Chapitre 31

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PDV de Caitlin Burns

Déjà, quelques semaines se sont écoulées depuis la mort de Jaba et notre nuit de retrouvailles. Aujourd'hui, je me penche sur mon album. Ma prochaine chanson, s'intitule Guelik, elle exprime tout l'amour que je ressens pour mon époux.

Sauf que depuis quelques jours, j'ai des vertiges, des bouffées de chaleur ainsi que des nausées.

D'un coup, ma tête tourne, mon visage pâli et je m'écroule. De loin, j'entends des voix, mais ne comprends pas ce qu'il se dit.

— Oh mon Dieu, votre altesse. Nawell vite, Caitlin est évanouie.

— Il faut prévenir Jamel. J'y vais de suite. Ne la bouge pas, Alya.

Je me sens flotter, cette sensation quoi qu'étrange n'est pas désagréable. Au contraire, je suis comme sur un nuage. La porte s'ouvre en fracas et la voix de mon homme retenti en un cri strident.

— HABIBTI !!!!!

Il court jusqu'à moi et s'agenouille à ma hauteur. Ma respiration se fait oppressante et ma vue se trouble encore plus.

— Jamel… parvins-je à dire difficilement, la voix faible.

— Tout va bien, omri, je suis là. Je vais te poser sur notre lit.

Je sens mon corps se lever et être transporté. Je suis posée avec délicatesse sur quelque chose de doux et moelleux.

PDV du cheikh, Jamel Yacoub Mansrour

— Appelez immédiatement Aziz, le médecin du royaume. Par Allah, il faut sauver ma reine.

Alya quitte la chambre avec précipitation. Ma sœur se rapproche de moi, pose sa main sur mon épaule et me dit :

— Ne t'inquiète pas Jamel, Cait est une battante, elle va s'en sortir.

— Je l'espère, répondis-je les larmes aux yeux.

Quelques minutes, plus tard, Alya revient accompagnée du médecin. Je laisse ma place, il commence son examen. Il examine ma femme dans tous les sens, effectue des prélèvements de sang puis sors son stéthoscope. Il vérifie sa respiration, mais son visage se crispe.

— Docteur, que se passe-t-il ? m'inquiétai-je.

— Tout va bien, votre altesse. La reine se porte bien. Je dois confirmer certains doutes, mais rassurez-vous ce n'est rien de grave.

— Quel doute ? m'impatientai-je.

— En écoutant son cœur, j'ai remarqué une autre pulsation, plus petite moins régulière. Je dois confirmer cela, mais je pense que des félicitations sont de rigueur. Félicitations, votre majesté, vous serez bientôt père. Caitlin porte votre futur héritier. Vous avez une descendance. La relève sera assuré.

Je reste interdit quelques instants avant de comprendre ce que me dit le médecin. Un sourire orne mes lèvres et les larmes coulent le long de mes joues. Toute la pression redescend pour laisser place au soulagement et à la satisfaction.

— Votre altesse, vous allez bien ? demanda Alya anxieuse.

— Je vais être papa !? répliquai-je incrédule.

Je reste sans voix.

— C'est formidable, s'écrièrent Nawell et Alya.

— Merci docteur. Pouvez-vous me laisser seul avec ma femme, s'il vous plaît ? J'ai besoin de me retrouver en tête-à-tête avec elle.

— Oui, votre majesté, répondèrent Aziz, le médecin, Alya et Nawell, ma sœur.

Ils quittent la chambre et me laissent seul avec Caitlin.

Je vais devoir lui annoncer la nouvelle. Nous allons être parents dans quelques mois, cette nouvelle me semble encore lointaine. Je n'arrive pas à y croire. C'est tellement rapide. Mon souhait s'est réalisé plus tôt que je ne le pensais.


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