Épilogue

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« À Amy:

Cela fait déjà deux mois que nos chemins se sont séparés. Je le sais que je ne le devais pas, mais je ressens de la rage... Je pensais que l'on était proche. Enfin, un minimum pour que tu préviennes que tu partais définitivement de la prison que t'avais affligé le maître...

Je suis désolé, je pense c'est parce que j'utilisais "petite" comme ponctuation que tu as finalement voulu me quitter ainsi.

Je le sais, je suis égoïste, je savais depuis un moment que tu m'aimes, et c'est réciproque.... Malheureusement, je veux pas te voir souffrir lorsque tu vieillira à mes côtés... Je resterai jeune éternellement. Puis indirectement, je veux pas te voir mourir...

Oui, soit, j'ai le pouvoir de voyager et faire voyager dans le temps... Mais tout ceci ne fonctionnera pas éternellement si j'utilise ce genre de chose pour te maintenir. Si ce n'est pas ton corps, ce sera ton esprit qui en pâtira. Te transformer ? Non, tu souffrirais bien de fois plus qu'à l'heure présent. Je vois déjà le lourd fardeau que tu as vécu... Presque été tuée par ton premier amour ! Cet abomination sans cœur aurait dû périr sous mes mains et non les tiennes !

Mais selon les dires du maître tu as eu la pire des tristesse à sa mort. Tu ne cesse de porter sa mort sur tes épaules, non, ce n'est pas ta faute. Il a bien une raison extérieur à ces morts. Le maître semble savoir des choses sur ton origine, celle-ci semblent bien différentes de mes explications. Néanmoins, il ne veut partager ceci à personne.

S'il ose t'utiliser à ses fins personnelles, je n'oserai pas deux secondes pour intervenir. Je sais j'ai manqué d'intelligence lorsqu'il a demandé à vivre avec toi au cours de ces quelques mois. Mois bien court, pour que l'on se connaissent bien mais cela n'a pas freiner notre évolution sentimentale.

Enfin, le jour où le maître a voulu rejoindre le lycée Alberto, je t'en voulais : pourquoi une humaines avec des "facultés" avait centralisé ses pensées ? Je me disais qu'il était inutile d'en faire autant pour une humaine. Les mois avaient passés, je ressentais toujours cette rancune. Donc je voulu voir personnellement ce qu'il en était.

Ha ha! Et vint le jour où je t'ai refais remonter le temps ! Bien que j'éprouvais de la haine pour toi, je m'étais pas mal diverti. Tu n'avais pas la langue dans ta poche et tu n'hésitais pas à mordre. Tout simplement le contraire des récits de mon maître. Enfin, ce qui m'avait le plus surpris c'était ce saut pour me "tuer". Tu avais une maladie du cœur mais tu n'hésitais pas à faire du sport. Il était impossible de sauter aussi haut sans même s'entraîner.

Je m'égare... En y repensant à cet instant, j'étais peut-être tombé son ton charme à ce moment là. Puis je t'ai appelé « petite », c'était de base pour te rabaisser mais au fil du temps ce fut une manière affectif de t'appeler.

Ce fut grâce à toi que j'ai fini par me réconcilier avec mon frère. Il avait eu des envies d'indépendance. À l'époque, je le trouvais fou. Aujourd'hui, je comprend ce sentiment. Je commence au fur et à mesure du temps à me demander ce que je fais ici, dans ce manoir...

Je pense qu'Edgar souhaite toujours sa liberté... mais sa séparation avec sa femme et sa fille lui ont fait trop de mal pour recommencer. Pourrait-il les convaincre ? Personnellement, je ne peux pas quitter mon jumeau à nouveau.

Ha, en me relisant j'ai l'impression de te lire. Trop de sentimental, c'est les résidus de ma passion pour les romans à l'eau de rose.

J'ai feuilleté ton journal intime que tu as laissé derrière toi. Je comprend mieux certaine de tes réactions.

Je voudrais vraiment te revoir ne serait-ce qu'un jour pour te dire mes sentiments. Enfin, je te redonnerai ce journal avec cette lettre que j'écris. Ici sur la dernière page.

Je voudrais te donner ça pour montrer que même nous, monstres, nous avons nos craintes et nos chagrins.

Je voudrais t'annoncer que tu es forte...
Même si tu as souhaiter nous abandonner, tu reste la « petite » qui a un grand cœur et qui est extrêmement courageuse.

Au fond de moi, nos chamailleries me manquent. Mais que veux-tu ; tu ne veux plus nous voir... c'est compréhensible on est source de tes traumas...

Le Maître a bien fait de t'avoir effacé cette période. Même pour tes amis, cela a semblé évident...

C'était dur à digérer... Il était sur d'accepter ta disparition de ma vie.

Oui, je t'aime...

J'espère indirectement que nos chemins se recroiserons.

Ton pervers égocentrique (comme tu disais sans même savoir le sens de cette appellation.) »

Kalworld : Préquel - MensongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant