La Fille des Enfers

Chapitre 2.

« Les démons se cachent parmi nous. Ils sont partout, et nul part à la fois. »

Le lendemain matin, au petit déjeuner, ce fut Alex qui découvrit la nouvelle.

Il nous appela tous précipitamment, et nous somma de le rejoindre chez lui, dans la demi-heure qui suivit. Venant de me lever, je m'habilla à la hâte, sans prendre le temps de choisir mes vêtements. Je ne pris pas la peine de déjeuner, et enfourchais ma moto, avant de filais chez Alex directement. J'avais comme un pressentiment et je ne me trompais jamais malheureusement... J'arrivais un quart d'heure plus tard, sur le qui-vive, affolée, et m'attendant au pire.

Vivant dans un gang, il était évident que j'avais déjà vue la mort en face, mais ce n'est pas pour cela que je m'y étais habituée, c'est pour cela que je soufflais de soulagement en voyant apparaître toute la bande sans aucune égratignure. Quand je dis que je m'étais préparée au pire, je pensais sérieusement que l'un des gars était en mauvaise posture. Mais heureusement ou malheureusement ce n'était pas le cas. Plus qu'à espérer que je me sois inquiétée pour rien...

- Bordel Alex, tu m'as fais peur, qu'est-ce qui ce passe pour que tu nous appelles comme ça ? Grognais-je en soufflant de nouveau un bond coup.

- J'étais en train de déjeuner, lorsque j'ai entendu la nouvelle. Elle est passée aux infos locales.

- Tu vas continuer à tourner autour du pot, ou tu vas te décider à cracher le morceau ? Renchéris-je, en me dirigeant de moi même vers la cuisine, d'où on pouvait entendre les voix provenant de la télévision.

- Tu te souviens de Jim ? Me demanda-t-il après un moment d'hésitation.

- Oui et ? Fis-je en ne voyant pas où il voulait en venir.

- Ils l'ont retrouvés.

- Qui ça ils ? Repris-je en fronçant les sourcils.

- La police, elle a retrouvé son corps ce matin. Il a été décapié, et comment dire... Ils ont retrouvés ses couilles à plusieurs mettre, à côté de sa tête. Nous informa Alex.

Immédiatement, le silence se fit dans la maison. Et on le contempla tous, sans rien ajouter.

- Ce n'est qu'une coïncidence. Fis-je enfin après quelques minutes de silence.

Personne ne prit le soin de répondre. Mais l'on sursauta tous, lorsque la sonnette retentit.

- Tu attendais quelqu'un ? Lui demandais-je en fronçant les sourcils.

Il secoua la tête de droit à gauche, avant de disparaître, un air grave sur le visage. Et je le comprenais, maintenant de nouveau sur le qui-vive, le reste de la bande fixait la porte. Alex revint quelques instants plus tard avec plusieurs armes qu'il distribua. Je fus la seule qui refusa, je portais ma main à mon dos, et en sortit ma propre arme à feu. Je ne partais jamais sans. Faire partie d'un gang, cela signifié avoir une cible dans le dos, et il était de notre devoir de toujours avoir des armes à portées de main, au cas où une situation comme celle-là se présentait.

On se mit tous en position, et l'on se dirigea vers sa porte d'entrée. Je fus celle qui ouvrit, un faux sourire plaquait sur le visage. Mais il disparut bien vite, en remarquant l'uniforme d'agent de police sous le porche. Je repris contenance, et fis un signe discret dans mon dos, pour signaler aux garçons que c'était bon. Aucun danger.

- Oui ? Demandais-je poliment.

- Je suis bien chez Alexandre Denvers ?

- Oui. Acquiesçais-je accompagner d'un hochement de tête. C'est pour ?