Chapitre 35

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Je descendais manger, je vis les habitants s'agiter. Certains me regardais furieux d'autre m'ignoraient simplement. J'entendis des murmures entre les couloirs. Ils se demandaient pourquoi je devais rester ici et pourquoi je devais être en bonne santé. Pour eux le maître étaient devenu fou.

Je me sentais rougir... Il était normal qu'on ne m'appréciait pas. J'étais sûrement une simple assassin à leur yeux. Je fis mine de n'avoir rien entendu et je filai dans la dans la salle à manger.

Je m'assied pour débuter mon repas mais les messes basses continuaient de plus belle. Je retenais des larmes de rages mêlés à l'angoisse. Je me dépêchai alors de manger.

Soudain je sentis une tapote sur mon dos. Je regarderai qui cela pouvait bien être. J'étais surprise de voir Glenn. Elle me fixait sans pouvoir sortir un mot alors j'engageai le dialogue :

-Bonsoir Glenn, qu'est-ce qui t'amène pour venir.

Elle se mit à trembler, toutefois elle essayait de sortir des syllabes de sa bouche :

-Je... tu... enfin...

Malheureusement c'était tâche difficile. Elle baissa la tête, timide. Je l'indiquai que ce n'était pas grave de pas trouver les mots. Cela m'arrivait souvent, c'était grâce aux événements de ces derniers mois que j'avais réussi à lutter contre la timidité.

Son visage s'illumina à mes mots. Elle s'empressa de m'embrasser la joue. Ce fut grâce à son geste que je pus lire une partie de son cœur. Je voyais qu'elle sentait que j'étais préoccupée par les mots que j'avais pu entendre. Elle exprimait de la compassions : elle voulait me redonner courage. Je ne pus m'empêcher de l'étreindre.

Suite à son échange, je me sentais mieux. J'allais ensuite dans ma chambre pour me doucher. Je sortie de la salle de bain en petite serviette qui ne fis pas d'être sifflé par le pervers égocentrique :

-Wah ! Plus ça va moins t'as de pudeur en ma compagnie, petite !

Je me sentais rougir, il ne pouvais pas rentrer dans ma chambre en frappant. Je lui fis signe de se retourner pour que je m'habille dans le dressing. Il rechigna guère, j'étais maintenant en pyjama donc habillée. J'allais donc à sa rencontre pour voir ce qu'il me voulait :

-C'est simple petite. Je suis venu pour vérifier que t'es en vie. S'amusa-t-il. Tu vois : j'en étais sûr que ne pouvais te faire mal. Ça va ?

-Oui, enfin je crois. Mais je t'assure qu'il était blessant sur ses mots, je ne l'avais jamais vu ainsi. Pourtant je passe la longueur de mes journées de cours à coté de lui.

-Ha ha ! Je pense que c'est pour montrer le sang d'encre qu'il a eu, cette réaction. Il m'a appelé à dix heures et demi pour commencer à te surveiller car il avait entendu les prédictions de Fanny, une résidente de ce manoir qui a la capacité d'avoir des visions du futur. Selon elle tu aurais pu ne pas revenir vivante aujourd'hui. Quand tu as crié que tu ne voulais pas j'en ai déduit que c'était le moment où t'étais en danger. Je ne me suis pas contrôlé en voilà la suite.

-Et il est toujours en vie ?

-Bien sûr, j'ai même l'impression qu'il n'a pas été aussi blessé que toi. Il s'est juste enfui quand il a senti qu'il ne pouvais rien faire contre moi. Il regarda sa montre. Bien, je vois que tu vas bien. De mon coté la réunion va débuter dans quelque instant. N'essaye pas de nous espionner sinon je pense que tu vas attirer tous les regard sur toi et je pense que tu sais qu'il en a qui ne te supportent pas. J'étais pareil au début, je peux bien l'avouer. Aller, bonne nuit, petite.

Donc cela voulais dire qu'il ne ressentait pas de haine envers moi ? Cela me réchauffait le fond de mon être. Je trouvais qu'il s'était adoucit depuis mon réveil et bien je n'avais pas tord. J'écoutai son conseil et je m'endormis.

Le lendemain je sentis une tension pesante régner le manoir. La réunion avait dû être lourde en renseignements. Et je devais être au centre de celle-ci. J'essayais alors de me faire petite quand j'apparaissais dans le champ de vision de mes colocataires.

Rien n'était dit mais je sentais les critiques peser sur mon dos. Il n'était pas le temps de spiritualiser, il était temps d'aller en cours.

Cette fois-ci j'entrais dans véhicule d'Eoghan en tête à tête. Il me dit que c'était les nouvelles directives de Lucas. Je ne le questionnai pas, j'avais compris que je devais être surveillée lors de mon entretien.

Pendant le trajet il restait sérieux donc je le laissais ainsi. De mon côté je devais réviser des notions pour le contrôle d'anglais d'aujourd'hui. Il tournait la tête furtivement pour voir mon occupation.

-Ah, c'est de l'anglais ? Tu as une interrogation dans la journée ?

-Oui, un contrôle oral.

-Mais pourquoi tu ne parles pas, petite ?

-Je ne voulais pas te déconcentrer sur ta conduite.

Il me toucha le haut de mon crâne pour ébouriffée ma chevelure. Je me recoiffai tandis qu'il me proposait de discuter avec moi en anglais. Il me corrigeait sur certains points mais globalement selon lui je me débrouillai bien pour quelqu'un de dite timide.

Une fois sur le parking, je me séparai du vampire pour entrer en cour d'anglais. Je fis mon contrôle comme prévu. Et à la surprise de madame Gate, je m'étais améliorée sur ma grammaire et ma prononciation. Ce n'était pas encore parfait cependant elle me félicita pour ma progression.

Ma partenaire, Jade, fit choquée par ma prestations :

-Amy c'est bien toi dans ce corps !?

On s'installait à nos place. Anthea releva :

-Je pense qu'elle s'est trouvé un petit ami anglophones.

-Non sérieux !? Mais ramène-le moi, tu as besoin de l'approbation de la belle sœur ! Dit-elle ironiquement.

-Non !

Je me fis coupée par la professeure qui voulait entendre les suivants. Je tournais alors la tête en direction de la fenêtre. Je vis Eoghan assis sur arbre au loin.

J'avais l'impression en lisant ses lèvres qu'il voulait me lancer une pique tel que : «Je pense que c'est toi la plus petite entre nous deux »

Je lui tirai la langue et fis faussement choqué.

-Hum hum, Amy pourrais-tu sortir deux minutes dehors. Je te trouve un peu agitée.

Je fis un sursaut et j'aperçus madame Gate en face moi légèrement en colère. Je ne fis pas débat et je m'exécutai.

Une fois dehors, la cause de mon exclusion apparut dans le couloir. Il se moquait à nouveau de moi. Je le frappai faussement fâchée, il fit mine d'avoir mal.

C'était ce que je croyais en un premier temps. Cependant le vampire refusai de se relever. Il gémissait comme s'il avait besoin de premiers secours.

J'accourrai à son niveau pour disposer sa tête sur mes genoux. Je ne pensais pas que c'était de ma faute : j'avais mis moins de force qu'à mon habitude.

Il ne restait qu'une personne qui était capable de faire à ma mémoire. Je guettai le couloir à l'affût d'un son qui pouvait provenir de mon ennemi..

Kalworld : Préquel - MensongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant