Sous le charme du cheikh

Chapitre 30

PDV du cheikh, Jamel Yacoub Mansrour

Mon épouse s'approche de moi tel un félin prêt à se jeter sur sa proie. Sa silhouette de rêve ondule de manière sensuelle. Ses cheveux brillent d'un éclat solaire et son visage est un appel au péché.

Elle me regarde dans les yeux et ce que je lis me transporte. Sa beauté est unique et sincère. Elle n'a pas besoin de faire tout un tralala pour séduire. Ce pouvoir est en elle.

Mon regard brûlant de désir s'accroche au sien. Je l'apprivoise et l'attire jusqu'à moi. Un fil invisible, une connexion s'établit entre nous. Elle s'installe de manière élégante sur le matelas, comme une diva.

— Je… s'interrompit-elle.

— Je t'écoute, habibti.

— Juste, je t'aime, Jamel.

Ça vient de son cœur, je le sais, je le sens. Elle est sincère quand elle évoque ses sentiments. Je prends son visage entre mes mains et, de mes pouces, lui caressent les joues.

— Ton cœur partage ma tendresse et contribue à mon bonheur. Je me promets d'assurer le tien toute ma vie. Mon amour brûle pour toi et seulement toi. Te chérir, veiller sur toi, te protéger et t'aimer jusqu'à ma mort. Moi aussi, je t'aime d'un amour éternel. Je ne pense qu'à toi, je respire grâce à toi, hayati qui signifie ma vie en arabe.

PDV de Caitlin Burns

Sa déclaration, une fois de plus, me bouleverse. Des papillons se manifestent dans mon bas-ventre. Je me sens à ma place dans ses bras, en sécurité, aimée et désirée. Jamel prend en otage ma bouche et m'embrasse à en perdre en haleine. Son torse, appuyé contre mon dos, m'émoustille plus que de raison.

Son souffle chaud contre ma nuque me fait frissonner. Toutes ses sensations commencent à m'enivrer. Mon cœur palpite et je me perds dans cette oasis d'amour et de passion.

Tout en m'embrassant, Jamel me saisit les poignets et m'intime de façon silencieuse de me lever. Une fois face à lui, ses doigts placent mes mèches derrière mes épaules. Il s'applique ensuite à faire glisser les bretelles de ma nuisette. Celle-ci tombe de manière sensuelle le long de mon corps.

Je me retrouve ainsi en sous-vêtements à sa merci. Le regard de Jamel s'illumine et, sans comprendre, m'inflige une myriade de baisers partout sur ma peau découverte. Il m'allonge sur le lit et poursuit sa route de baisers suave. Son ascension s'arrête à mes pieds. Il s'amuse à prendre chacun de mes orteils qu'il s'évertue à les mordiller un par un. Je suis sensible à ses chatouilles. Cette sensation m'électrise le corps et m'enflamme le bas-ventre. Mon mont de vénus se crispe et du jus s'y échappe. Ses plaisirs charnels me font tourner la tête.

Ses mains et sa bouche partout sur mon corps me transportent dans un tourbillon de plaisir et de désir. D'une voix presque suppliante, je lui dis :

— Jamel, s'il te plaît. J'ai envie de toi maintenant. J'ai chaud, beaucoup trop chaud.

En effet, la température est à son paroxysme. La pièce était brûlante. J'ai l'impression d'être une fauve qui combat contre un lion. Mais cette bataille, avec soi-même, révélait d'être une douceur infinie. Je sens notre flamme briller de toute sa splendeur.

Le roi prit mon menton entre ses doigts et me dit tout doucement :

— Tu me rends fou, ton corps, tes soupirs, absolument tout. Je brûle de désir pour toi, omri.

L'amour, la passion et le désir ont pris place au milieu du désert. Telle une tempête de sable, ce moment plein de promesses sonne comme un aphrodisiaque pour Jamel et moi. Nous rattrapons cette absence de la manière la plus douce, la plus subtile. Depuis mon mariage avec cet homme, je n'ai jamais été senti aussi heureuse de toute ma vie.