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Pdv Emy

Je raccrocha et rangea mon téléphone dans mon sac. Je m'assis sur la chaise à côté du lit de Morgan, celle qui était destinée aux accompagnateurs.
Les médecins avaient finis de faire leur boulot, en préconisant beaucoup de repos. D'après eux, un réveil aussi rapide, c'était parce qu'il le voulait vraiment. Ils avaient aussi dit qu'ils garderaient Morgan en observation encore une semaine. J'étais soulagée qu'il aille bien.

Habituellement, je n'aurais pas été si ouverte face à mes sentiments. Je n'aurais pas avouer à Morgan que je l'aimais, même face à tous ses tubes auxquels il était raccroché. Ni même fait ce discours à la guimauve. Mais que voulez-vous, la vie fait que parfois les gens changent.
Et Morgan lui, il avait compris que j'avais changé. Je l'ai su à la seconde où il m'a regardé en souriant, à son réveil.

- Emy... je suis désolé. Dit-il lorsque la dernière infirmière fût partit.

- Je le sais Morgan.

- Et, je t'aime.

- Je le sais aussi. Mais, tu m'as brisé le cœur. Si je te refais confiance à nouveau, qui m'assurera que tu ne recommencera pas lorsque tu auras un peu trop bu ? Ou alors quand tu seras simplement énervé ? C'est toujours comme ça que ça commence. C'est comme ça que ça a commencer.

- Non. Emy, moi, à la différence de Mattew, je regrette. Je me suis détester. Je me suis haï. Si j'ai pris ses putains de pilules, c'était pour en finir. Je ne pouvais plus me regarder dans un miroir, ou même dans la plus simple des flaques d'eau sur le trottoir. Je me dégoûtait. Dit-il les larmes aux yeux.

- Morgan...

- J'ai détruis ce qu'on avait construit. Je t'ai détruite toi, la personne que j'aime le plus au monde. Et j'en suis terriblement désolé. Je sais, ce n'est qu'un mot, et un mot ne répare en rien ce que j'ai fais, mais je ne peux rien dire d'autre. J'ai honte putain, si tu savais comme j'ai honte.

- Impulsive que je suis je te donnerai bien une seconde chance maintenant, dans l'instant T, mais je me dois de réfléchir.

- Bien sûr.

- Je dois y aller. Sam, Laure et Thomas m'ont demandé de les rejoindre au bar.

- D'accord. Bonne après-midi, dans ce cas.

- A toi aussi. Dis-je en riant.

Je sortis de l'hôpital, et marchai, soulagée, vers le bar. J'enfonça mes écouteurs dans mes oreilles, et souriais. J'étais heureuse à ce moment précis. Et je priais pour que cela reste ainsi.

Au fond de la terrasse du bar, au soleil, était assis mes amis. Sam me fit coucou de loin pour m'indiquer leur place. Après avoir slalomer entre les table, j'arriva a la mienne, et fis la bise à tout le monde. Je pris place à table.

- Bonjour mademoiselle, qu'est-ce que je peux vous servir ?

- Une grenadine s'il vous plaît. Répondis- je.

- Oula, il va s'en doute pleuvoir, Emy ne prend pas de Mojito.

- La ferme Sam. Répondis- je en riant.

- Bon bah alors, raconte nous enfin ! Dit Laure, tout excitée.

Après leur voir raconté mon récit en entier, tous souriaient.

- Pourquoi vous souriez comme des débiles ?

- MAIS VOUS ÊTES TROP MIGNON ! hurla Thomas.

Toute la terrasse se retourna vers nous. Je souriais, gênée.

- Personnellement, je pense que tu devrais lui laisser sa chance. Il a rien d'un mauvais garçon. Dit Sam.

- Oui, et puis, cette histoire vous a rapproché. C'est un peu comme une erreur qu'on ne regrette pas. Continua Laure.

- Mais t'es conne ou quoi Laure ? Il l'a giflé. C'est pas rien. Répliqua Thomas.

- Seulement Emy, la vrai question que tu dois te poser, c'est : est-ce que tu le supportera ? Supporteras-tu le voir avec d'autres filles par la suite, ou supporteras-tu le poids des regrets ? Te dire chaques jours "j'aurais dû". T'as qu'une vie Emy, vis la a fond. C'est tout ce que je peux conseiller.

Sam avait raison. Le voir avec une autre personne que moi me déchirait peut-être plus le cœur que de recevoir une gifle.

- Ouais, et puis c'est pas comme si il était moche en plus. Dit Laure.

- A chaque fois que tu ouvres la bouche c'est pour dire de la merde Laure. Ria Thomas.

Après deux bonnes heures à discuter, je sirota les dernières gouttes de mon sirop en riant, et paya l'addition.

- Emy, qu'est-ce que tu fais ?

- Je paie pour tout les bons conseils que vous m'avez donner.

- T'abuses.

- Oh mais arrête, c'est juste quatre boisson. Ça ne va pas me ruiner.

Je me leva en souriant, puis après leur avoir dit au revoir, je rentra chez moi.

Je marcha d'un pas plus rapide sur le trottoir, car les nuages commençaient à couvrir le ciel. Il est hors de question que je rentre chez moi trempée.

- Eh, Emy !

Pitié, mais que me voulait-on, encore ? J'avais assez donné pour aujourd'hui.
Je me retourna, un sourire légèrement hypocrite sur le visage. Puis, ce sourire disparue de mon visage lorsque mon regard se posa sur la personne qui m'avait interpellé.

- Jules ?

Il était essoufflé. Il devait sans doute me courir après.

- Euh, Jules, j'suis vraiment pressée, je dois y aller... Dis-je en essayant d'esquiver la conversation.

- Attends Emy. Je... je sais que je ne t'aime pas comme tu devrais être aimer. Je sais aussi que j'suis qu'un con qui pense qu'au sexe. Tu mérites mieux. Me dit-il, d'une traite.

- Alors là, c'est une surprise.

- Je sais que tu es amoureuse de Morgan. Ça se voit. Quand tu parles de lui, c'est dans ta voix, dans ton regard. Tu ne ressens pas que de l'amour pour lui, il y a autre chose. Quelque chose que je ne pourrais pas expliquer et surtout pas surpasser. Je... je te souhaites d'être heureuse.

Je m'approcha de deux pas vers lui, et le pris dans mes bras. Il n'avait jamais été comme ça, et ça me touchais. Il fut tout aussi surpris que moi suite à mon geste, mais j'en avais besoin. Jules n'était pas le garçon le plus expressif du monde face à ses émotions. Il gardait toujours tout pour lui.

- Je te souhaites aussi tout le bonheur du monde Jules.

Encore une fois, quelqu'un m'ouvrait les yeux sur Morgan. Jules et moi, plus jamais. Il était temps de tourner la page.





Emy [TERMINÉ MAIS EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant