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Luhan

Je me tiens droite sous l'eau chaude qui coule sur mes épaules et le reste de mon corps, la tête penchée en avant.
Je n'ai pas encore commencé à me laver pourtant cela fait plus de trente minutes que je suis dans la douche. Je suis crispée, tendue. Hier soir, j'ai tué un homme de sang froid sans qu'aucune émotions ne m'assaillent. Et ce soir, je vais recommencer.

Mentalement, le meurtre d'hier me revient, des images claires et nettes du sang giclant de sa jugulaire, éclaboussant un peu ma tenue. Son souffle qui s'estompe et le corps qui tombe mollement sur le sol carrelée de la cuisine.

Je soupire, attrape une bouteille de shampoing et frotte mes cheveux avec force, comme si ce geste allait retirer mes souvenirs. Je tremble, je ne me sens pas bien. Je sais que j'agis pour le compte du gouvernement américain, pour la bonne cause mais pourtant... des doutes s'emparent de moi.

Lorsque je sors de la petite salle de bain, une serviette autour de mon corps, je sens le regard de Deck se poser sur mes jambes et remonter le long de mes courbes.

- Arrêtes ça où je te fais bouffer tes couilles en guise de petit déjeuner. Sifflai-je entre mes dents

Il me sourit puis détourne le regard. Pervers...

Nous passons le reste de la journée à répéter le plan de ce soir, à glander devant la télé ou à s'entraîner sur un punching-ball, pour évacuer mon stress pour ma part. Je vérifie toutes les heures mon matériel, le démontant et le montant sans cesse. Comptant activement chaque munitions et aiguisant mon couteau.

Une fois que dix-huit heures est passée, nous nous mettons en route : lui dans sa bagnole noire, moi sur ma bécane. Nous rejoignons l'immeuble un peu vieillot qui nous serviras de point de chute pour la soirée et probablement les jours à venir si le type n'y est pas ce soir, ce que j'espère au fond de moi.

Après avoir grimpé les étages et atterris sur le toit, je me plante au milieu et sors mon paquet de cigarettes de ma poche arrière puis allume une clope entre mes lèvres. La fumée s'envole doucement dans les airs alors que je scrute l'horizon, pensive. Si tout ce passe bien, ce soir, je reprendrais la route et retournerais au QG afin de me préparer à une nouvelle mission. Je recevrai un chèque de cent milles dollars pour ce contrat et vais m'entraîner chaque jours sans relâche, dans l'attente d'un nouveau contrat, que le téléphone sonne pour me dire ce que je dois faire.

Je ne sais quoi penser de cette organisation secrètes, je sais que nous faisons de bonnes actions en supprimant ces vies mais une part de moi se sent coupable. Ces gens que je tue ont forcement une famille, des amis, une vie tout entière que je brise en prenant la leur. Cela me fait de la peine. Ai-je toujours été dans cet état d'esprit ou est-ce que je pense comme cela depuis mon retour de ma dernière mission qui m'a bouleversé, d'après Freddie ? Aucune idée.

- Il est temps qu'on s'installe, Luhan. Souffle Deck sèchement

Je lui lance un regard noir et termine ma cigarette lentement en l'ignorant, je sais ce que j'ai à faire, il n'a pas besoin de m'apprendre mon boulot. D'après Freddie et tout un tas de personnes au QG, je suis la meilleure dans mon domaine, alors qu'il la ferme.

Je m'avance près du bord du toit, la maison se trouve en contrebas, à quelques rues de là. De la lumière émane des fenêtres, éclairant le jardin d'une lueur orangée. J'ai le sourire aux lèvres, Logan James est chez lui. Encore quelques heures et tout ça sera terminé, derrière moi. Mais, mon ventre se tord malgré moi, je stress. Je ne sais pas pourquoi, j'ai bien réussit à abattre un homme hier soir. Bien que celui-là l'avait cherché avec ses regards pervers et ses remarques sur mon « joli petit cul » qu'il m'a lancé dans la rue l'air de rien.

Je m'agenouille sur les cailloux puis retire mon sac à dos noir de mes épaules, je le place devant moi et l'ouvre. Deck dépose une mallette noire à côté de mon sac puis me dit de me dépêcher, ce à quoi je réponds par un grognement de frustration. Qu'il aille se faire voir.

De mon sac, je sors mon calepin avec son petit stylo accroché puis mon couteau, que je place à ma cheville droite. On sait jamais, il pourra peut-être me servir. Mon berreta 92 atterrit à l'arrière de mon jean's puis je pousse le sac plus loin et rapproche la mallette que j'ouvre précautionneusement. A l'intérieur se trouve une arme de toute beauté que j'ai assemblée et désassemblée toute la journée. Je l'ai nettoyée également et elle est parfaite. Je compte à nouveau mes munitions puis désassemble encore une fois mon Cheytac M200, comme pour me rassurer.

- T'as finis de jouer ?! S'impatiente Deck

- La ferme et allonge toi, tu vas nous faire repérer ! Dis-je sèchement avant d'assembler à nouveau mon arme.

Je la cale, puis regarde à travers l'optique pour voir si je suis bien dans la ligne de mire. Parfait. Je vérifie sur l'ordinateur qui va avec que mes calculs fait préalablement sont correct, ce qui n'est pas tout à fait le cas. Le vent s'est levé et la pression atmosphérique n'est plus la même que la veille. Rapidement, je refais mes calculs et vérifie à l'aide de l'ordinateur que tout est bon. Je n'ai jamais vraiment aimé cette technologie ajoutée mais parfois, c'est pratique et quand on manque de temps, c'est vraiment bien de laisser l'ordinateur faire tout le boulot des calculs.

- Prêtes ? Demande Deck

J'acquiesce et me m'allonge sur les cailloux, mon sac à dos sous la poitrine. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre.

Les minutes passent, bientôt une heure s'écoulent, puis deux. Deck s'impatiente. Je commence à être ankylosée mais je bouge pas. La sensation des fourmillements dans mes jambes et mes bras m'est familière et je sais que j'ai déjà fait cela des centaines de fois.

Soudainement, une ombre glisse sur l'herbe qui entoure la Maison Blanche. Je me met en alerte, pressée de savoir si c'est ma cible mais il n'en ai rien. Juste un type, grand avec des cheveux gris et une moustache. Je fronce les sourcils quand je m'aperçois que beaucoup d'hommes le suivent dans la maison. Je m'écarte un peu de l'optique de mon viseur et jette un œil, je crois apercevoir des motos garées devant la maison.

- Merde... je chuchote

- Quoi ? Grogne Deck qui a l'air de s'ennuyer ferme

- Il n'est pas seul, je souffle

Des éclats de rires nous parviennent puis la porte du toit claque contre le mur, Deck saute sur ses pieds et cours dans la direction de deux jeunes qui se dirige vers nous.

- Dégagez de là ! Hurle Deck

Abruti... pensai-je. Continu de brailler et les flics et tout le quartier vont débarquer ! Les jeunes le fusille du regard avant de partir, sans remarquer mon arme. Je souffle de soulagement quand ils passent la porte mais c'est de courte durée. Moins de quinze minutes plus tard alors que j'étais entrain d'observer à la jumelle la petite maison, la porte s'ouvre à nouveau dans un fracas pas possible.

Deck ne perd pas de temps et attrape une blonde violemment avant de lui asséner un coup de poing quant à moi je me relève prestement, mon berreta en main, en reconnaissant parfaitement l'homme qui se rue sur moi : Logan James.

Hello mes petits chats

Oulalala la fin va vous laissez sur votre faim si j'ose dire 😂

J'espère que ça vous a plu en tout cas et j'attends vos avis :)

Des idées pour la suite ?

A très vite ❤️

Silent & The Black Sky MC.  (T1) - Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant