_ASSEZ !!!
Il ne s'était pas exprimé dans la langue commune.
Ghiltoniel absorba les dernières flammes qu'avaient régurgités les deux créatures, tandis que celles-ci les observaient une lueur menaçante transperçant leurs regard, toutefois, ils ne réagissaient plus.
L'elfe était surpris par la puissance de la voix du jeune homme, et surtout par l'étrange attraction qui semblait à présent émaner du jeune humain et qui saturait l'atmosphère asphyxié d'un magnétisme lourd.
Il observa le jeune homme. Ce dernier se tenait à présent droit, aucune tension ne semblait parcourir son corps, il avait la tête légèrement dresser vers le haut et les yeux clos, ses bras légèrement écartés de son corps restèrent ainsi à peine quelques instants, instants qui parurent pourtant à l'elfe aussi longue qu'une heure. Puis ce dernier se courba et s'empara de la petite boite noire taillé par Ella.
Ghiltoniel ne s'expliquait véritablement pas la situation irréelle qui se passait jusqu'à ce que Dahiman s'exprime à nouveau. Cette fois encore ce n'était pas la voix du jeune humain que l'elfe connaissait, il en tressaillit tant celle-ci lui parut inconcevable.
Un flot ininterrompu et puissant de mot crépitant et craquant comme des flammes s'échappaient sans discontinuer des lèvres de l'humain tandis qu'il s'approchait, les yeux toujours clos, de la créature qui barrait l'entrée, sans que celle-ci ne le lâche une seule fois de son regard meurtrier, mais sans qu'elle ne fasse le moindre mouvement.
Il s'arrêta à moins d'un mètre de sa gueule béante, exhalant des odeurs pestilentielles et chaudes, révélant des crocs aussi gros que des pics de glaces. La voix surréaliste s'exprimait toujours, sans crainte.
Il dressa sa main libre devant le dragon qui courba aussitôt l'échine comme s'il avait été mis à sa vue une quelconque arme terrible. Le dragon poussa un grognement plaintif avant de se retirer de l'entrée.
Dahiman se tourna ensuite en direction de Ghiltoniel qui l'observait toujours fasciné.
L'elfe était toujours auréolé d'un halo luminescent et de son corps émanait une chaleur intense qui roussissait le peu de tissus qui restait accroché sur lui. Les mots semblables à des flammes ne cessaient jamais de couler des lèvres de l'humain, ces yeux ne s'étaient pas non plus rouvert depuis lors.
Il s'approchait. Lelfe entendait distinctement les mots de pouvoirs prononcés par le jeune humain, ces mots qui semblaient avoir un écho surnaturel que sa propre magie semblait reconnaitre. Son propre feu intérieur déjà manifesté s'intensifiait.
Arrivée à peine à quelques centimètres de lui il le contourna, avançant inexorablement de son pas mesuré en direction du second dragon, qui le voyant s'approcher laissa monter du fond de sa gorge un grognement terrifiant.
Dahiman psalmodiait toujours ses paroles sans cesse ininterrompus, l'on aurait dit à présent qu'un brasier ardent mais invisibles les entouraient de toute part. Plus il senfonçait dans la gallérie et plus ses mots résonnaient dans la grotte comme le ronflement de flammes grandissantes.
Le dragon du fond montra les crocs, mais se recroquevilla sur lui-même, comme incapable dattaquer un être aussi frêle que le jeune humain.
Lelfe nen croyait toujours pas ses yeux même si lévidence se manifestait de plus en plus à sa conscience. Le jeune prince domptait les dragons, inconsciemment peut être mais il maîtrisait à la perfection ce savoir ancestral. Lelfe restait toutefois sur le qui-vive, près à réagir si jamais Dahiman quittait son état de transe.
Dahiman fit un simple geste et la créature mut par une force qui visiblement supérieur se redressa sur son séant lui dévoilant sa poitrine, il dressa la main et le dragon baissa la tête, se laissant caresser au grand dam de lelfe. Puis de la main tenant la boite, le jeune humain lapposa sur la poitrine de la créature qui se mit à gémir de plainte, la voix de Dahiman se fit plus crépitante encore et sous les yeux de Ghiltoniel, les runes dessinées sur la boite se mirent à palpiter comme un cur, de plus en plus rapidement, de plus en plus fort et toujours sans sarrêter les paroles du jeune homme remplissait les ténèbres de leurs mystères.
La boite devint quasiment aussi éclatante que Ghiltoniel lorsque le jeune homme retira le coffret de la poitrine du dragon et son éclat ne diminua pas, palpitant toujours dans la main du jeune homme, ce dernier caressa une dernière fois le dragon et dune injonction le fit se coucher. Le dragon sendormit dans un ronflement apaisé.
Les yeux clos, Dahiman passa devant Ghiltoniel psalmodiant toujours ces paroles crépitantes. Ils sortirent tous deux à lair libre, le ciel était toujours piqueté détoiles, un dragon tournoyait sous la lune rouge.
La voix du jeune homme séleva claire et grondante, une main toujours occupé par la boite palpitante. Il dressa lautre et ses paroles fusèrent dans le ciel, avides comme une flamme dévorante.
Le dragon fit une dernière courbe avant de venir se poser lourdement devant le frêle humain, il poussa un léger grognement posant son grand il jaune sur lui.
Sans une hésitation, Dahiman posa sa main sur le museau du carnivore, ses mots vibrants autour des deux autres, puis il se détourna rejoignant Ghiltoniel, qui restait incandescent, le dépasse et continua sa route, sa langue crépitante lentourant toujours. Le dragon pénétra tranquillement son antre.
Cest peut être deux cent mètres plus loin que les psalmodiements cessèrent et que le jeune Dahiman sécroula tout bonnement. Ghiltoniel prit le temps de reprendre son aspect initial, de le soulever et de le conduire à leurs montures, ou il lallongea, le temps quil reprenne connaissance.
Lui veilla, pensif, incapable de croire totalement aux évènements qui venaient de se passer, il contempla longtemps le jeune humain se questionnant sur les capacités cachés de cet être. Ghiltoniel dormi peu cette nuit-là.
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Les Récits Recensés (Cycle 1er) : Les Terres Fracturées
FantasiaVous qui tournez ces pages, Vous découvrirez les premiers pas d'un univers autre que le nôtre, Vous voyagerez à travers des contrées fracturées, enclavé dans sa propre réalité. Vous connaîtrez le mal qui ronge les êtres au point de les pousser à co...