Partie 1 : Chapitre 7

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Nous nous en retournâmes à nouveaux deux par deux, la vie reprenant, ainsi que nos errements amoureux, je retrouvais Gaïa dans l'intimité tandis que nos champs et jardins restaient en jachère.

Nous nous aimâmes comme la première fois, mais cette fois-ci le Créateur ne nous béni pas.

Après avoir longtemps profité des bienfaits de la Grande Terre, nous retournâmes à nos plantations.

Lors du deuxième grand rassemblement, nous découvrîmes ainsi qu'il y eût deux nouvelles naissances.

Borahar et farah eurent un autre garçon qui se nommait Hémar. Moroar et Ghilraë donnèrent la vie à Hawa.

L'Inkante s'enrichit de deux nouvelles voix. Nous étions à présent seize Abnars a foulé Gëah.

Au troisième Grand Rassemblement, nous étions tous plus grand, nos terres s'étendaient plus loin encore, il y avait toujours plus d'Elémentaires. De nouvelles naissances furent célébrées, car en ces temps-là du monde, les naissances étaient les seuls éléments vecteurs de changement sur Gëah.

Ainsi Aloa nous bénit d'un autre garçon qui se nomma Zéhù. Borohar et Farah furent eux aussi à nouveau béni et ils eurent Frydja.

Et de nouveaux champs et jardins virent eux aussi le jour les décennies qui suivirent, concrétisant toujours un peu plus la volonté du Créateur.

Et toujours mis à part les Élémentaires qui nous secondaient dans nos tâches respectives il n'y avait que nous les Abnars.

Avec le quatrième Grand Rassemblement, vinrent les dernières naissances que nous accorda le Créateur avant longtemps et cette fois-ci nous fûmes presque tous bénis.

Gaïa et moi eûmes, une fille que nous nommâmes, Héra.

Borohar et Farah eurent un fois de plus un garçon qui se nomma Forn.

Arro et Lorna eurent Dhara, leur deuxième enfant.

Et Faraan et Vilvara eux aussi eurent un deuxième enfant, Vorwen.

Lors de ce rassemblement exceptionnel le Créateur descendit à nouveau en notre séjour et se réjouit à nos côtés pour tout ce qui avait été fait, pour tout ce qui s'était déjà concrétisé, et comme à chaque fois qu'il venait au milieu de nous, sa présence seule suffisait à embellir toute chose. A exprimer des choses qui n'étaient que grossièrement exploité. Et la vie proliférait de manière bien plus rapide. Sa présence seule suffisait à renforcer les liens qui existaient entre nous, et notre compréhension de son œuvre, grandissait au même rythme que nos corps fait de matière.

Des Dix Iurdas, les Incarnées, au commencement du monde, il y eut douze descendants. Les Nés-sur-terre et après cela même après le passage des rassemblements, il n'y eut plus de naissance parmi les Abnars durant des siècles.


Plus de trois cents rassemblements passèrent avant qu'un autre changement significatif intervint.

Le monde était à présent bien connus de tous les Abnars, et rien ne venait perturber leurs paisible traversées du temps, le monde était bien plus insouciant et agréable en ces temps-là. Et seule nos Inkante dominaient sur toute la musique du monde jusqu'à ce que celui des Enoris ce fit entendre.

Ils apparurent d'abord partout dans les eaux, les fleuves, les rivières, l'insondable océan en des formes sans nombres, créatures aquatique uniques que nous n'avions jamais vu auparavant, et leurs présence même changeait la nature de tout ce qui les entouraient, en vérité leurs naissances était attendu.

Mais ils ne se limitèrent pas à l'élément liquide et les siècles qui suivirent virent surgir des Enoris vivant sur la terre ferme, grouillant entre les arbres, bien plus vivant et bruyant que les Enoris des eaux, eux aussi s'inscrirent dans le cycle naturel comme si leurs place avait depuis bien avant l'aube des jours été ainsi défini. Suivi de près par les Enoris des airs, ils se répandirent comme les Elémentaires sur toute la surface de Gëh, remplissant l'existence de ce monde de leurs vies. Nous nous réjouîmes de ces merveilleuses créatures créées par Aloa. Ceux que vous appellerez Animaux, les Enoris changèrent notre propre perception de notre tâche, et notre Connaissance s'enrichit à leurs contacts.

L'œuvre d'Aloa prenait forme, et voilà que de nouvelles preuves se révélaient d'elles-mêmes


Les Récits Recensés (Cycle 1er) : Les Terres FracturéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant