La Fille des Enfers

Chapitre 31. 🔥

« Et puis je t'emmerde bien cordialement. »

Je le laissais superviser nos hommes, avant de prendre différents couloirs pour arriver dans son bureau. J'entrée sans frapper, ce qui ne rentrait, malheureusement pour lui, pas dans mes habitudes.

Je me plantais à quelques pas de son bureau, mais il ne releva même pas la tête de ses papiers, si bien que je doutais qu'il n'ait remarqué ma présence ou qu'il sache qui j'étais.

- Oui ? Demanda-t-il avant d'ajouter : Je serais vous, je serais bref vue que vous n'avez même pas la politesse de frapper avant d'entrer dans le bureau de votre Héritier !

Je souris en ayant la confirmation qu'il ne m'avait pas reconnue. Mais je ne répondis pas, attendant qu'il relève la tête, et qu'il prenne conscience lui même à qui il s'adressait.

- Bon j'ai pas tout le temps du monde, je finis ce rapport, et je dois aller engueuler une Princesse qui apparemment ne me tient pas au courant de ses miss... Débuta-t-il en relevant la tête.

Lorsque son regard se bloqua au mien, mon sourire s'agrandit encore plus.

- Il semblerait que la Princesse que tu doivent engueuler se trouve devant toi.

- Il semblerait oui. Chuchota-t-il avant qu'il ne se lève précipitamment, et qu'il m'examine sous toutes les coutures.

Voyant qu'il me détaillait du regard sans aucune raison, je lui demandais d'une voix froide et énervé :

- Je peux savoir pourquoi tu me relooke de cette manière ?

- Je vérifie que tu n'as aucune blessure. Grogna-t-il dans sa barbe.

Et mon sourire s'agrandit encore plus, il s'inquiétait pour moi... Je pouffais malgré moi, en le voyant prendre sa tâche très au sérieux, mais m'arrêtais immédiatement lorsque son visage se ferma et s'assombrit soudainement.

Ses yeux étaient posée sur la base de mon cou, et semblait fixé quelques choses.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demandais-je en fronçant les sourcils.

Sans me répondre, il me propulsa contre le mur, en m'emprisonnant entre ses bras.

J'étouffais un gémissement sans savoir si il était de plaisir ou de douleur, avant de reprendre de nouveau énervé :

- Je peux savoir ce qu'il te prend ? Grondais-je.

- Il me prend que quelqu'un a oser te marqué avant moi ! Gronda-t-il alors que ses yeux passés au rouge signifiant qu'il était vraiment en colère.

Rapidement un tilt se fit dans ma tête, et je compris que la marque dont il parlait était en fait ma rose de sang.

- Oh ça. Fis-je simplement. Je ne vois pas en quoi c'est dérangeant, ni en quoi m'imposer une marque serait problématique.

Ses yeux s'assombrirent davantage alors que je le soupçonnais de serrer les dents, ainsi que les poings qui s'enfonçaient dans le mur de chaque côté de ma tête.

- Oui ça. Comment as-tu pu te laisser marquer ? Gronda-t-il à quelques centimètres de mon visage.

Je soufflais en comprenant enfin :

- De une, je voudrais que tu te calme avant de faire des trous dans les murs. De deux, cette marque, c'est la mienne. C'est celle que j'ai imposée à chaque lieutenant de mon Ordre, afin de leurs rappeler pourquoi ils se battent. Cette Rose, c'est la mienne ! Sifflais-je entre mes dents.

Le temps que l'information monte au cerveau, je m'expirais de ses bras, et me plaçais à l'autre bout de la pièce, laissant une distance raisonnable entre nos deux corps.