Hermione s'ennuyait, et c'était une première. Elle était arrivé hier, dans le 12 square Grimaud, accompagnée par le professeur MacGonagall qui l'avait laissé en compagnie de Sirius Black – le parrain de Harry Potter – au visage sombre et grave. Tous les visages étaient de toutes manières sombres et graves, depuis les derniers événement...
Le Tournoi des Trois Sorciers s'était terminé tragiquement, par la mort de Cédric Diggory, le champion des Poufsouffles. Harry et les trois autres champions étaient rentrés dans le labyrinthe ensorcelé qui constituait la dernière épreuve du Tournoi, à l'issu duquel on célébrerait le vainqueur. Elle se souvenait encore de la fête qui avait lieu dans les gradins. Debout au coté de Ron et de Ginny, les joues maquillées aux couleurs des Gryffondors et de Poudlard, ils avaient acclamé Harry qui était rentré le premier avec Cédric dans le labyrinthe. La chorale de Poudlard chantait des chansons entêtantes, accompagnée pour l'occasion d'une fanfare magique qui jouait gaiement. Chaque champion était rentré sous les applaudissements soutenus de leurs supporters, plusieurs familles avaient fait le déplacement et il n'y avait jamais eu autant de monde autour du terrain de Quidditch de l'école. Même Madame Weasley et Charlie avaient fait le déplacement, Hermione pouvait les apercevoir plus à gauche d'elle, dans les gradin, au coté de deux grandes têtes rousses aux épis en bataille dont la vision la réchauffa instantanément.
Les champions avaient une heure pour trouver la Coupe du Tournoi, au centre du labyrinthe, sur un parcours semé d'épreuves. Fleur fut la dernière à disparaître dans l'allée principale, entourée de deux murs de deux mètres de buis. Hermione n'en discernait pas la fin, une étrange brume sombre la masquait complètement.
« Et voilà, il n'y a plus qu'à attendre et à croiser les doigts... » soupira t'elle.
« C'est un truc moldu ça ? »
Ginny venait de se tourner vers elle, en arquant un sourcil interrogateur, ses longs cheveux roux brillant au soleil. Hermione sourit et dans un clin d'œil très « Fred Weasley », lui répondit : « Oui, pour porter chance ! C'est comme d'avoir sur soi une patte de lapin, ou une bille œil de chat ».
« N'importe quoi, ces moldus... Comme si une patte de lapin pouvait porter chance... » grommela Ron, dont le reste de la phrase fut noyée par le morceau que jouait à tu-tête la fanfare.
« Si ça peut nous ramener Harry en un seul morceau, moi je veux bien croiser tous mes doigts » lui répondit-elle en lui jetant un regard noir, qui la faisait ressembler comme deux gouttes de potions à sa mère.
Pour faire patienter les supporters, tous un tas d'animations magiques se succédèrent. Ils virent un véritable cracheur de flamme, mi homme mi dragon, expérimenter des figures complexes, la fin de son numéro se soldant par un phénix de feu dans le ciel qui s'éleva, et en quelques battements d'ail se déploya aux dessus des spectateurs quelques secondes avant de s'éteindre (non sans quelques hurlements des premières années assis sur les gradins les plus bas). Des vélanes, parentes de certains élèves de Beaux Batons, exécutèrent un numéro de danse si endiablée que Ginny et Hermione durent retenir Ron de les rejoindre en l'attrapant par les deux bras.
« Laissez donc moi, je veux juste aller danser avec elles... » répétait il, les yeux dans le vagues et un air de Loufoca Lovegood sur le visage. Les deux filles furent bien tenté de le relâcher, ne pouvant s'empêcher de pouffer en levant les yeux au ciel, pour le voir descendre les gradins et danser langoureusement devant les vélanes (comme quelques élèves commençaient à faire, sous les cris du Professeur MacGonagall qui s'insurgeait et tachait de les renvoyer dans leurs gradins) et Hermione du faire appel à tout son sens de l'amitié pour ne pas lâcher la manche du rouquin.
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Weasley et associée
FanfictionLa bibliothèque était son endroit à elle, sanctuaire unique à l'odeur de poussière et de cirage, depuis sa première année à Poudlard. C'était peut être l'endroit qu'Hermione préférait au château, où le silence sacré du lieu pouvait l'apaiser quelque...