Chapitre 7

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PDV de Caitlin Burns

Je me réveille et m'aperçois que le cheikh n'est plus dans la chambre. Il a dû partir depuis un petit moment. Et en effet, en touchant les draps du côté où il a dormi, je sens la place froide et vide. En même temps, il a beaucoup d'affaires à régler.

Je me lève rapidement, et par en direction de mes appartements afin de me prendre une bonne douche. Je me préparer . Pendant ma préparation routinière, je demande à Alya si elle sait où je peux me procurer de la musique typiquement orientale. Aujourd'hui, j'ai envie de chanter, danser et écrire une nouvelle chanson. Elle m'explique qu'elle sait exactement ce qu'il me faut. Elle s'éclipse de ma chambre rapidement et revient quelques minutes plus tard accompagnée de deux musiciens de Darkuba. Ils se prénomme Youssouf et Fahd. Je les remercie et repart en direction de la salle de bain afin de me changer. Je préfère mettre une tenue typique des danses traditionnelles.

La musique s'élance et me voilà transporter par le rythme des percussions arabes

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La musique s'élance et me voilà transporter par le rythme des percussions arabes.

Je m'arrête de danser et décide de mettre mon téléphone en mode enregistrement. Je fais quelques exercices pour échauffer ma voix et c'est partie. Ma voix s'élève et vibre au travers des sons orientaux, quand j'entends une voix familière et envoûtante, dans mon dos. Je me retourne d'un geste brusque et coupe immédiatement l'enregistrement sur mon téléphone.

— Magnifique. Absolument somptueux. Continuez je vous prie, votre corps et votre voix sont un trésor inestimable qui m'est précieux. J'aimerais passer ma vie à vos côtés. Je vous vois en train de composer, chanter et danser. Vous avez un don.

Le cheikh est là, face à moi, en train de me complimenter. Il a dû finir ses affaires plus tôt que prévu. Ma séance improvisée terminée, je remercie les musiciens et les invitent à partir. À peine partis, je me retourne sur le cheikh et lui parle de ma voix douce :

— Déjà de retour votre altesse ?

— Oui. J'ai terminé les affaires en cours pour aujourd'hui.

— Puis-je savoir de quoi il s'agit précisément ?

À la vue de son visage exprimant de la surprise mais aussi de la reconnaissance, je constate qu'il n'a pas l'habitude qu'une femme s'intéresse à lui. À mon avis, les femmes qu'il a pu côtoyer devait davantage s'intéresser à son argent et à son titre plutôt qu'à son royaume. Je trouve cela vraiment dommage. Je vois du coin de l'œil, que le cheikh reprend contenance et me répond de sa voix assurée :

— J'ai dû rassurer mon peuple suite à l'attaque mais j'ai également fais deux promesses pour leur avenir.

— Ah oui ! Quelles sont vos promesses exactement ? Si je peux me permettre, dis-je d'une voix innocente.

— Et bien, pour être honnête avec vous, j'ai promis à mon peuple de me débarrasser de mon demi-frère. Expliqua-t-il d'un ton déterminé.

— Oh ! C'est courageux de votre part. Et pour la deuxième promesse ?

— Celle-ci, je ne peux pas vous le dire. C'est un secret. Je peux juste vous dire qu'il ne s'agit que d'une question de temps. Vous savez, un proverbe dit que le temps change le cours des choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes.

— Nous-mêmes ?

— Absolument.

— Je ne comprends pas. Vous voulez dire que c'est de notre devoir de changer le cours des événements pour obtenir ce que l'on souhaite.

— Exactement. Il est de notre responsabilité de vouloir faire le bien autour de nous. Vous ne pensez pas à cela ?

— Je suis d'accord avec vous. Mais, dans certaines situations, nous ne pouvons rien faire.

À cette révélation, je tourne le dos au cheikh afin, de regarder la vue splendide que m'offre le royaume. Au son de ses pas, je déduis rapidement qu'il s'approche de moi. Dans le mille ! Au contact de sa main posée sur mon épaule et au son de sa voix tendre et rauque à la fois, un frisson me parcourt le corps. Il s'approche de mon oreille et me souffle :

— Voulez-vous camper avec moi en plein milieu du désert ?

— Je n'ai jamais campé dans un désert. Cette expérience doit être incroyable à vivre. Répond-je toujours en regardant le panorama.

— Dans ce cas, Mademoiselle Burns, acceptez ma proposition.

— Je vous accorde cette demande. Répliquai-je peu sûre de moi.

Quand je me tourne face à lui à la fin de ma phrase, mon cœur rate un battement. Son visage s'est illuminé et un sourire radieux trône sur son magnifique visage. Nous nous scrutons pendant un temps qui me paraît infini. Je me sens passer au scanner avec son laser à rayon X, tellement que son regard est perçant. Face à son regard pénétrant, je me sens défaillir. Plusieurs émotions me traversent à cet instant, mais une en particulier ce manifeste : la peur. Oui j'ai peur de son regard émeraude posé sur moi, peur de sa présence imposante, peur de sa beauté à couper le souffle. Peur de ce qu'il me fait ressentir au contact de ses doigts sur mon corps, de ses mains posées sur mon corps. J'ai tout simplement peur de ce que je ressens pour lui et de ce que cela implique. Je suis tétanisée à la simple pensée de pouvoir l'aimer.

Voulant rompre à tout prix ce déferlement de sensations qui crépitent au fond de moi, je pose la seule question qui me traverse l'esprit.

— Pourquoi m'avoir fait cette requête ? demanda la jeune femme le regard fuyant.

— Pour la simple et bonne raison. Je veux apprendre à vous connaître plus en profondeur. Je veux découvrir davantage, la vraie Caitlin. La seule et unique femme, qui a pris sous son aile ma sœur, sa meilleure amie. La femme en tant que telle et non la star. De plus, cette excursion vous permettra de découvrir les dunes qui entourent mon royaume. Mon désert est un havre de paix. Il peut être doux, violent et en même temps. C'est un vrai paradis. Nous sommes loin de tous les problèmes.

— Très bien ! C'est d'accord.

À ma réponse définitive et ferme, le cheikh se rapproche de moi et prend mon visage en coupe. Il dépose un baiser sur mon front et mon traite de cœur rate encore une fois plusieurs battements. Son contact m'apaise plus que de raison. Ce baiser, rempli de respect, est le plus doux et le plus tendre que je connais jusqu'à maintenant. Je me sens respectée et en paix. À travers celui-ci, je ressens sa passion et ses sentiments pour moi. Il s'écarte de moi tout en gardant prisonnier mon visage entre ses mains et me parle de sa voix douce :

— Il est temps d'aller préparer vos affaires. Je vous attends aux portes du palais.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il quitte mes appartements. Je me dirige d'un pas rapide vers le dressing afin de préparer rapidement mes affaires pour ce voyage dans le désert. Ma première expérience en compagnie d'un roi puissant. Plus qu'un souverain, c'est la véritable définition de l'homme parfait.

Sous le charme du cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant