Les mois passèrent et le printemps arriva. Dans le parc, la bruyère verdissait et les arbres de la Forêt Interdite retrouvaient leurs feuillages. Les serres du Professeur Chourave s'étaient parées de fleurs magnifiques (et dangereuses, d'après les pauvres étudiants chargés de s'en occuper) et les élèves pouvaient enfin retrouver le plaisir de sortir sans avoir besoin de se recouvrir de trois tours d'écharpe.
Fred et George travaillaient dans leur atelier, la fenêtre ouverte laissant entrapercevoir un morceau du lac au calamar géant. L'air frais se faufilait dans la pièce, dissipant les émanations de fumée qui sortaient du chaudron au dessus duquel les deux jumeaux étaient penchés. Ils travaillaient depuis le début de la matinée à améliorer la recette de leurs Feuxfous Fusboum, des feux d'artifices magiques version Weasley, quand leur chaudron explosa en dégageant une myriade d'étincelles rouges.
Fred recula d'un bond, mais George ne fut pas assez rapide et un bout de sa robe de sorcier pris feu.
"Nom d'une gargouille ! Je suis encore bon pour aller me changer...."
"Et pour te faire enguirlander... Prépare toi a recevoir une Beuglante de maman, c'est la troisième fois ce mois ci qu'on lui renvoi une robe a raccommoder..." ricana Fred.
"Ça... au pire, ça ne sera jamais pire que sa Beuglante lorsque nous avions essayer d'emmener Ron au milieu du lac pour que le calamar géant le chatouille. Je crois que j'en ai encore les oreilles qui sifflent parfois, au souvenir de ses cris dans la Grande Salle.... Dans tous les cas, j'en ai assez pour ce matin ! Je vais me changer, mais ne compte pas sur moi pour réitérer cette expérience aujourd'hui. Alicia doit m'attendre déjà sur le terrain de Quidditch."
"C'est ça ! Va jouer ton bourreau des cœurs ! Et quand nous deviendrons célèbres grâce a mon travail acharné, tu me remerciera." rigola Fred, déjà en train de laver les morceaux de chaudron fondu tombés sur la table.
George lui tira la langue, avant de sortir de la pièce. Fred secoua la tête puis, souriant tout seul de en se remémorant la tête de Ron sur le lac, il vint s'assoir près de la fenêtre dans un des gros fauteuils moelleux qui lui rappelait la maison de sa mère. Il prit un Chocogrenouilles dans sa poche, qu'il avala avant que la grenouille ne bondisse par la vitre ouverte, rangeant la carte de Nicolas Flamel dans la poche arrière de son jean pour la donner a sa petite sœur qui en faisait collection.
Par la fenêtre, il pouvait voir le vent qui soufflait dans les branches du Saul Cogneur. Le temps était radieux, pour un printemps a Poudlard. L'herbe autour du lac était constellée de bouquets jaune pétant de jonquilles, et plusieurs élèves s'y prélassaient allongés ou y révisaient adossés a un arbre. C'était d'ailleurs le cas d'Harry, Ron et Hermione, que Fred pouvait apercevoir en bas. Hermione était entourée d'une pile de livres, et semblait sermonner Ron qui, levant les yeux au ciel d'écouter son amie, s'amusait a faire des ricochets sur la surface du lac. Harry était allongé sur le ventre, au dessus d'un livre, mais semblait sur le point de s'endormir dessus. Fred sourit, en voyant la jeune fille se replonger dans ses fiches ; cela lui rappelait les heures passées tous les deux a la bibliothèque, sa manie de frotter sa plume contre son menton, ou de chasser en soufflant en l'air une mèche de sa frange rebelle qui la gênait pour lire, tout en lui parlant d'il ne savait plus quel article sur les lois des transformations humaines autorisées dans le cadre de la législations des farces et attrapes.
Il devait rejoindre Lee, pour aller faire quelques passes de Souaffle dehors, mais le soleil réchauffant son visage et le vent dissipant les effluves de souffre de leur expérience, il avait du mal à ne pas se laisser aller à somnoler de bien être. Finalement, Fred finit par s'endormir, sa tête retombant sur son torse.
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Weasley et associée
FanficLa bibliothèque était son endroit à elle, sanctuaire unique à l'odeur de poussière et de cirage, depuis sa première année à Poudlard. C'était peut être l'endroit qu'Hermione préférait au château, où le silence sacré du lieu pouvait l'apaiser quelque...