~ Une nouvelle vie ~ (FINI)

~ Chapitre 38: Les pieds pendants au bout du quai ~

Ça faisait presque deux semaines qu'Harry essayait de parler à Ginny, mais à toutes les fois où il parvenait à l'approcher, Ron arrivait et lui faisait clairement comprendre que sa présence était indésirable.

Ce soir-là, Harry avait pris sa cape d'invisibilité, quelques bouteilles de WhiskyPur-Feu - qu'il avait prises dans la réserve personnelle de son père... lorsque celui-ci ne regardait pas- et était allé s'asseoir près du lac.

Hermione faisait tout ce qui était en son pouvoir pour que Ron accepte de parler à Harry de nouveau et que Ginny accepte d'écouter les explications que Harry rêvait de lui donner, mais rien à faire. Elle en était même venue à se disputer avec Ron à ce sujet. Heureusement, Hermione avait réussi à réparer les pots cassés.

Harry se sentait de plus en plus misérable. A chaque fois qu'il sentait le regard de Ginny posé sur lui, on dirait que Cho choisissait ce moment pour venir le voir et le coller. Evidemment, Ginny lui lançait un regard de repproches et tournait les talons. Harry faisait tout ce qui lui était humainement possible de faire pour tenter de faire comprendre à Cho qu'elle perdait son temps, mais rien à faire, elle ne voulait rien entendre.

Peu importe où il se trouvait, Cho finissait toujours par le trouver. En désespoir de cause, Harry avait finalement décidé d'avoir sa cape toujours à portée de main. L'idée avait été bonne, depuis quelques jours, elle lui fouttait une paix royale... parce qu'elle ne parvenait jamais à mettre la main sur le jeune homme.

Depuis le début de cette triste histoire, Harry se levait pour aller en cours, mais pas parce qu'il en avait envie. S'il ne s'était pas présenté en cours, ses parents seraient venus le chercher par la peau du cou... et probablement avec la bénédiction de son grand-père! Il mangeait, mais pas parce qu'il avait faim. Bref, il ne vivait pas, il survivait.

Ce soir-là, la lune était pleine, signe que Lupin était dans sa phase loup-garou.

Harry était assis, les pieds pendants au bout du quai, là où les barques accostaient lors de l'arrivée des premières années. Plusieurs bouteilles de Whisky Pur Feu trainaient autour de lui. Il voulait noyer son chagrin. L'alcool aidant, une chanson moldue lui revint en mémoire. Il se mit alors à la fredonner. Il aurait tellement voulu avoir Ginny auprès de lui, en ce moment même.

Une autre bouteille

En réconfort

Une autre gorgée

En guise d'espoir

Un autre soir

Au Purgatoire

Pouvoir trouver un peu d'chaleur

Un peu d'bonheur

C'est la solitude

Qui devient une habitude

C'est la mélancolie

Qui vient me voir toutes les nuits

Le last call

Un dernier round

La dernière chance de brouiller les ombres

Ce soir encore

La même histoire

Pouvoir trouver un peu d'chaleur

Un peu d'bonheur

C'est la solitude

Qui devient une habitude