La Fille des Enfers

Chapitre 49.

« La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne mais personne ne sait pourquoi. »

- Je répète, qui êtes vous ? C'est ma dernière proposition, après on passera un cap, qui ne risque pas de vous plaire ! Sifflais-je en regardant tour à tour les 10 personnes devant moi.

La salle entière n'avait pipée mot, lorsque mes lieutenants s'étaient déployés afin de les arrêter. Il n'avait rien dit non plus, durant la discussion avec Satan, Damon et Lucifer.

Mais comme je l'espérais, personne ne répondit. J'avais bien vite identifié le chef, celui qui me regardait avec le regard le plus noir possible.

- Bien, vue comme vous me regardez, j'imagine que c'était contre moi que l'attaque était menée. Mais vous n'êtes pas ceux qui l'ont organisé, vous n'êtes que des sous-fifres qui obéissent au doigts et à l'oeil. J'ai tord ? Souris-je provoquante.

Je les vis serrée la mâchoire, sans pour autant avouer quoi que ce soit.

- Donc j'ai raison. Essayons maintenant de vous tirez les vers du nez. Je levais la main au dessus de mon épaule, et aussitôt tous les corps convulsèrent. Mais ce n'était pas de mon fait. Chacun de mes lieutenants avait pris en vue un des hommes, et Umbra avait fait de même. Moi, j'avais le chef, qui contemplait ses hommes se tordre de douleur.

Je baissais la main, et immédiatement, les convulsions cessèrent, et les 9 individus reprirent leurs souffles.

- Toujours personne ? Demandais-je innocemment.

- On est venu sous l'Ordre du maître... Souffla l'un des hommes, celui qu'avait torturé Nathan.

- Bien, on avance.

- Putain ta geul... Commença alors le chef, mais je le coupais d'un mouvement de main, le faisant s'immobiliser.

- Bon toutou ! Répliquais-je avec un sourire, alors que le sien se faisait noir. Donc... tu disais ? Fis-je en priant l'homme de Nathan.

- Eh bien, on ne connait pas son nom, ni son visage, seul Rami l'a vu.

- Et Rami c'est ?

- Lui. Pointa ce même homme en montrant celui que j'avais immobilisée.

- Bien bien bien. Et quelle était votre mission ?

- Nous devions affaiblir le plus de démon possible.

- Pour ?

- Pouvoir vous attaquez lorsque vous serrez au plus bas.

Sentant qu'aucun des hommes ne pourraient plus rien nous dire, je déclarais :

- Allez-y.

Immédiatement, mes lieutenants se placèrent derrière les traîtres, et leurs tordirent le cou sans une once de remord. Il ne restait plus que "Rami".

- Donc c'est Rami, fis-je en le démobilisant.

- Et alors ? Je ne vois pas ce que mon nom vous apprendrez sur moi ou sur le Maître.

- Eh bien, ça m'apprend beaucoup de chose. J'en ai déduis, que le visage que nous voyons n'est sûrement pas ton vrai visage, que tu es un imposteur, que tu viens pour quelqu'un en qui tu es loyale, ce que j'admire, je t'assure. Sauf que t'a loyauté va envers le mauvais mec, donc je me vois dans l'obligation de te tuer. Néanmoins, je veux tout d'abord que tu me dise tout ce que tu sais, après bien sûre nous avoir révélé ton vrai visage.

- Ou sinon ? Fit-il avec un sourire provocateur, ses dents remplis de sang tellement le coup d'Umbra pour l'intercepté avait été fort.

- Eh bien, je le ferais moi même, mais ça risque d'être extrêmement douloureux, et je n'ai pas envie de traumatiser les enfants dans cette salle !