13 - Gêne post match

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L'eau chaude coulait le long de son dos, pendant qu'il frottait la boue sur sa joue. Hermine Granger l'avait embrasser... Il avait du mal à réaliser. Il passa une main dans ses cheveux, rinçant le shampoing, en souriant. Elle était rentrée comme une tornade et avait déclenché un véritable feu d'artifices au sens propre comme au figuré... Fred avait l'impression que son cœur allait exploser de joie et ses doutes quand à Ron semblaient s'être soudain envolé quand la jeune fille avait écrasé ses lèvres sur les siennes.

Il remonta jusqu'au château, les muscles un peu endoloris de l'entrainement et monta les escaliers d'un pas leste, le cœur en bandoulière, en direction de son dortoir, son balai sur l'épaule et son sac de Quidditch. Le château était désert, le diner devait déjà avoir commencé et tous les étudiants devaient être dans la Grande Salle, mais Fred n'avait pas faim, il avait plus envie d'aller s'allonger et se repasser ces dernières minutes en boucle dans sa tête. Il franchit le passage derrière le portrait de la Grosse Dame, qui faisait des vocalises avec son amie Violette - habitude qu'elles prenaient de plus ne plus souvent au grand dam des élèves de Gryffondor - et s'engouffra dans les escaliers menant à sa chambre.

George l'attendait assis en tailleur sur son lit, en train de lire un magazine de commande par hiboux express de chez Zonko, le magasin de farces et attrapes de Pré Au Lard où ils passaient la majorité de leurs temps lors des sorties organisées par l'école dans la petite ville de sorcier. Il portait un grand pull violet, tricoté avec une lettre G orange sur le devant, qui jurait affreusement avec ses cheveux.

"Où est ce que tu étais passé ? Lee est déjà descendu, ça fait une plombe que je t'attends" lui demanda George, en voyant son frère rentrer dans leur chambre, ses affaires de Quidditch sous le bras.
Il haussa les épaules, et sans un regard pour lui, se dirigea vers l'armoire du fond de la pièce, où il se mit à ranger sa tenue d'entrainement et ses protections. Le dos tourné à son frère, il cherchait ses mots. Comment expliquer à George qu'il avait embrasser la meilleure amie de son frère, qui en était amoureux ? et comment lui dire qu'il ne le regrettait absolument pas... Fred sortit son propre pull offert par sa mère, marqué d'un F brodé et l'enfila, sentant le regard interrogateur de son frère dans son dos.

"Elle m'a embrassé..."

Fred se retourna, passant sa main nerveusement dans ses cheveux, un sourire contrit sur le visage. George le regardait sans comprendre de quoi son frère parlait, l'air complètement ailleurs. Il posa son magazine devant lui, le bon de commande déjà bien rempli marquant la page où le garçon en était.

"De qui tu parles ? Angelina ? Vous vous êtes remis ensemble ?"

Fred leva les yeux au ciel et vint s'allonger à coté de son jumeau, qui levait un sourcil interrogateur en le regardant s'installer sans croiser son regard. Il s'allongea sur le dos, les mains derrière la tête et se mit à fixer le plafond, un sourire un peu béta aux lettres.

"Non, Hermione... C'est Hermione qui m'a embrasser, dans les vestiaires tout à l'heure."

George paraissait totalement incrédule. Il regarda son frère et secoua la tête, écarquillant les yeux.

"Hermione ? Hermione Granger ? mais qu'est ce qu'elle peut bien te trouver ?"

Un rire franc s'éleva de la gorge de Fred, secouant sa poitrine. Dans sa tête, le film de ces quelques minutes dans les vestiaires se refaisait en boucle, le jeune homme savourant encore l'agréable sensation d'Hermione dans ses bras et de sa bouche chaude sur la sienne.

"Va savoir, c'est mon charme naturel, je t'ai toujours dis que j'étais le plus beau..."

George s'allongea à son tour, dans la même position que son frère. Il fixa le plafond et fronça les sourcils. Il avait du mal à imaginer son frère et Hermione Granger ensemble, tant leurs caractères différaient. La jeune sorcière était studieuse, sérieuse et vouait une adoration au règlement ; alors que son frère... Alors que son frère était tout l'inverse. Il avait déjà trouver très étrange de les voir passer du temps ensemble, à la bibliothèque ou dans leur atelier... Mais d'imaginer Granger embrasser son frère, c'était inimaginable. Et puis... Comment allait le prendre leur petit frère qui était amoureux de la jeune fille depuis longtemps, même si tout le monde sauf lui semblait le remarquer ? Fred continuait de fixer le plafond, un drôle d'air joyeux sur le visage, et son jumeau en éprouva un pincement au cœur.

Weasley et associéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant