PDV de Caitlin
Je me réveille en sursaut avant de me rendre compte que cette nuit, je n'ai pas rêvé. Jamel et moi avons passé une nuit merveilleuse. Je me rallonge et m'aperçois que le corps de Jamel n'est plus dans le lit. Je sursaute quand j'entends sa voix rauque dans mon dos.
— Déjà réveillée habiba ?
Il m'embrasse la joue avec tendresse et comme d'habitude, mes joues prennent une couleur rosée. Je me retourne et reste les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte.
— Tu es déjà habillé, m’étonnai-je toujours ébahi.
— Oui. Le personnel est venu déposer le petit-déjeuner et Alya a déposé ta tenue dans la salle de bain. Va te préparer, je t'attends ici, aujourd'hui, nous avons une visite.
Je me lève précipitamment et me dirige vers la salle de bain. Je me prépare rapidement. Ma tenue enfilée, mon maquillage et ma coiffure terminés, je rejoins Jamel dans la chambre. Je portais une djellaba jaune, couleur du soleil levant.
Arrivée dans la chambre, je découvre Jamel en compagnie de Nawell. Celle-ci ne tarde pas à me sauter au cou et me fait un câlin.
— Cait !!! Alors cette nuit ? Je te préviens, je veux tout savoir sur vous !!!!
— Et bien tout ce que je peux dire, c'est que ton frère est l'homme parfait, réponds-je en fixant Jamel amoureusement.
— Parfait. Bien, comme tu le sais, nous avons une visite aujourd'hui et je peux te dire que mon cher frère ici présent n'est pas ravi.
— Ah bon pour quelle raison ? demandai-je surprise.
— Tu le découvriras par toi-même, seulement, je pense que ça ne va pas te plaire non plus. Cette visite est comment dire envahissante. Il y a carrément une hyène au palais.
— Oh !
Nous sortons de nos appartements et nous nous dirigeons vers la salle du trône. À peine sommes-nous arrivés, je remarque une jeune femme style bimbo assise sur le fauteuil royal. Mais de quelle droit ose-t-elle mettre son postérieur sur le trône de son altesse ? Pour qui se prend - elle celle-là ? Cette racaille se prenait pour la future cheikha. Elle se croyait chez elle. Tout ce qu'il y avait l'appartenait déjà entre ses mains. Ses cheveux, abîmés par le mélange de teinture sont coiffés, de la même manière que Jennifer Lopez, ses yeux couleur amande et son menton ainsi que ses joues ont la forme d'Angelina Jolie. Je la déteste déjà. Elle avait déjà l'allure d'une débauchée. Nawell a raison. Cette fille ressemble à une hyène, une fauve assoiffée de pouvoir, de mal et de richesse. Fou de rage, Jamel lui crie à plein poumons :
— Dégage de mon trône Ghabrila ! D'ailleurs, qui t'a donné l'autorisation de rentrer ici ?
Je n'ai jamais vu le roi réagir comme ça. N'aie pas peur, Cait ! L'homme de ta vie te protège de cette pourriture. La bimbo riait machiavéliquement. Elle avait une démarche assez sensuelle. Je la hais !!!
— Oh ! Voyons Jamel, c'est comme ça que tu m'accueilles après ce qu'on a vécu tous les deux. Ce n'est pas courtois de ta part. Et pour te répondre, Jaba, m'a montré un raccourci.
— Qui est-ce Jamel ? demandais-je, semblant d'être incrédule.
— Ghabrila Madani, l'ex femme du cheikh et tu dois être sa nouvelle conquête. Tu es la petite chérie de l'Amérique, la femme la plus éprise du pays de l'Oncle Sam. Caitlin Burns, n'est-ce pas ?
— Comment connaissez-vous mon nom ?
— Et depuis quand ce cher Jamel ne s'intéresse plus aux filles comme moi ?
— Tu as profité de ma richesse. Tu m'as manipulé !!! Hurla Jamel.
— Tu as détruit le cœur d'une femme, précédemment. Sache qu'une femme a le droit de bénéficier du confort de ton cher royaume. Méfie-toi Caitlin, il préfère mieux les mannequins que les chanteuses de bas étage.
— Je ne te permets pas d'insulter ma femme. Tu n'es qu'une sale menteuse, cria Jamel en me prenant dans ses bras.
Malgré moi, cette étreinte, qui d'ordinaire me rassure, me laisse cette fois-ci un goût amer. Je ne connais pas cette femme, une chose est sûre, je ne la sens pas !
— Caitlin, tu devrais prendre tes distances avec lui avant qu'il ne soit trop tard, lança-t-elle sournoise.
— Je fais ce que je veux et avec qui je veux. C'est bien clair ! Jamel est l'homme de ma vie, donc garde ta salive pour quelqu'un d'autre.
— Oh très mauvais choix que tu fais là. Cet homme est un menteur et un manipulateur, ne te laisse pas berner aussi facilement.
— STOP ! criai-je énervée.
— Gardes ! interpela Jamel de sa voix grave.
La garde royale entre dans la salle. La prise de Jamel se resserre autour de ma taille, à travers ce geste, je ressens la colère de mon homme. Que lui arrive-t-il ?
— Hakim, mettez cette intruse au cachot, sans eau ni nourriture, je veux qu'elle y croupisse pour l'éternité, ordonna Jamel la voix rauque.
— À vos ordres, votre majesté, répondit Hakim, le chef de la garde royale.
Hakim lance des ordres en arabes aux hommes qui l'accompagnent. Ils s'exécutent et prennent par Ghabrila par les bras, avant qu'elle ne soit emmenée, elle crache à la figure de Jamel :
— Attention, Jamel, la vengeance est un plat qui se mange froid, très froid. Reste sur tes gardes !
Une fois hors de la salle, Jamel me tourne dans sa direction, me regarde d'un air triste et caresse mes cheveux.
— Habiba...
— Je ne veux rien savoir, Jamel. C'est ton ancienne vie, ça ne me regarde pas !!!
Il me regarde d'une lueur espiègle puis se met à rire à gorge déployée.
— Tu es extraordinaire, habibti. Je voulais juste te dire que je t'aime pour l'éternité moi aussi.
Le rouge me monte aux joues et je baisse les yeux, honteuse de ma diatribe. Pourquoi n'ai-je pas pu m'empêcher de lui dire ça ? Il me fait perdre la tête. Je redresse ma tête, accroche ses prunelles et lui dit en arabe :
— Ana Nebrik mout alik. (Je t’aime à en mourir)
Jamel grogne d'un rugissement de plaisir et m'embrasse avec passion. Ce tendre baiser me donne le tournis tant il est passionnel. Je n'ai jamais été senti aussi forte de toute ma vie.
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Sous le charme du cheikh
Romance- J'ai toujours aimé le désert. Ce paysage captivant et hors du temps, cette étendue de sable à perte de vue. Ici, on ne pense plus à rien, on fait le vide et on se laisse bercer par cette sensation de plénitude. Vous savez, ce que je préfère par-de...