Chapitre 18

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PDV du cheikh Jamel Yacoub Mansrour

Je suis enfermé dans le palais, plus précisément dans la salle du trône. Depuis la disparition de ma Caitlin, je suis anéanti. Une boule de différentes sensations s'est formée en moi et il m'est impossible de la faire disparaître.

Le pire, c'est quand j'ai vu le mot écrit de la main de mon demi-frère, Jaba, la colère m'a saisi et j'ai tout explosé sur mon passage de rage. 

Mon Cher Demi-frère,

Cette lettre t'est personnellement destinée afin de t'informer que je retiens en otage ta chère et tendre dulcinée.

Cette femme qui a réussi à faire fondre ton cœur en pâmoison.

Si tu veux la retrouver en un seul morceau, vient seul à l'endroit habituel.

Tu devras me dire "Jaba, mon choix est fait. Tu as raison depuis le début, je ne suis qu'un piètre souverain. Ainsi, je te cède la place du trône."

Dans ces seules conditions, tu retrouveras ta douce et tendre.

Jaba

Jaba, cet imposteur. J'aurais dû savoir qu'il n'allait pas lâcher aussi facilement mon statut. J'ai mis en place un plan sans en informer ma garde. Je dois en terminer avec ses manigances. Seulement, je dois attendre que la nuit tombe et qu'il dorme pour mettre à exécution mon plan. 

En attendant, je tourne en rond et me remémore tous les souvenirs que j'ai avec ma belle Caitlin.

Le moment est arrivé, je me lève de mon siège et m'apprête à sortir quand la porte s'ouvre. Mon regard se fige sur la silhouette de Hakim accompagné de ma Caitlin.

— Habibti !!! C'est toi, c'est bien toi ! m'étonnai-je à la fois choqué et soulagé.

Elle s'avance vers moi d'un pas rapide et me saute dans les bras. Je la soulève et accentue mon étreinte. Mon cœur reprend enfin sa fonction vitale, émettre les battements nécessaires à son bon fonctionnement.

— Jamel… Murmura-t-elle la voix tremblante.

Je sens qu'elle est épuisée. Elle a dû prendre sur elle pour revenir jusqu'ici.

— C'est fini, habibti. Je suis là maintenant, je ne te laisse plus toute seule un seul instant.

Je sens le corps de ma belle, s'écrouler dans mes bras, mon sang ne fait qu'un tour.

— Appelez Alya, vite !!! ordonnai-je.

— Tout de suite, votre Altesse, rétorqua Hakim.

Je n'attends pas et me dirige rapidement jusqu'à mes appartements. J'ouvre à la volée la porte et cours en direction du lit. Je la dépose aussi délicatement que possible. Alya arrive au même moment avec ce qu'il faut pour la rafraîchir.

Elle me raconte ce que Hakim lui a dit, mais aussi comment elle a réussi à se délivrer de ce calvaire. Je suis impressionné et fier d'avoir cette femme dans ma vie.

— C'est grâce à votre sœur, qu'elle a pu se sortir de cette situation critique. Elle a réussi à se procurer cette arme et en a fait cadeau à mademoiselle Caitlin. En attendant que son épée lui soit remise lors de son couronnement qui aura lieu…

— Lors de notre mariage, la coupai-je.

— Ne lui en voulez pas, elle était triste ce matin. Elle voulait tellement vous montrer ses capacités à se défendre elle-même. Vous serez encore plus fière d'elle !

— Je l'admire déjà. Je sais d'ores et déjà qu'elle sera une reine incroyable. Savoir se défendre soi-même est une qualité indispensable, sauf que Caitlin est déjà la femme parfaite, ma dulcinée.

— Je suis tout à fait d'accord avec vous, votre Altesse. Quand comptez-vous annoncer au peuple que vous avez trouvé l'élue de votre cœur ?

— Il est encore trop tôt, Alya. Cela ne fait qu'un mois qu'elle est parmi nous. Je préfère attendre encore un peu. Merci Alya, vous pouvez disposer à présent !

— Très bien, votre majesté.

Alya quitte la chambre, je m'allonge à côté de ma douce Caitlin. À ce moment-là, je la sens bouger, elle se réveilla.

— Jamel ! Murmura t-elle encore un peu groggy.

— Oui, omri. C'est bien moi. Tu es au palais, dans notre chambre.

Je ne peux pas m'empêcher de la prendre dans mes bras, elle m'a tellement manqué.

— J'ai eu une peur bleue pour toi. J'ai cru que mon monde s'écroulait. Alya m'a raconté ce qui s'est passé et m'a expliqué pour le cadeau de ma sœur. Je suis fière de toi, habibti. Tu te rends compte du courage qu'il faut pour faire ce que tu as fait.

— Je ne m'en rends pas compte. J'ai agi à l'instinct. J'ai menti à Jaba. Il était sûr et certain que mon sac ne comportait que des chansons écrites pour toi.

— Qu'il est naïf ! Je suis fier de toi. 

— Jamel, j'ai eu tellement peur de ne plus jamais te revoir. Ton frère est un monstre !

— Désolé, habibti, j'ai visité le royaume. Si je t'avais attendu, rien de tout cela ne se serait passé. Je m'en veux, si tu savais ! À partir d'aujourd'hui, tu me suivras partout où j'irai. Je ne veux plus ressentir ce que j'ai subi. C'est une torture !

Caitlin est encore fragile, hoche la tête mollement. Je profite pour lui embrasser le front et la prendre dans mes bras. Toutes ces sensations nous ont fatigués. On s'endort dans les bras l'un de l'autre.

Sous le charme du cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant