup. A chaque gorgées, mon cœur se nettoyait. Et tous les soirs, je dansais avec le Diable. J'étais redevenue cette peste avérée, dont tout le monde avait peur. Même moi.

Pdv Morgan

Depuis un mois, je me détestais. Je m'horripilais, je me dégoûtais. Cela faisait un mois que je ne m'étais pas regardé profondément dans un miroir. Et cela faisait surtout un mois que je n'avais pas touché à une seule une goutte d'alcool. Ce soir là, quand je me rendu compte de mon erreur, il fût déjà trop tard. Ma promesse fût rompue. Et j'avais perdu la femme de ma vie.

《 je te jure de ne jamais être comme lui, je te le promet. 》

Mais c'était fait. J'étais devenu la sous-merde que Mattew était aujourd'hui.
Tout ce que je peux faire maintenant, c'est la regarder au loin pendant les cours. La regarder embrasser un garçon différent tous les deux jours, la regarder s'effondrer en secret, sans qu'elle soit vu. Et enfin, la regarder, et la trouver magnifiquement belle.
Je dois faire mon deuil. Mais faire le deuil d'une personne vivante, n'est pas une chose évidente.
J'étais en cours. Je tourna ma tête vers la fenêtre, et laissa couler les larmes qui voulaient depuis si longtemps s'échapper. Elle me manquais. Ça me brisais de l'intérieur.

- Monsieur ? Je peux aller à l'infirmerie ? J'ai mal au ventre.

- Oui, dépêchez.

Je me leva rapidement et marcha jusqu'à l'infirmerie. Je n'avais mal nul part, si ce n'est au cœur. Mais je voulais partir et arrêter de penser à elle. Je n'en pouvais plus, mon cerveau allait imploser.

Tu as fais une énorme erreur Morgan.

Elle ne te pardonnera jamais.

Tu l'as perdu.

Et en plus de ça, elle est en train de crever à petit feu sous tes beaux yeux noisettes.

Je me dirigea tout de même a l'infirmerie. Allongé sur le lit, et prétextant un mal de ventre, j'attendais l'infirmière. Qu'allait- elle me donner ? Un Doliprane tout au plus ? J'étais juste ici pour me dégager l'esprit.
Je me tourna sur le côté, et aperçu la boite à médicament de l'université. Un de ses médocs soignait-il les cœurs brisés ? Je m'approchai de la boîte et l'ouvris. Il y avait toutes sortes de pilules de toutes les couleurs. Je mis deux boîtes de calmant dans ma poche.

Bravo, en plus d'être un enfoiré, t'es un voleur.

Je refermai la boîte métallique et partit. Je sortis de l'université. Dans tous les cas possible, je sècherais tout de même les cours. Que se soit physiquement ou mentalement, mon esprit était ailleurs.
Je poussa la porte de mon entrée, monta à l'étage et m'allongeais sur mon lit. Il fût un silence pesant. Je sortis de ma poche les deux boîtes de calmant, et, les regardant, j'hésitais à les ouvrir. Cela calmerait mon excitation nerveuse, et à vrai dire, j'en avais bien besoin.
Mais à quelle dose ce médicament pouvait-il devenir mortel ?

Pdv Emy

Les cours étaient terminés et Jules me raccompagnait jusqu'à chez moi. C'était mon nouveau petit copain. On était repartit de zéro, comme si rien n'avait existé avant.
Et pour être honnête, j'avais du mal. Je ne savais pas comment Morgan se débrouillais sans nous, mais moi, j'avais beaucoup de mal à vivre. Il avait été le pire des connards avec moi, mais malgré tout, je l'aimais cet imbécile. Jules n'était qu'un vulgaire pansement. Quel est le plus ridicule dans l'histoire ? Que je me serve de lui comme la pire des coutures ou qu'il le sache ? Il s'en fichait, lui, il n'avait d'yeux que pour mon décolleté.
Jules n'était pas Morgan, et je détestais ça. Son parfum était différent. Sa manière de vivre, de me parler, de me regarder. Je ne l'aime pas comme lui.

Je veux que tu sortes de mes pensées.
Je veux t'oublier avec un autre.

Tu n'y arrivera pas Em',

Et pourquoi ça ?
J'ai très bien réussis avec Mattew.

Morgan est différent de Mattew.

Non, ce sont tout les deux des enflures. Ils ne savent que frapper.

Morgan est différent de Mattew... Lui, il regrette.

Pdv Morgan

Je réfléchissais. Encore et toujours. A coup sûr, Emy ne m'aimais plus. Je ne pouvais pas vivre sans celle que j'aimais.
J'avala les deux boîtes de calmants.

1, 2, 3, 7, 11 ? Combien en avais-je avaler ? Je ne savais même plus compter.

Je ne réalisais pas que ce que je venais de faire aller peut-être foutre ma vie en l'air.
Qu'avec ça, tout allait changé.
Que tout serait différent.

Après plusieurs minutes, de grosses bouffées de chaleur commençait à me venir. Je regrettais déjà d'avoir ingéré autant de médicaments. Une seule solution me vint : aller prendre l'air. Je pris mon blouson et ferma ma porte à clé. Ma vue se doublait peu à peu et ce que j'entendais autour de moi devenait plus sourd.

Soudain, un crissement de pneu se fit entendre.

Un cri féminin apeuré surgit alors.

Je tourna la tête du côté gauche de la rue, devant une boutique de figurine.

- Attention !

Au milieu de toutes, l'une d'elles trônait fièrement dans la vitrine de cette boutique.

Je reconnu celle de Betty Boop, et je souris, en pensant à Emy.

Avant de me faire renverser violemment par une voiture.




Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant