Chapitre 18

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Je marchais dans une forêt inconnue en pleine nuit. Je n'avais aucun souvenir de comment j'en étais arrivée là. Le seul truc que je savais c'était que l'ambiance était lugubre et que je ne savait où mes pas me dirigeaient. Soudain, j'aperçus une silhouette au loin, elle semblait appartenir à un jeune homme. Je m'approchai donc de celle-ci méfiante, par précautions : je savais pas si cette personne était bien intentionnée. Après quelques pas je finis par distinguer son visage. Choquée je ne peux cacher ma surprise :

-Alex ? c'est toi ?

Il se retourna en ma direction avec un air soulagé. Il semblait être aussi perdu que moi. Après un soupire il relança la discussion :

-Amy ! Enfin quelqu'un ! Je me suis perdu, enfin je crois.

Oui ! J'étais enfin seule avec le garçon que j'aimais. Dans mon fort intérieur je fis un sourire. Pour qu'il ne trouve pas étrange en souriant sans raison, je lui fais part de ce que je me souvenais c'est à dire très peu de choses :

-De mon côté, j'ai dû marcher en rêvant : je suis toujours dans la lune tu as sans remarquer l'année dernière. Puis lorsque j'ai arrêté de songer je me suis retrouvée dans cette maudite forêt. Ensuite, je t'ai vu.

-Ha ha ! Tu m'as jamais donné l'impression que t'étais dans les nuages. Mais c'est étrange qu'on ne se souvient de rien tout les deux. Limite on dirait que quelqu'un nous a fait perdre la mémoire pour qu'on périsse dans la nature.

-Oui faut croire ... en tout cas me retrouver ici en pleine nuit me fiche la chair de poule

Cette situation était la bonne occasion de me rapprocher d'Alex : il fallait en profiter, je devais trouver un moyen pour je prenne peur soudainement ou quelque chose dans le genre pour pouvoir le toucher sans raison.

Le destin m'avait entendu, un bruit de branche brisée se fit entendre, sans doute un animal nocturne qui faisait sa vie. C'était un coup de chance : je ne pouvais pas laisser cette occasion, c'était trop beau.

J'émis donc un sanglot puis je me réfugiai dans ses bras, il ne riposta pas. Il intensifia même l'étreinte en serrant ses bras autour de mon cou. Il semblait comprendre ma détresse et aussi avoir peur, il le confirma :

-Moi aussi, je suis un peu trouillard mais je le cache en temps normal. Je t'avoue que l'ambiance ne joue pas en ma faveur, il se mit à rire, tu connais maintenant mon secret : je suis qu'une feuille morte.

-Je le cache aussi d'habitude mais sans le vouloir. J'aimerai bien plus montrer ce que je ressens plus souvent...

Avant que je poursuis mon aveu le bruit s'intensifia. Tous les deux tétanisés on finit par se serrer plus fort. Cette agitation laissa place à une pégase ! C'était officiel j'étais en train de rêver. J'étais soulagée, Alex de même s'exclama :

-Sérieux ! j'ai eu peur pour ça !?

-Je pensais la même chose. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai une soudaine envie monter cette pégase.

-Je te rejoins ! ça doit être passionnant de voler sous le clair de lune.

On se dirigea vers l'animal et en quelque instants on était tous les deux dessus. Puis la pégase débuta son vole. On s'écriait, les sons qu'on émettait étaient mêlés de joie et de peur. C'était superbe.

Cela ressemblait à mon rêve que j'avais les jours qui précédait les vacances d'été de ma première seconde mais cette fois il y avait une pégase :

La lune était pleine, son éclat rayonnait presque avec un éclat bleu turquoise.

Le visage d'Alex était illuminé par l'astre, il avait un léger sourire. Cela réchauffait mon pauvre cœur.

Il manquait plus qu'une chose pour que ce rêve se réalise c'était qu'il m'avoue son amour.

"Non mais ! je suis bête de penser à ça ! Il est juste sympa avec moi par pitié parce que je suis assez souvent seul voilà pourquoi. Je pense à quoi ! Cela ne m'arrivera jamais de sortir avec cette personne !"

J'eus soudainement une pulsion suicidaire cela m'étais jamais arrivé. En tout cas pas avec cette intensité. La seule chose que je souhaitai c'était mourir en souffrant et je paye les péchés que j'ai commis à vouloir voir Alex se déclarer à moi. J'étais juste détestable.

Je commençai reculer vers la croupe de la pégase puis je levai ma jambe jambe droite. Il remarquait pas ce que j'étais en train de faire, la preuve que je n'étais pas importante pour lui.

Donc à ses yeux j'étais donc juste une pauvre fille qui était seule en classe et partout où elle allait. Je comprenais moi aussi je me dégoûtais : je ne pouvais rien dire ou sinon j'étais trop gentille avec les gens. Ma timidité m'avait conduit à ma perte c'était drôle : les gens disaient que c'était une qualité mais je l'avais toujours éprouvé comme un défaut qui me collait à la peau. C'était comme si ce mot était mon identité...

Maintenant j'ai au grès de la gravité et de toute façon on mourait tous un jour donc à quoi bon la vie. J'avais plus aucun regrets à cette pensée.

J'admirais alors le paysage défiler lors de ma chute c'était beau : les étoiles dansaient sous mes yeux, l'air d'un léger froid. Les couleurs bleue et noire résumaient ce que je voyais.

Oui je tombais ! Mais c'était admirable, le monde devenait plus beau proche de la mort. C'était un très beau sentiment je n'avais jamais ressenti de sentiment si positif lors de mes seize années d'existences, c'était ironique dans un sens. On disait que les meilleurs moments de la vie c'était les années du lycée.

La descente était longue mais cela me dérangeait pas et puis j'étais pas à une minute près.

Après quelques instants c'était bon, je voyais le sol, je n'avais aucun regrets : j'étais morte proche de celui que j'aime et j'avais assez souffert.

La mort c'était chaud mais on ne voyait rien, on entendait rien. D'ailleurs à part la sensation de chaleur on ressentait aucun autre sens.

La mort c'était à la fois agréable mais aussi à la fois effrayant. ..

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