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- Tu veux sortir avec moi ?
Mes yeux s'ouvrent en grands alors que, après quelques secondes pour intégrer totalement l'information et me dire qu'il ne s'agit pas d'une hallucination auditive, une immense vague où se mêle follement euphorie et espoir déferle dans mon cœur.
Alors que j'aurai aimé crier - ou juste sauter dans tous les sens tel un suricate sous ecstasy - tellement je suis heureux, mes lèvres décident stupidement de s'ouvrir pour demander en bégayant :- Qu-quoi ?
Levi parait déstabilisé par ma question, et son masque d'impassibilité se fissure, se craquelle avant d'exploser violemment, dévoilant une incertitude et une inquiétude touchantes. Il recule d'un pas et me fixe un long moment avant de faire volte-face, s'éloignant à grands pas.
Il me faut qu'une seconde pour comprendre qu'il s'enfuit, pensant que je ne suis pas intéressé, ruinant ainsi toutes nos chances d'avoir une relation amoureuse. Paniqué, je me précipite vers lui avant qu'il ne puisse atteindre la porte des chiottes et attrape son bras pour le retenir.
A mon plus grand soulagement, Levi s'immobilise brutalement et se retourne vers moi pour me lancer un regard troublé et scintillant d'un espoir qui me ravage.- Hum..., je commence avant de m'arrêter.
Qu'est-ce que je suis censé lui dire pour le retenir ? Terrifié, mon cerveau commence à me souffler toutes sortes de phrases plus loufoques les une que les autres, espérant que je trouverais parmi elles une qui me sortirait de mon embarras. Malheureusement, c'est un échec. Je n'en trouve aucune à mon goût et je me sens complètement stupide ainsi, agrippé au bras de Levi, les pommettes aussi brûlante que la lave d'un volcan.
Je pousse un juron et recule de deux pas. Je plaque ma main contre mon front, désespéré, avant de lâcher sans réellement réfléchir :- Okay, je t'aime.
Je mets cinq bonnes secondes avant de comprendre que je viens vraiment de dire haut et fort la phrase taboue par excellence. Mes yeux s'ouvrent en grand alors que je me mets à paniquer.
Affolé, je me tourne vivement vers Levi pour voir sa réaction, priant pour qu'elle ne soit pas mauvaise.
Il semble d'abord complètement stupéfait, n'y croyant visiblement pas. Puis, lentement, il ancre ses iris sélénites dans les miens, comme pour demander confirmation. Je détourne vivement le regard, ne supportant pas de le regarder plus d'une seconde dans les yeux tellement je suis gêné, et cela semble être une réponse parfaitement suffisante pour Levi.Il attrape alors ma main et entrelace nos doigts.
Je relève vivement la tête pour le regarder avec de gros yeux, mais les siens sont fixés sur nos mains liées avec fascination et émerveillement, l'air de contempler la chose la plus magique de cette planète. Je remarque que ses pommettes fines sont teintées d'un délicat rose pâle.
Subjugué, je le contemple : voir un si large panel d'expressions se peindre sur son visage est aussi rare que fascinant et splendide.Un silence doux et apaisant s'installe entre nous. Je continue de dévisager Levi, m'extasiant de voir tant d'émotion apparaître sur ses traits habituellement si durs, alors qu'il fixe nos doigts enlacés avec enchantement.
Après de longue minutes passées ainsi, Levi finit par détourner le regard de nos mains pour ancrer ses iris lunaires dans les miens et me souffler :
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S๏lรtเςєร - [EreRiren]
Hayran KurguEren a une vie de merde. Du moins, c'est ce qu'il pense. Ses parents décident de partir de chez-eux sur un coup de tête pour aller habiter dans la maison de sa grand-mère fraîchement décédée, en plein milieu de nul part, dans un minuscule village. ...