Chapitre 8

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Pdv Morgan

On s'avança vers la voiture épuisés, l'une par l'alcool et l'autre par les questions qui ne cessaient de tourner dans sa tête. Seulement il était tard, et je m'y promis de ne plus y penser avant demain au risque de finir avec une migraine.

"Emy... qui est Mattew ?"

Je marchais devant, jettant des regards furtifs derrière moi, pour vérifier que Sheelcoop me suivait toujours. Déambulante, je me demandais comment elle faisait pour ne pas avoir froid. Le vent frais de l'automne me faisait pourtant frissonner...

- Je vais vomir...

- Ok, mais pas dans ma voiture.

Je m'appuya contre la portière arrière, en soufflant. J'entendis un bruit de flaque s'écrasant au sol, relevai la tête et vis Emy essuyant le reste de vomi qu'elle avait au coin des lèvres avec son avant-bras.

- Tu sais que t'es super glamour comme ça, Betty Boop. Me moquais-je.

- Ferme la Morgan.

Elle marcha vers la place du conducteur, et s'installa tranquillement au volant. Pendant que je l'observais en silence, elle me pris les clés et les fit tourner pour démarrer la voiture.

- Tu crois donc que je vais te laisse conduire dans cet état...?

Elle tourne la tête pour me regarder, et relève un sourcil.

- Bien sûr que oui ! Je vais très bien me débrouiller.

- J'en ai rien a faire ! Lève toi et retourne à ta place passager, t'es complètement bourré Emy.

- Je veux conduire !

Elle serre ses mains contre le volant, de sorte à ne plus le lâcher. Le rouge lui monte aux joues, elle pointe une mine boudeuse, telle une enfant qui fait un caprice. Finalement, derrière cette femme vulgaire se cache une gamine qui n'a sûrement pas encore finit de grandir.

- Pfff, tu me fais chier.

Je fis passer une main derrière son dos et l'autre sous ses cuisses, pour venir la porter contre moi. Son corps était chaud, bouillonnant d'alcool. Je frissonnais. Impossible de savoir si c'était le contact de sa peau douce contre la mienne ou le froid. Quant à elle, elle me regardait, les yeux ronds. Elle cligna des yeux une ou deux fois, et ses joues se parsemaient encore de rose. Ses grands yeux bleus avaient retrouvés joyeuseté, chassant la peur qui les noyaient. Ses cheveux, quelle avait pris soin de coiffer pour ce soir sentaient la cannelle. Enfaîte, sa personne entière sentait la cannelle. Aucuns mots ne fut prononcé, elle avait l'air si apaisée. Le temps s'était arrêté et une nouvelle bulle s'était formée, encore une fois. Chaque situations qui me rapprochait de cette fille me coupait du reste du monde, comme si j'entrais dans une dimension inconnue. Je n'avais pas envie de la reposer sur le fauteuil mais pourtant, il le fallait. Alors la bulle éclata, je lui fis passer la ceinture par dessus sa poitrine et fini donc par l'attacher.

Je rentre dans ma voiture, et commence à rouler sous la nuit noire pour ramener Emy chez elle. Une odeur de vomi qui avait pris le dessus sur la cannelle flottait dans l'air, écœuré, j'ouvris alors toutes les fenêtres. Un silence lourd pesait dans la voiture, on s'ennuyait à mourir. Elle était frustrée de ne pas pouvoir conduire, et le faisait ressentir en n'alignant même pas deux mots. Même avec la musique de la radio, l'ambiance ne décollait pas d'un pouce.

- Arrête de bouder.

- T'es qu'un con.

- T'es pas drôle.

Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant