22- Révélations

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CHAPITRE 22

CHARLIE

« Révélations. »

​​Je me précipite vers Arthur qui était en train de discuter avec Kathel dans l'entrée, cette dernière semblait intrigué par le garçon qui se tenait en face d'elle, il n'a pas été invité à la fête. Je n'avais pas vraiment envie de le voir, ce n'était ni le lieu et encore moins le moment. Je sentais encore mes joues rougis par ce qu'il venait de se passer avec Isaac, même si heureusement j'ai pu le stopper avant que ça n'aille trop loin. Je me précipite vers eux.

– Arthur ! Qu'est ce que tu fais ici ?

– Tu n'as pas l'air vraiment ravi de me voir

– Ce n'est pas ça mais...

A ce même moment, on se fait interrompre par Isaac qui rentre dans la pièce, je peux remarquer que ses cheveux sont un peu plus ébouriffés qu'habituellement et son regard est plein d'interrogation.

– Qu'est ce qu'il fout ici ??

– T'es encore avec ce type ? s'exclame Arthur.

– Calmez vous ! Ai-je criée brutalement, ça à heureusement eu pour effet de les faire taire.

Je prends la décision de prendre Arthur par le bras pour que nous puissions parler dehors seul à seul. Je l'aime bien, mais seulement en tant qu'ami et j'aimerais qu'il le comprenne une bonne fois pour toute. Isaac s'apprête à nous suivre mais je lui fait comprendre en un regard que ce n'est pas la peine.
Avant de sortir j'ai pu croiser le regard sournois de Kathel, j'espère qu'elle n'a pas quelque chose en tête.

– Écoute Arthur, je ne comprends pas tes réactions...

– Charlie je...

– Non laisse moi finir, j'aime Isaac et je ne veux pas que tu rentre comme ça dans ma vie
privée, toi et moi c'est du passé.

J'ai dit cela avec le ton de voix le plus doux et rassurant que j'ai pu, car la dernière chose que je veux c'est lui faire du mal. Il s'assoit sur les petits escalier de l'entrée et je m'assoie à côté de lui. Ses yeux se posent sur les miens, ils me transpercent comme des poignards. Il prends enfin la parole.

– Tu sais que ça a été dur pour moi de te perdre, j'ai juste peur qu'il finisse par te faire du mal.

– Pourquoi il me ferait du mal ?

– Avec l'accident, je sais que tu traverses une période assez compliquée.

– Ce n'était pas sa faute, il n'était pas au volant.

Au moment où je prononce ces paroles, j'ai su que j'ai fait une gaffe. Si Arthur apprend que Isaac était la au moment de l'accident, je n'ose même pas imaginer ce qui se passerait. Je me prends à me détester moi même d'avoir pu faire une erreur aussi stupide.

– Attends... quoi ? Son regard perçant est réapparu, comme s'il cherchait à creuser au fond de mon âme.

Je n'ose rien dire, je sais déjà à l'instant ou je vois son regard mélangé d'incompréhension, de colère et de dégoût que cela ne servirait à rien.

– Son visage est encrée dans ma mémoire, et je ne remarque que maintenant qu'il lui ressemble terriblement.

Je n'arrive pas à articuler un seul mot, et de toute manière tout ce que j'aurais eu à dire Arthur l'a déjà compris... Car il se lève d'un coup et rentre comme une furie à l'intérieur de l'appartement , j'essaie de l'en empêcher, mais ma force est incomparable à la sienne et il se dégage sans mal.
Sans crier gare, son poing se retrouve sur la mâchoire de Isaac, celui ci s'apprêtait à répliquer mais je me met entre les deux.

–Arthur arrête !

Il se retourne vers moi et me crie plein de rage

– Je peux pas y croire. Je peux pas croire que tu t'envoie en l'air avec le frère du gars qui à tuer ton frère alors que j'aurais tout fais pour toi ! Tout !

Son poing fracasse le mur à côté de moi tandis qu'un torrent de larmes coulent de mes joues.

– Va-t'en, va-t'en !! ai-je murmuré, puis crié de toute mes forces.

Arthur me regarde comme si il venait de se rendre compte de ce qu'il venait de dire, mais c'était trop tard, il finit par partir sans un mot.
Isaac arrive tout de suite pour me serrer fort dans ses bras, soudain je pense que Kathel à certainement tout entendu, mais ça m'importait peu désormais.
Le regard d'Isaac croise le mien, et je remarque que lui aussi à les larmes aux yeux, et sa lèvre inférieure est légèrement entrouverte dû au coup de poing.
Je ne sais pas combien de temps on est resté là, chacun dans les bras de l'autre. Ça m'a paru une une minute et une éternité à la fois, comme si on avait peur de se lâcher, peur d'affronter la réalité.

Les étoiles reposent dans tes yeux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant