PDV de Caitlin Burns
Jamel et moi arrivons au palais mais quelque chose ne va pas. Aucun garde, aucun personnel. Nous nous dirigeons vers la salle du trône. À ma grande surprise, une personne qui ressemblait trait pour trait à l’homme que j’aime, est installée sur le siège royal.
D’instinct, je me colle à Jamel, seule son étreinte me rassure. Je vois son visage crispé et cela ne me dit rien qui vaille. Qui est cet inconnu ?
— Jaba ! Que fais-tu ici, dans mon palais ? Comment as-tu fait pour que personne ne te remarque ? Où sont les gardes et le personnel ?
Physiquement, ils sont quasiment identiques mais quelque chose émane de son demi-frère. Cet homme est sombre, sournois, lunatique, manipulateur et surtout imprévisible. À l’inverse, Jamel est lumineux, doux et sensible.
— Voyons mon frère c’était trop facile, tes gardes et serviteurs ne sont pas futés. La preuve, je suis là en face de toi sur le trône, celui qui m’appartient. Et toi alors, tu es parti à la chasse de l’amour ! As-tu trouvé ton bonheur dans le coeur d’une femme ?
Mon sang bouillonne dans tout mon corps. Qu’a-t-il pu leur faire ? En voyant un sourire carnassier se profiler sur son visage, mon corps se tétanise. Jamel, me prend dans ses bras puis rétorque d’un ton agressif :
— Ce n’est pas tes affaires et tu ne t’approches pas de ma Caitlin. Tu n’es qu’un imposteur, Jaba.
— Oh ta Caitlin ! Dis-moi c’est intéressant ce que tu m’avoue, répondit-il énigmatique.
— Sors immédiatement de mon palais et ne reviens plus jamais, hurle mon homme.
D’un mouvement habile, il sort un revolver et pointe son demi-frère. Rapidement, Jaba s’est levé et se dirige vers la sortie.
— Pas besoin de sortir l’artillerie lourde ! provoque-t-il, un sourire malsain au coin des lèvres. Et puis ce n’est que partie remise. Un jour ou l’autre, ma vengeance sera à son apogée. Tu sais ce qu’on dit. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Une détonation se produit. Je comprends à ce moment-là que Jamel a tiré en direction de Jaba. Celui-ci a réussi à éviter de justesse la balle qui lui était destinée. Finalement, celle-ci s’est logée dans un vase, le brisant en mille morceaux.
Jaba s’est enfui aussi vite que le vent. Je tremble comme une feuille, la peur me paralyse. C’est la première fois que je vois un homme se servir d’une arme à feu. C’est terrifiant ! Jamel resserre son emprise autour de ma taille et me dit, d’une voix rassurante :
— Tout va bien, habibti, je suis là. Calme-toi ma douce.
Il me chuchote des mots doux au creux de mon oreille et me berce. Au bout de quelques minutes, mon corps crispé se détend. Je sais que le seul endroit pour que je soit en sécurité sont ses bras. Ses étreintes doivent me rassurer et m'apaiser. Il pose délicatement son pouce et son index au niveau de son menton et relève mon visage. Le roi m’embrasse en douceur et me demande doucement :
— Ça va mieux, ma Caitlin ?
— Oui, murmurai-je. Jamel, où sont Aya, Hakim, le reste du personnel et les gardes, je m’inquiète pour eux ?
— Ne t’inquiètes pas, ma douce. On va les retrouver. Suis-moi, Jaba a dû les enfermer dans la prison du palais.
Je prends sa main et entremêle mes doigts aux siens. Nous nous dirigeons vers les catacombes du palais. La prison se trouve là-bas. Quand nous arrivons près de la geôle, des cris se manifestent. En arrivant à la hauteur de ces plaintes, nous remarquons, qu’effectivement, ils sont tous derrière les barreaux.
Pendant que je libère le personnel, Jamel, lui, s'occupe de la garde royale. Une fois tout le monde libéré, nous repartons hors de ces murs. Dehors, Jamel annonce officiellement que nous sommes en couple mais que pour le moment, cela doit rester secret.
En effet, c’est le plus censé pour l’instant. Je suis heureuse d’être auprès de l’homme que j’aime mais je me rends compte, qu’en tant que souverain, il a ses obligations. Bien sûr, un jour, je vais devenir reine mais il est encore trop tôt pour moi. Puis, tout un tas de questions se bousculent dans ma tête.
Comment vais-je annoncer ma nouvelle vie à ma famille ? Comment je vais faire pour continuer de pratiquer ma passion ? Comment vont réagir mes fans ? Je ne sais pas, je laisse mon destin entre les mains de Dieu.
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Sous le charme du cheikh
Romance- J'ai toujours aimé le désert. Ce paysage captivant et hors du temps, cette étendue de sable à perte de vue. Ici, on ne pense plus à rien, on fait le vide et on se laisse bercer par cette sensation de plénitude. Vous savez, ce que je préfère par-de...