Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]

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Pdv Emy

6 mois plus tard...

Cela fait six mois que Morgan et moi sommes ensemble. C'est vrai, ça n'a pas été facile. Il y a eu du bon, du mauvais. Des hauts, des bas. Ce que Jules et mes ami-e-s m'avaient dit, m'avait aussi finalement pas mal ouvert les yeux. Tout le monde a le droit à une deuxième chance. J'en suis la preuve vivante. Qui aurais-je été sans ma seconde chance ? Toujours la même pétasse de l'université, immature et méchante, hantée par ses flashbacks. Morgan avait été cette deuxième chance. Il m'avait fait voir la vie autrement. Sans Mattew. De plus, grâce à lui, j'avais enfin eu mon permis de conduire. Fini la puanteur du bus.
Je me rapelle encore la première phrase qu'il m'avait prononcé, au creux de l'oreille. 《Salut, eum... je cherche le court d'art moderne》Sa timidité était si mignonne. Puis, il y a eu le rétroviseur cassé, Elise, Betty Boop, la première fois qu'il m'a embrassé, le jour où il m'a sauvé de ses toilettes avec une pomme, le soir où je lui ai tout avouer, la machine à laver et bien d'autres... Tellement de souvenirs gravés dans ma mémoire. Et ses souvenirs ont été possible grâce à lui, et à mes émotions. J'ai appris qu'il ne fallait pas que j'étouffe mes émotions à l'intérieur de moi, ni que je les laisse croupir en jouant les méchantes sans cœurs. Mais plutôt les laisser s'exprimer, s'évader... Nos émotions font de nous ce que nous sommes.

Sam, elle, avait trouver son prince charmant. Ou bien disons princesse. Elle avait rencontrer Alexandra sur les réseaux sociaux. Je ne l'avais jamais vu si épanouie. A croire que cela n'aurait pu exister. Elle aussi, elle avait arrêter de jouer les ados difficile à vingt ans. Mais bien sûr, elle n'en avait pas délaisser les soirées pour autant.
Et puis Laure, elle, elle continuait de s'amuser avec son nouveau meilleur ami Thomas. Ils s'étaient bien trouvé. Oui, c'est vrai que parfois ils leur manquaient des cases. Mais on les aimait comme ça.

Le père et la belle-mère de Morgan avait enfin officialiser leur relation. Ça n'avait pas été aussi dur que pour nous, mais, ils en avait pris du temps !
Peut-être pour ne pas brusquer Morgan, ou pour ne pas se brusquer eux mêmes.

Jules, lui, continuait à enchaîner les conquêtes. On ne perd pas les bonnes vieilles habitudes comme on dit. Il disait que lui, il profitait de sa jeunesse et de sa vie, mais je sais qu'au fond, il aimerait trouver sa Valentine.

- Emy ? Tu viens ? Il reste deux cartons à déballer.

- J'arrive !

Après quatre mois, Morgan et moi avions emménagé ensemble. On avait trouver notre chez nous, un peu petit certes, mais au moins, on avait un endroit pour faire nos propres soirées.

Soudainement, deux mains se posèrent sur mes yeux.

- Qui sais ?

- Bah c'est toi Morgan, on est que deux dans l'appart' !

- Très romantique ça... dit-il en riant.

Je me retourna, et il me déposa un paquet marron dans mes mains.

- Cadeau.

Le sourire aux lèvres, je déballai en vitesse le paquet. Il laissa apparaître une magnifique figurine de Betty Boop.

- Ça te plais ?

- Tu rigoles ? Elle est magnifique, merci.

Je lui sauta dans les bras et l'embrassa. Puis, après cinq secondes qui en parurent deux, il coupa court à notre baiser.

- Qui y'a t-il ?

- Je dois aller chercher les étagères aux magasins. Dit-il en souriant. Et puis comme ça, tu pourra y mettre ta figurine.

- D'accord. Et bien, tu en profitera pour descendre les cartons vides au local poubelle. Dis-je en riant.

- Génial...

Il pris ses clés, sa veste et partit. Quant à moi, j'étais seule, dans mon appartement. Alors j'en profita pour souffler un peu.
Je me fis un thé au fruits rouges, avec deux morceaux de sucre. Ensuite, j'allumai la télé, histoire d'écouter un peu les informations, lorsque l'on sonna à la porte.

- Qui est-ce ?

Pas de réponse. Alors, mon thé encore bouillant, j'ouvris. Puis, dans un mouvement de surprise, je fis tomber ma tasse au sol, ce qui la brisa. Le thé m'ébouillanta les pieds. Mais, je ne sentis presque rien, car mon esprit était trop occupé par la personne qui se tenait débout en face de moi. Mes lèvres se mirent à trembler, suivi de mon corps tout entier. Plus aucuns mots n'arrivaient à passer le seuil de mes lèvres. Je ressentis ce sentiment, celui que j'avais enterré depuis longtemps. Cela fit battre mon cœur deux fois plus vite.

- Tu pensais m'échapper comme ça ? Aller, on rentre à la maison Em'.

Des morceaux de verres, le sol taché de rouge, lui, moi. Finalement, rien n'avait changé.

À suivre.