La Fille des Enfers

Chapitre 13.

« La noirceur était montée en elle sans qu'elle n'y puisse rien. Toute l'obscurité qu'elle essayait d'éliminer avec le sang, à travers les entailles, avait jaillis comme une fureur incontrôlable. »

J'avais chaud. Mais pas comme lors de ma précédente crise, non, plutôt comme si un berceau de chaleur vous bercez petit à petit. La douceur des draps qui m'enveloppais dans un cocon de chaleur, le matelas qui ployait sous mon poids qui m'avais fait passée une nuit formidable, le coussin sous mon oreille qui était comme fait pour moi. J'étais bien. Ce ne fut que lorsque je pris compte de la deuxième respiration à mes côtés, que j'ouvris doucement les yeux. Je m'habitua peu à peu à la luminosité de la pièce, avant de me retournais doucement, pensant avoir à faire à Asmodée.

Lorsque je me rendis compte que les traits du visage me faisant face n'étaient absolument pas ceux de mon amant, je criais et me débattis tant bien que mal avec les draps, que je finis par tomber du lit.

J'avais à peine toucher le sol, qu'un corps sauta du lit en position de combat. Je découvris alors avec stupéfaction Lucifer. Je l'examina quelques instants, passant en revu son torse finement musclé, ses abdos à faire pâlir les jeunes femmes, des jambes puissantes et toniques. Il avait tout d'un Dieu. Ce qui était quasiment le cas, vue qu'il était l'Héritier des Enfers.

De son côté, voyant bien au final, qu'aucune menace n'était rentrée dans ses appartements, se retourna lentement vers moi, afin de m'examinait longuement.

- Que fais-tu par terre ? Me demanda-t-il après quelques instants en fronçant les sourcils.

J'ouvris la bouche, tel un poisson, avant de la refermer aussitôt, ne trouvant rien d'intéressant à répondre. Je me contenta de me relever en prenant appuis sur le lit, avant de lui faire face. Mesurant quelques centimètres de plus que moi, je dû légèrement relevé la tête, pour pouvoir le toiser dans les yeux.

- Je peux savoir pourquoi j'étais dans ton lit ? Demandais-je ensuite en retrouvant l'usage de la parole.

- T'avais besoin de dormir ! Répliqua-t-il comme si c'était une question bête.

- Et toi alors ?

- J'ai besoin de sommeil aussi. Rajouta-t-il toujours comme une évidence.

- Et pour cela on avait besoin de dormir dans le même lit, alors que ma chambre est juste en face ? Poursuivis-je en mettant mes deux poings sur les hanches, et en fronçant les sourcils, ne pouvant acceptez que j'ai dormis dans le lit de l'Héritier, la nuit juste après ma rupture avec Asmodée. A qui je devais parlée d'ailleurs.

- Non, mais je voulais faire rager Asmodée et le seul moyen était de dormir avec toi !

Je me renfrognais encore plus lorsqu'il m'avoua que je n'étais qu'un moyen de vengeance. Je tournais donc les talons sans même répondre avant de partir, sans oublier, bien sur, de claquer bien fort la porte.

Et alors que j'allais me diriger vers ma porte juste en face, je me cognais à la place contre un torse musclé. Celui d'Azazel.

Je fronçais les sourcils en relevant mon visage et découvrit avec surprise que tout les démons Royaux étaient en faite juste devant la porte, probablement en train d'écouter ma conversation.

- Je peux savoir ce que vous faîtes là ? M'écriais-je, mes nerfs ne s'étant pas calmés depuis ma dernière altercation.

- On a entendu un cris, on voulait juste savoir si ça allait ! Répondit Asmodée, en me jugeant du regard, puis il continua ; Mais en voyant ta tenu, je suis sûr que ça va !