Elles sortent les cheveux aux vent avec leurs ballons argenté qui brille au soleil. Leurs crampons s'accrochent et se décrochent au contact de l'herbe. Qu'est-ce que j'aimerais être comme elle. Pouvoir pratiquée ce sport international, qui réunit tellement de gens. Des pays entier. Être au milieu d'un stade gigantesque, avoir la pression d'un million de téléspectateurs qui vous regarde à la télé. Participée au coupe du monde. Être acclamée. Connaître la victoire. Hurler, crier, pleurer, de joie cette fois. Pouvoir tenir cette coupe en or que beaucoup envie. J'aimerais tellement.
*Flash-back*
Mattew et moi sommes assis sur le canapé, nous regardons la télé. Ce sont les informations qui passent, il est 20h. Le temps passe et je me sens bien. Ce qui s'est passé hier n'était qu'un petit incident, rien de plus. Les bleus restent certes ancrés sur ma peau, mais c'est tout un monde différent pour mes sentiments.
Je pense qu'il est temps pour moi de lui dire que je souhaite arrêter l'université, je veux rentrer en sport étude. Je suis tellement certaine que j'excellerais là-bas.
Le foot est une passion inné chez moi depuis petite. Avec mon père, on se faisait toujours de grands matchs endiablés fait de cages en carton. Ma mère, elle, avait même du mal à nous faire venir mangés tellement nous étions concentrés sur ce dernier.
Les soirées ou du foot passait à la télé, c'était "soirée spéciale". Coca pour mon père et jus d'orange pour moi, nous nous goinfrons de chips jusqu'à ce qui se termine. Même si je ne connaissais pas les équipes, regarder était quand même une grande partie de plaisir. Je mettais les maillots de mon père, dix fois trop grand pour moi. Ils m'arrivaient aux genoux.
A chaque but, nous sautions du canapé, moi dans les bras de mon père.
Malheureusement, le cancer l'a emporté il y a 6 ans. Cela a été dure à surmonter, pour ma mère et moi. C'était une partie de moi qui s'en allait, en arrachant mes souvenirs et mes larmes. Ma mère ne s'en remettra sans doutes jamais je le sais. Depuis, je ne l'ai jamais vu avec un autre homme. Je me demande toujours ce qu'il aurait penser de Mattew si il l'avait rencontré.Ce dernier justement, est concentré sur la télé, en fronçant les sourcils.
- Mattew ?
- Hum ?
- Je pense que... Que je vais arrêter mes études.
Il tourne la tête, abasourdie par ce que je viens de lui dire.
- Tu te fous de moi ?
- Euh... Non, non je veux rentrer en sport étude. Pour, tu sais... Le foot.
- Il en est hors de question.
- Mais...
- Il n'y a pas de "mais" ! Hurle t-il. Tu es une fille, une fille aussi laide que toi ne joue pas au foot de toute façons.
- Quoi ? Mais on n'est plus au moyen âge Mattew !
- J'ai dit non ! C'est clair ? Une fille comme toi, ça ne fais pas ce genre de chose. Tu n'en ai clairement pas capable et je le dis pour ton bien. Tu resteras à la maison. Puis si tu veux tant que ça arrêter les études, tu arrêteras d'aller à l'université.
- Non, s'il te plaît Mattew...
"Tu n'en ai clairement pas capable.."
- Tu arrêteras tes études et tu resteras ici ! Tu pourras y faire le ménage comme ça. Cela te donnera une occasion de te rendre utile pour une fois.
Il l'avait hurlé, se levant du canapé. Il me donna une gifle, si forte que l'impact de ma joue à sa main, les voisins pouvaient l'entendre.
Il profita du moment de vulnérabilité qui me restait pour me jeter au sol. J'étais totalement impuissante face à la situation. Comme toujours.*Fin du flash-back*
Pour lui, c'était non. Catégoriquement non. Nous ne pouvions même pas en discuter.
J'aurais beau prouver au monde entier que j'avais réellement tourner la page, ce n'est pas vrai, puisque même divorcés, il contrôlait encore ma vie dans mes pensées.Sans m'en rendre compte, j'avais fermé les yeux le temps d'une minute. Je les rouvre, et découvre l'entièreté de la cour remplie d'étudiants.
Dans cette foule monstrueuse, je pus apercevoir Jules.
Jules est l'un de mes anciens petit copain. Notre relation était courte, comme toutes celles que j'entreprends d'ailleurs, et il a eu beaucoup de mal lors de notre rupture. Six mois après, il continu à me harceler et m'insulter chaques jours. Ça ne me dérange pas plus que ça, j'ai la répartie visieuse.Il s'approche de notre banc à Sam, Laure et moi.
Se postant devant nous avec ses larges épaules et sa carrure impressionnante, il commence à parler les mains dans les poches :- Alors Emy, on expose ses bourlets au soleil ?
Sa réplique me touche en plein coeur. Je n'aime pas que l'on m'attaque sur le physique. Je sais déjà que je suis laide et disgracieuse mais je n'aime pas que les autres me fasse la remarque. Une lueur de tristesse transforma mon regard. C'est dommage, il aurait pu être beau, mon regard azur, mais cette lueur gâchait toujours tout.
Pourtant je ne fais comme si rien ne m'atteignait. Mon coeur pansé à la va-vite, je réplique :- Je ne savais pas qu'on laissait les porcs dans ton genre rentrer dans une université.
Il se tut et je savais que moi aussi je l'avais touché.
Il partit sans dire un mot, les bras ballants. Je souriais. Un sourire autain et arrogant que j'aimais tendre sur mon visage...Pdv Morgan
Je ne savais pas ce que Emy avait dit à ce garçon, mais même de loin, je pouvais apercevoir son sourire arrogant.
Et puis, de quoi je me mêlais moi ? Ça ne m'intéresse aucunement. C'est vrai que le premier jour où je l'ai vu, pour moi, ça paraissait évident. Elle jouait à la pute. Sérieusement, pourquoi elle faisait ça ? Je ne trouvais pas ca stupide, mais inutile. Twister entre plusieurs masques, changer de personnalité, jouer, jusqu'à la limite de se prostituer... Pourtant, ça, j'ai l'impression que seul moi le remarque. J'ai aussi l'impression que ses amies font de même. Elles ont tellement de haine dans leur regard, mais qui leur a infligé ça ? Je trouve ça très dommage, car Sam et Laure pourraient être de vrais filles en or si seulement elles n'étaient pas bouffé par leur démons. Quand à Emy, sa mystérieuse personnalité me tuera certainement un jour...***
Ce midi je mange avec un petit groupe de gars assez sympas que j'ai rencontré. Ils sont cinq. Il y a Collin, Diego, Luke, Thomas et Jason. Tous ont des personnalités différentes, allant de l'intello au geeks. Mais tous sont adorables. Je les est rencontré dans les couloirs, lorsque je rangeais mes affaires dans mon casier et ils m'ont proposé de mangez avec eux, étant nouveau ici.
Avec nos plateaux, on s'installe à une table, juste à côté des "populaires". Mon dieu que cette université déborde de clichés. Passant par le «bad boy» super flippant qui fait craquer toutes les filles à la garce fanatique de vernis.
Je commence tranquillement mon repas lorsque j'entends leurs rires bruyants me percer les tympans. Je lève la tête, et j'observe du coin de l'oeil Emy. Aujourd'hui nous mangions de la purée et d'autre chose qui s'apparente être de la viande. Elle fait glisser sa fourchette sur la purée pour y faire de petits tas dans son assiette mais n'en mange pas une miette. Tous sur son plateau est intact. C'est à croire si cette fille se nourrit à sa faim. Après quelques minutes, elle amène une ridicule bouchée vers sa bouche. Elle l'ingurgite et avale vite une gorgée d'eau comme si la purée l'avait brûlée. Elle pose sa fourchette, sourie et se recoiffe. Elle fait glisser son plateau sur le côté comme un enfant qui ne voudrait plus manger. Sauf qu'elle n'a pas touché sa nourriture une seule fois. Elle mange tout le temps comme ça ? C'est vrai que quand on l'observe, elle n'est pas épaisse.
Mais merde Morgan, ça te regarde pas !
Ma conscience avait une fois de plus raison. Ça ne me regarde pas. Rien de toute sa vie ne me regarde. Je tourne ma tête vers mon assiette, et cligne plusieurs fois des yeux pour chasser cette fille étrange de mes pensées. Elle doit faire un régime, tout simplement.
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Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]
RomanceElle, c'est Emy, et Mattew c'était l'homme de sa vie. Il lui disait "je t'aime" entre deux coups, entre deux hématomes. Il défigurait son doux visage sans une larme pour elle. Cet enfer était pour elle son paradis. Il a fait d'elle un monstre. Une...