Chapitre 14

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PDV de Caitlin Burns

Les rayons du soleil envahissent la chambre. Je me réveille, remarque l'absence de Jamel, mais m'aperçois de la présence de Nawell et Alya.

— Bonjour ! Y a-t-il un problème ?

Les deux femmes m'observent, puis Nawell regarde sa montre. Elle lance un hochement de tête à Alya, se retourne vers moi et me lance joyeuse :

— Sa majesté a préparé une petite surprise pour toi. Il est temps que tu te prépares.

— De quoi tu me parles, Nawell ?

— Tout ce que je peux te dire, c'est que nous recevons des visiteurs particuliers. Lève-toi et pars à la douche. Alya va préparer ta tenue. Allez dépêche-toi !

Ma douche finie, Alya m'a rejoint pour me préparer. Pendant qu'elle me coiffe, Nawell en profite pour me poser une question.

— Et sinon, Cait, ta première fois avec mon frère, c'était comment ?

Je m'étouffe presque avec ma salive. Cela fait à peine huit jours que je suis en couple avec Jamel. Il me semble encore trop tôt pour passer cette étape . Je me regarde dans le miroir et le reflet que je vois me plaît. Je ne suis plus la même personne qu'à mon arrivée ici, encore timide et réservée. Je baisse les yeux et lui répond la gorge nouée.

— Nous n'avons encore rien fait, Nawell.

— Prenez tout votre temps, mademoiselle. Rien ne sert à brûler les étapes. Quand vous serez prête, vous le ferez.

— Oui. Ce qui compte le plus pour moi, c'est ton bonheur et celui de mon frère. Tout va bien, tu as le temps.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Alya et ma meilleure amie ont dit exactement ce que je voulais entendre. J'ai de la chance de les avoir dans ma vie.

— Terminé, mademoiselle ! s'exclama Alya.

Je me regarde dans la glace et c'est tout simplement magnifique avec ce caftan vert émeraude, brodé de fleurs.

—

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Tu es sublime, ma chérie. Alya, vous avez fait des merveilles, s'enthousiasme Nawell.

— Ce n'est rien, c'est mon travail tout simplement, s’inclina Alya.

— Nawell a raison, Alya, c'est d'une beauté époustouflante. Merci infiniment.

La soeur du roi se positionne face à Alya et lui réplique d'une voix chaleureuse :

— Bien sûr que non Alya. Vous êtes comme une deuxième maman pour nous. Sans vous à nos côtés, la vie serait différente. Vous faites partie de la famille.

— Benti... pleura Alya la voix tremblante par l'émotion.

Nawell la prend dans ses bras. Cette vision me donne l'impression de voir une mère et sa fille en train de se câliner. Je suis sensible et de voir cette étreinte m'émeut. Finalement, je reprends mes esprits et annonce d'une voix douce et solennelle :

— Excusez-moi ! Je ne veux pas gâcher ce moment plein de tendresse, mais nous devons accueillir la surprise du cheikh.

— Absolument ! Direction la salle du trône.

Nawell, Alya et moi quittons la chambre royale pour se diriger vers la grande salle. Quand nous arrivons, personne n'est présent. C'est curieux !

— Heu, Nawi, tu es sûre de ce que tu m'as dit. Ton frère n'est pas là !

Il y a longtemps, j'ai donné ce petit surnom affectueux à ma meilleure amie. Pour moi, ça représente l'amitié qu'on éprouve l'une pour l'autre. D'année en année, celle-ci évolue et devient plus forte.

— T'inquiète, Cait, il va arriver. Il doit accueillir les nouveaux visiteurs. Patiente encore un peu.

— Très bien et en attendant, je dois faire quoi ? réponds-je tout en observant le lustre en cristal.

— Et bien, tu peux commencer par t'installer sur le trône, réplique Nawell un sourire en coin.

— Mais ça ne va pas ! m'exclamai-je. Tu me fais une blague, n'est-ce pas ?

— Non, je suis sérieuse. C'est même à sa demande à lui, je suis simplement les ordres. Et puis les visiteurs ne sont pas ceux que tu crois.

Je m'avance d'un pas timide vers le fauteuil royal. Je m'assois, les yeux fermés. À ce moment-là, un souvenir s'invite dans mon esprit. Je vois un jeune homme qui s'avance et s'incline face au trône. Pour le coup, je ne comprends pas, puis un couvre-chef se positionne au-dessus de sa tête. À cet instant, je sais qu'il s'agit de Jamel lors de son sacre. Je rouvre les paupières et remarque Jamel en compagnie de ma famille. L'émotion est telle, que des larmes coulent le long de mon visage. Mon père, Bryan, ainsi que ma mère Natalia, et mes petites sœurs Shaïna. Je les aime de tout mon coeur. Je ne m'attendais pas à leur présence au royaume. Je me lève d'un bond comme si le siège m'avait brûlé le fessier. Je cours en direction de mes proches. Je saute dans les bras de mon père et pleure toutes les larmes de mon corps. Je leur fais un câlin à tous. Puis, je m'approche doucement de Jamel. Je le prends dans mes bras et embrasse tendrement sa joue. Pour une surprise, c'en est une. Cela faisait maintenant six ans que je ne les avais pas vus autre part que sur un écran. Toujours dans les bras de l'homme que j'aime, j'entame les présentations.

— Papa, maman, les filles, je vous présente le grand frère de Nawell, sa majesté Jamel Yacoub Mansrour, le cheikh de ce royaume.

— Votre majesté, déclara Nawell en guise de révérence.

— Aussi, il s'agit de l'homme avec qui j'ai entamé une relation. Je partage ma vie depuis maintenant une semaine et je compte rester auprès de lui jusqu'à la fin de ma vie.

Une boule d'angoisse se coince dans ma gorge à la révélation. J'attends avec impatience la réaction de ma famille. Ce que j'observe me rassure, mes parents me sourient tendrement et mes sœurs sautillent sur place tant, elles sont contentes pour moi. Mon père s'approche de nous et regarde Jamel droit dans les yeux avant de dire :

— Votre Altesse...

— S'il vous plaît, appelez-moi par mon prénom, monsieur Burns. Jamel est amplement suffisant.

— Très bien, dans ce cas, il en va de même pour vous. Appelez-moi Bryan. Bienvenue dans la famille Burns.

— Vous êtes ici pour combien de temps ? Demandai-je heureuse et émue.

— Une semaine, rétorqua Shaïna.

— Je suis si heureuse pour toi, ma chérie. Et ton album, où en es-tu ?

— Merci maman. L'album avance bien, j'ai déjà fini la pochette. Je peaufine les dernières chansons, cela prend du temps.

— Bien dit, mon poussin. Mais...

— Mais ? questionne Jamel.

— Est-ce que ma fille à le droit de continuer sa carrière ?

— Oui papa. Par contre, cet album sera le dernier. Je déciderai que les prochaines musiques seront que des singles. C'est mon choix et non celui de Jamel. Ce que je veux maintenant, c'est profiter de ma vie aux côtés de l'homme que j'aime et découvrir de nouveaux horizons.

— C'est super ma fille. Et concrètement, que vas-tu devenir ? La reine de ce royaume fabuleux ?

— Exactement, papa, affirmai-je la tête haute, sourire aux lèvres.

— C'est merveilleux, ma chérie. Tu seras une reine exceptionnelle. Tu peux être fière de toi, nous, nous le sommes, dit ma mère les larmes aux yeux.

La semaine est passée à une vitesse folle. Jamel a fait visiter son royaume à ma famille. Il est fier de moi de m'avoir auprès de lui pour l'éternité. Les adieux ont été particulièrement difficiles, mais Jamel avait promis à mes parents qu'il prendrait soin de moi et d'être toujours présent pour moi.

Sous le charme du cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant