Kalworld : Préquel - Mensonges

Chapitre 34

Eoghan qui était précédemment gai en ma compagnie affichait son regard le plus sérieux. Il me maintenait fermement comme s'il ne voulait pas faire une faute dans ses gestes.

Lucas, quant à lui était resté à l'extérieur, il devait avoir à faire. Cela me rendait curieuse mais en repensant à son visage en colère un frisson me parcouru. Il n'était pas le moment de faire ma Sherlock après l'avoir rendu dans cet état.

Le voyageur temporel remarqua tout de suite mon malaise et me murmura des mots d'encouragements :

-Ne t'inquiètes pas, je suis sûr que tu seras en un seul morceau à la fin de votre entretien. C'est plutôt à nous autre de craindre quelque chose.

Je lui donnais un sourire empli de compassion qui me rendait volontiers. Il me posa sur un fauteuil qui faisait fasse au bureau de Lucas.

-Aller courage, petite !

-Merci pervers égocentrique et à toi aussi !

On raillait avant de séparer et laisser place au maître vampire de cette bâtisse.

Il n'avait toujours pas annulé son humeur massacrante. Il ne tarda pas à sortir le fond de sa pensée sur un ton autoritaire :

-Tu as quoi dans la tête !? De une : tu me mens pour ta blessure au bras, de deux : tu rejoins ton ami sans me prévenir, de trois : tu te blesses et de quatre : tu reviens comme si rien n'étais en compagnie d'Eoghan ! Tu crois que c'est le moment de glousser avec la colonne vertébrale fracturée !? Je ne sais pas les détails des événements mais j'ai bien fait d'avoir demander à Eoghan de te surveiller cet après-midi à cause de mon pré-sentiment. Je veux bien concevoir que t'es fâchée contre moi à cause du bouche à bouche mais cela n'est pas une raison pour que tu ne me prévienne pas... Vu ton importance nombreux voudront ta mort, repense à la sorcière qui a voulu te tuer dans la forêt ! Tu dois avoir un garde du corps à proximité ! C'est bien clair !? Bien maintenant je t'exige de conter ce qu'il t'est réellement arrivé cette nuit et d'expliquer ce qu'il s'est passé il y'a presque deux heures !

Je n'avais guère l'habitude de voir mon camarade dans cet état, j'étais scotchée et je ne savais quoi rétorquer... Mon regard se perdais dans ses interminables yeux noisettes.

« Non, Amy ne te laisse pas aller ! Tu vas te faire lire l'esprit ! »

Encore cette voix ? Mais qui était le possesseur de ce son ?

Je ne savais pas mais elle permit de reprendre mon contrôle. Je regardais Lucas sévèrement.

-Qu'est-ce tu viens de me faire !? Tu me fais pas assez confiance ? Tu oses vouloir lire dans mon esprit !

Le vampire était ébahi et ne le cachais pas :

-Comment !? Tu es vraiment forte ! Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, C'est que je sais qu'il te sera difficile de t'exprimer à cause de tes plaies du cœur ouvertes. Glenn a perçu ce matin pendant que tu mangeais comme un sentiment de déception amoureuse.

Glenn c'était une vampire qui avait les cheveux charbon tout comme ses yeux. Elle s'habillait tout en noir comme si ça suffisait pas. Je n'avais jamais échangé avec elle parce qu'elle fuyait à chaque tentative de conversation. Victor m'avait juste dit son prénom et qu'elle était très timide. Donc sa faculté était la lecture des cœurs. Cela lui allait bien, un pouvoir adorable pour une personne adorable.

-Amy, tu m'écoutes ?

-Euh... oui ?

-Bien alors dis-moi ce qu'il se passe ?

-Ah, c'est compliqué à tout résumer... En résumé c'est que je me suis trompée sur la nature de mon amour.

-Tu vois ! Je t'avais bien dit que tu aurais du mal à t'expliquer. Laisse-moi lire dans ton esprit.

Je me laissais faire cette fois néanmoins la voix me disais de garder des souvenirs pour moi. Je l'écoutai, de ce fait il ne sur rien sur ma rencontre avec Edgar sur Kalword.

Lucas semblait choqué de ce qu'il venait d'apercevoir. Il m'étreignit sans que je le vis s'approcher de moi.

-Et tu gardais tous ça pour toi ! Je vois pourquoi tu t'es effondrée lors du cours de physique... Et moi je m'étais mis en tête que tu es était chagrinée parce que tu étais tombée sous mon charme... Je me sens nul d'un coup.

C'était dont pour ça qu'il insistait sur le fait qu'on était en couple. C'était dans un sens très prévenant de sa part d'un autre très peu naturel. Si j'avais été réellement amoureuse de Lucas : cela m'aurais attristée de le voir se forcer m'aimer..

Son enlacement était fort. Cela me fit une douleur plus intense dans le dos. Je le fis remarqué et il s'excusa en me relâchant.

Il appela un certain Michel dans son bureau. C'était un homme élancé, blond pastel aux yeux châtains qui semblait avoir un corps qui se rapprochait de la quarantaine. Il s'approcha de moi et me porta jusqu'à ma chambre.

Il me posa sur mon lit et rit de ma situation :

-Depuis que tu es rentrée chez nous j'ai l'impression de venir te soigner trop souvent. Je présente : je suis Michel, le médecin de cette demeure. Tu ne m'as pas vu mais je me suis occupé de toi lors de ton premier malaise puis lors de ton coma. Donc si tu te laisses faire cela va bien se passer.

-Enchantée et merci pour vos interventions, j'en suis ravie !

Il me regardait de manière à me faire comprendre que c'était normal. Il me demanda par la suite d'arrêter de respirer et de bouger jusqu'à changement d'indication.

Il sondait ensuite mon corps en passant sa main au dessus de moi.

-C'est bon tu peux respirer. Je vois, tu as été franchement amoché. C'est pas courant de survivre à un tel choque à cet endroit. Je pense que ça va le faire. Je peux enlever tes vêtements pour te soigner? Ne t'inquiètes pas, tu peux garder tes sous-vêtements.

J'acquiesçai puis il élevait ma robe et ma chemine. Il me retourna, j'étais maintenant allongée sur le ventre. Enfin il appuya sur mon point douloureux. Après cinq minutes je ne sentis rien. Il plaça sur le dos et annonça son diagnostic :

-C'est bon, une bonne nuit de sommeil et tu seras sur pieds ! Il regardait le blessure que je m'étais faite cette nuit. Je suppose qu'il n'est pas urgent pour soigner cette blessure ? Je suis désolé, je ne peux soigner qu'une fois par jour.

-Votre pouvoir est limitée ? J'ai vu Lucas utiliser le siens plusieurs fois aujourd'hui. Comment cela se fait-il que vous ne pouvez pas faire pareil ?

-Ah, je vois que tu es au courant de nos facultés. Pour faire bref, je suis encore un jeune vampire. Cela se voit pas avec mes rides ? S'amusa-t-il. Bien, si tu veux bien me permettre je dois me préparer pour une réunion.

Je le laissai faire. De mon côté, j'avais des devoirs à finir. Je pris mon sac à dos qui était disposé par Eoghan (je supposai) sur mon bureau pour commencer mon travail.