La Fille des Enfers

Chapitre 14.

« C'est au moment où les femmes sont des vrais démon qu'elles nous apparaissent comme des anges. »

Je me changea alors, sans plus réfléchir, j'enfilais une brassière de sport noir, ainsi qu'un short noir. Après, être vêtu, je tendis l'oreille afin de capter si il y avait des bruits provenant du couloir. Mais rien, ce qui signifiais qu'une chose, les Princes étaient partis. Souriante, je sortie sans prise de tête, puis me dirigeais vers la salle de sport, autrement dit salle de combat.

En arrivant, je ne fus pas étonnée, d'entendre des cris, des gémissements de douleur ou de lutte. Par contre, la plus grande surprise, fut de voir qu'ils n'appartenaient seulement qu'à deux combattants. Toute la population de la salle formait un cercle autour de ces derniers.

On était vraiment dans une sorte d'arène ; deux combattants au centre, et la foule en délire autour ; les deux adversaires en shorts, et torse nu, exhibant fièrement leur musculature avant le dernier round. Lorsqu'une personne sonna le début du combat, je pus enfin admirer ce qu'était un combat. Un vrai combat. J'avoue que ce que m'a enseigné Azazel est très intéressant, si l'on joue à la loyale ou du moins avec quelques règles, mais là tous les coups semblaient permis. Ils se frappaient, s'arrachaient des bouts de peau. Ce n'était pas de la danse, juste du combat, du corps à corps pur.

Et anormalement, ça me fit saliver. Immédiatement, ma partie Démone s'éveilla, en total accord avec mes plus sombres envies. Les voir combattre aussi sauvagement... C'était grisant, je voulais le faire aussi.

Elle le voulait aussi...

Je la ressentais au plus profond de moi même. Cette part dangereuse, qui me poussait à faire mille et une chose. Cette part, que je sentais évoluer depuis que j'étais ici. Elle me poussait à regarder ces deux hommes se battre. Qui allait jusqu'à presque s'entre-tuer, juste pour son plaisir personnelle. Elle se délectais de toute cette rage, à chaque fois qu'un poing rencontrait une partie du corps de l'adversaire, de ce sang versé sur le tapis, le colorant peu à peu.

Elle s'affirmait de plus en plus, et ça commencer à me faire peur.

Cette noirceur qui grandissait de plus en plus, malgré moi. Je m'obligeais à la bridée, à l'enterrée au plus profond de moi. Mais je n'y pouvais rien, la noirceur, MA noirceur monte en moi sans que je n'y puisse rien ; toute l'obscurité qui remplissait peu à peu mon être, que je tentais d'éliminer en bridant mes émotions.

L'ombre, la part noir en moi, était en train de gagner. Elle prenait du terrain, chaque parcelle que je ne surveillais pas assez était désormais sous son contrôle. Et je savais, tout comme elle le savait tout aussi bien, que j'étais en train de perdre, et elle comptait en profiter.

J'avais eu beau me répéter au départ, que dans toute personne, il y a une part de lumière et une part d'ombre. La mienne, la mauvaise part selon moi, devenait chaque jour un peu plus grande, et évinçait peu à peu la première. Après tout, la noirceur est nécessaire pour voir les étoiles, sauf que là, il y en avait tellement que c'est juste... Noir...

C'est cette part là, qui me poussa à la fin du combat, à me rendre au centre de l'arène. Rapidement, tout les hurlements et les chahutements se turent pour me laisser accéder au centre de la salle. Une fois arrivée à destination, celui qui venait de gagner me passa en revue du regard. Je pus même apercevoir l'éclaire de satisfaction passer dans son regard. Je ravalais mon air de dégout, en me plantant devant lui, les mains sur les hanches.

Je savais qu'il pensait que je n'étais qu'une pauvre démone à la recherche de sensation forte. Et en voyant mon corps, et la réaction de son visage, je devinais sans peine que j'étais à son gout. Mais je me doutais, que cet homme en avait vue passez, des filles, et qu'il en verrait passer encore beaucoup d'autre. Cet Homme était de ceux qui pensait que les Femmes étaient faible, qu'elles ne devaient que rester à la maison, et obéir pleinement à son mari !