Chapitre 17

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PDV de Caitlin Burns

Me voilà à nouveau seule dans ma chambre. Cette solitude ne me dérange pas, au contraire, je peux en profiter pour travailler sur mon album et ma nouvelle chanson, Égo.

Cette chanson parle du combat contre soi-même. Dans la vie, il faut combattre ses propres démons. Rien que de chanter ces paroles, je suis bouleversée. Je suis tellement concentrée dans ce que je fais que je n'entende pas Nawell et Alya arrivées vers moi.

— Cait... Mademoiselle, tout va bien ? s'exprimèrent en même temps les deux femmes.

— Oui, rassurez-vous, tout va bien. Je suis juste un peu triste. C'est juste que je ne peux pas encore montrer mes capacités au combat à Jamel. 

Je me sens honteuse de réagir de cette manière. On dirait une petite fille qui fait un caprice à ses parents parce qu'ils ne veulent pas lui acheter un jouet. Normalement, ça ne se fait pas. Dans ce royaume, il faut se contenter juste ce qu'il y a. Je sens un regard sur moi, relève la tête et m'aperçois qu'Alya me couvre d'une œillade tendre presque maternelle. Elle me sourit puis dit :

— Ne vous en faites pas pour cela. Nawell !

— Oui, voilà, j'ai un petit cadeau pour toi. J'espère qu'il te plaira, ma Cait.

— Un cadeau pour moi ? Mais... enfin, tu n'es pas obligée, hésitai-je troublée.

— Ça me fait plaisir et comme tu le sais, je suis partie au Liban afin de renouveler les armes de mon frère. Du coup, j'en ai profité et je me suis procurée ce petit bijou.

Nawell me tend une pochette qui s'apparente plutôt à une sacoche en cuir de couleur marron. Cela lui confère des allures indiennes.

— Qu'est-ce que c'est exactement ? demandai-je intriguée

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— Qu'est-ce que c'est exactement ? demandai-je intriguée.

— Il s'agit d'un glaive. S'il t'arrive quoi que ce soit, tu pourras te défendre et en plus, ça passe inaperçu.

Je prenais le couteau entre mes mains. Petit poignard avec une lame, quand même aiguisant. Je me tourne vers ma sœur de cœur et lui dit :

— Merci Nawi. C'est magnifique ! Mais comment tu t'es procurée cette arme ?

— J'ai dû négocier avec un marchand canadien.

Je remercie ma meilleure amie ainsi qu'Alya, qui de son côté m'a apporté une sublime tenue. Quelques bijoux, un costume de danseuse... Ça changeait carrément des vêtements américains.

Après ce câlin de remerciement, Nawell et Alya quittent ma chambre

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Après ce câlin de remerciement, Nawell et Alya quittent ma chambre. Je me positionne face au miroir, tiens ma sacoche où se trouve mon glaive quand sans comprendre ce qui m'arrive, je me sens tomber sur le sol.

Je me réveille un mal de crâne horrible et découvre avec stupeur que je ne suis plus dans ma chambre, mais dans le désert. Je suis face au soleil, ligotée à côté d'une tente. Le soleil cogne fortement et je crois distinguer une ombre.

— Jamel ?

— Perdue ! C'est Jaba, le demi-frère de Jamel, tu te souviens de moi ? Susurra l'ombre d'un rire mauvais. Sais-tu pourquoi tu es ici ?

Je hoche la tête négativement. J'attends la réponse avec impatience, mais avec appréhension aussi. 

— Tu es la pièce maîtresse de ma vengeance ma chère Caitlin. Grâce à toi, je vais enfin pouvoir récupérer ce qui m'appartient. Le trône ! ria-t-il sournoisement.

— NON !!! criai-je désemparée.

— Voyons, ne crie pas. Tu sais que contre moi, tu n'as aucune chance. Tu ne sais même pas te battre, tu n'es qu'une vulgaire chanteuse. La preuve, je présume que dans ton sac, je ne trouverai que des textes et des chansons à l'effigie de ton cher et tendre amant ?

— Oui, réponds-je simplement.

Au fond de moi, je jubile. Il ne se doute pas un seul instant de ce qui se cache dans mon sac. Et encore mieux pour moi, il a juste ligoté mes pieds. J'ai donc les mains libres de tout mouvement.

— De toute façon, ça m'intéresse pas. Je ne perds pas mon temps avec ses balivernes. Bonne nuit, belle Caitlin.

J'attends tranquillement que Jaba dorme à point fermé pour sortir mon glaive et me détacher. Une fois ma tâche accomplie, j'observe un cheval magnifique à côté de la tente.

 Une fois ma tâche accomplie, j'observe un cheval magnifique à côté de la tente

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Je ne perds pas plus de temps et grimpe dessus. Je lance l'étalon au galop avant que Jaba ne se réveille. Après, je ne sais combien de temps, je distingue le royaume El Zahra, celui de mon cheikh, mon émir. Une fois devant le palais, Hakim m'accueille soulagé.

— Mademoiselle Caitlin ! Sa majesté vous cherche partout depuis plusieurs heures maintenant. Il est dans un état pas possible. Où étiez-vous ?

— Jaba m'a kidnappée. J'étais en plein désert, ligotée.

— Jaba !!! Hurla-t-il sous le choc. Veuillez nous excuser, mademoiselle Caitlin. Nous ne sommes pas intervenus à temps. Nous étions en compagnie de son Altesse, lors de sa visite au royaume, notre priorité était de le protéger et nous n'avons pas pensé à vous.

— Rassurez-vous, Hakim. Tout va bien à présent. Je suis saine et sauve, plus de peur que de mal, déclarai-je d'une voix douce pour ne pas l'inquiéter davantage.

— Suivez-moi, je vais vous accompagner auprès de sa majesté. Depuis votre absence, il n'a pas quitté la salle du trône. 

— Allons-y !

Hakim et moi, nous nous élançons à travers le palais afin d'arriver le plus rapidement possible à la salle du trône. Le voici, j'avais les larmes au yeux, rien que de le revoir. Heureusement que Nawell a pu me procurer ce glaive. Sans ça, Jaba m'aurait ôté la vie.

Sous le charme du cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant