~ Une nouvelle vie ~ (FINI)

~ Chapitre 44: Enfin! ~

Comme Ginny ne lui répondait pas, Harry lui reposa la question:

- Tu étais là depuis longtemps?

Ginny ne répondit toujours pas. Elle fixait Harry. Elle avait peur qu'il ne soit en colère parce qu'elle avait entendu tout ce qu'il avait eu à dire. Mais non, il ne semblait pas fâché. Le jeune homme avait plutôt l'air d'être étonné de la voir là.

En effet, Harry ne pensait pas voir Ginny. Il la savait trop en colère pour lui parler ou même pour vouloir le pardonner, alors de là à imaginer que la jeune fille serait présente, il y avait tout un monde.

Malgré sa surprise, Harry était heureux de voir Ginny. Elle lui manquait énormément. Plus le temps passait, plus la jeune fille lui manquait. Il lui fallait se rendre à l'évidence, il était vraiment amoureux de Ginny Weasley.

- Ginny... réponds-moi s'il-te-plaît.

Elle gardait toujours le silence. Après une légère hésitation ainsi qu'une pression exercée sur son bras, de la part d'Hermione, elle finit par répondre:

- Si tu veux tout savoir, oui, je suis là depuis le début.

- Alors tu as tout entendu... dit Harry, plus pour lui-même que pour ses amis.

- Faut pas lui en vouloir, intervint Ron. C'était mon idée.

Ron regardait le bout de ses chaussures. Sur le coup, l'idée lui avait parue bonne, mais maintenant qu'il y repensait, il lui semblait que l'idée n'était peut-être pas si bonne que ça. Il n'arrêtait pas de se dire qu'il aurait peut-être dû se mêler de ses affaires, mais ç'avait été plus fort que lui, il ne pouvait pas laisser sa soeur être malheureuse plus longtemps, et Harry était son meilleur ami. La solution logique pour les rendre heureux avait été de leur arranger une petite rencontre. Au début, son plan lui avait parut sans faille, mais maintenant, qu'en était-il?

- Tu as pris ma cape? questionna Harry en regardant Ron.

- Oui. Excuse-moi Harry... Mais avoue que si je t'avais dit ce que je projettais de faire, tu n'aurais jamais voulu venir ici.

- Je ne t'en veux pas... et c'est vrai, tu as raison. Je n'aurais pas voulu venir ici si j'avais su ce que tu voulais faire.

Ron fut soulagé. Il n'aurait plus manqué que son meilleur ami lui en veuille...

surtout qu'ils venaient à peine de se réconcillier.

- Ron, Hermione... est-ce que vous pouvez nous laisser? demanda Ginny en regardant le bout de ses chassures, tant elle était gênée de faire cette requête.

- Pas de problèmes. dit Hermione en voyant Ron froncer les sourcils. Aller, viens Ron.

Ron allait protester quand il vit l'air que lui faisait sa petite amie. Il compris immédiatement le message. Il n'était pas de taille à argumenter contre elle. De toute façon, peu importe ce qu'il pourrait dire, Hermione gagnerait.

- Ne vous disuputez pas. D'accord? demanda Ron en regardant sa soeur dans les yeux.

- Promis. dirent Ginny et Harry en choeur.

Ils attendirent que le couple soit sorti de la Salle sur Demandes avant de commencer à se parler. Malheureusement, ni un ni l'autre n'osait prendre la parole le premier.

Ginny pris son courage à deux mains et demanda doucement :

- Est-ce que c'est vrai?

- Quoi?

- Ce que tu as dit à Chang?

- Je n'ai pas menti. Je t'ai toujours dit la vérité.

Ginny ne répondit pas. Elle se sentait de plus en plus idiote. Si elle avait voulu l'écouter, écouter Hermione, la voix de la raison... Comment Harry pourrait-il lui pardonner d'avoir été une telle idiote?

- Je suis désolée, Harry. Non. Dit-elle quand elle le vit ouvrir la bouche. Je sais que j'ai été idiote. J'ai préféré croire Cho Chang plutôt que toi et Hermione... et ensuite Ron. Je n'ai pas été très brillante sur ce coup.

- Non Ginny. Si je ne m'étais pas arrêté pour l'écouter, rien de tout ça ne serait arrivé. Tout ça, c'est de ma faute.

Ginny ne répondit pas, se leva et commença à faire le tour de la Salle sur Demandes afin de se donner une certaine contenance.

- Tu sais Harry. Longtemps, j'ai cru que tu ne m'aimais pas vraiment, que je n'étais qu'une passade pour toi. Ce jour-là, j'ai eu l'impression que j'avais eu raison de ne pas te faire entièrement confiance...

Harry n'osait pas l'interrompre. Il l'écoutait attentivement.

- Malgré tout ça, j'ai choisi de t'accorder une chance. Je me suis dis que peut-être tu tomberais réellement amoureux de moi. Le jour où tu m'as donné cette bague, j'ai cru y être arrivée. J'étais tellement heureuse, tu peux pas imaginer à quel point. Mon bonheur est tombé à l'eau je jour où je l'ai vue entrain de t'embrasser.

Harry ne pouvait plus se retenir de parler. Il fallait qu'il lui dise ce qu'il en était réellement.

- Bien avant que tu me demandes de t'accompagner au bal d'Halloween, je savais que je t'aimais, mais à cause de Ron, j'avais décidé d'oublier ça. Je ne voulais pas qu'il soit en rogne contre moi. Mais quand tu m'as demandé de t'accompagner, je n'ai pas pu résister. A toutes les fois où je t'ai dit que je t'aimais, j'étais sincère, je le pensais. Mais si maintenant tu ne veux plus de moi, dis-le et je ne t'embêterai plus. Tu pourras même garder la bague. Comme ça, au moins, j'aurais la conscience tranquille parce que je te saurai en sécurité.

Ginny l'avait écouté avec attention. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Harry décide subitement de la laisser tranquille si c'était ce que la jeune fille voulait.

- Non Harry.

- Quoi?

- Je t'aime. Je ne veux pas qu'on se laisse comme ça. Qui sait, cette épreuve aura peut-être du bon? Dit Ginny en s'approchant doucement d'Harry.

- Ça va nous rendre plus forts. Dit Harry en s'approchant à son tour de Ginny.

- - Est-ce que tu me pardonne? demanda Ginny.

- - Comme mon père me l'a déjà dit: quand on aime quelqu'un autant que je t'aime, on peut tout pardonner... même les pires bêtises.

Ginny franchit les quelques pas qui la séparaient d'Harry, celui-ci la pris dans ses bras, pencha la tête vers elle et posa ses lèvres sur celle de la jeune fille.

On aurait dit que ça faisait des heures qu'ils s'embrassaient quand Ron et Hermione firent leurs apparitions.

Quand ils virent le couple dans les bras l'un de l'autres, ils ne purent s'empêcher de sourire.

- Enfin! S'exclama une Hermione ravie.