Un boss encombrant

25-Vacances En Famille (1)

Je ferme ma valise et la pose avec mon sac devant l'entrée. On sonne à la porte. Je vais ouvrir et qu'elle n'est pas ma surprise de voir Illona.

_Illona, constatai-je un peu contrarié.

_Salut Davis. Je crois qu'il faut qu'on parle.

_Je suis pressée là, répondis-je en m'écartant de l'encadrement.

_Mais c'est impor... Des valises ?, remarque-t-elle. Où vas-tu ? Tu pars la rejoindre c'est ça ?!

_Ce n'est vraiment pas le moment Illona, tentai-je de la raisonner en prenant mes valises. Je ne veux pas d'un scandale.

_Oh mais si je vais en faire un, s'énerve le mannequin de 23ans. Comment peux-tu me quitter pour une petite vieille pareille ? Elle a couché avec toi seulement pour une promo, pourquoi tu ne comprends pas ?

_Parce que Aliyah a plus que besoin de moi en ce moment. Et ce n'est pas votre âge qui vous différencie si tu veux savoir.

_Ah et quelle est différence mr !?, me demande-t-elle, mains sur les hanches.

Je pose mes valises au sol. Elle m'exaspère.

_Sa maturité. Et au moins, elle ne fait pas de scènes à longueur de journée elle!, lâchai-je pour me débarrasser d'elle.

Ce qui en soi était faux. Dès que je l'avais rejeté, elle avait fondu en larmes et depuis refuse de me parler, n'hésitant pas à m'insulter. Aliyah n'était pas du tout mature, loin de là ! Mais j'espère qu'elle saura se montrer plus réfléchi quand on se verra cette fois. J'essaierai de ne pas trop la brusquer, même si ça me fait mal, extrêmement mal ce qu'elle a fait.

_Donc j'aimerais beaucoup que tu arrêtes de la dénigrer s'il te plaît, finis-je par dire.

_Bon très bien... Mais à qui confies-tu ta progéniture père indigne ?

_À personne, vu qu'ils viennent avec moi. Les enfants, venez, on est parti !

Illona voit mes enfants se succéder les uns les autres jusqu'à mon niveau. Sans lui adresser même un regard, la plus grande me demande si ils peuvent s'installer dans la voiture. Question à laquelle je réponds par un hochement de tête. Sur ce, ils la dépassent tout en l'ignorant royalement et s'en vont.

_Tes enfants ne m'ont jamais vraiment apprécié et tu les as laissé nous séparer Davis, se lamente Illo en essayant de me caresser la joue.

_Pour la dernière fois, dis-je en écartant ces mains, je suis extrêmement pressé. Je n'ai pas le temps pour tes enfantillages. J'aimerais bien que tu te pousses et que je puisse sortir de chez moi.

Je le dis sur un ton si autoritaire qu'elle finit par se résigner et se décide enfin à sortir de ma maison. Elle affiche un air grave, espérant peut-être que je change d'avis mais ma décision est prise: je dois avoir quelques petites explications avec Aliyah.

Je mets mes valises dabs le coffre, monte à bord de la voiture et je fonce vers l'aéroport. Jordan a déjà un double de mes clés pour s'occuper de Rouky en notre absence.

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_On arrive bientôt ?, demande Damien pour au moins la millième fois du trajet.

Cet enfant de six ans déborde d'énergie, un peu trop même. Mais j'aime voir les enfants se tortiller, ça me rappelle moi à leur âge. J'espère que mon enfant me ressemblera.
Pour une fois, son père lui donne une réponse correcte qui réussit à le faire se calmer.

_Bien sûr mon poussin, répond Tyler. Regarde, on est déjà sur la propriété de oncle Kan.

Oncle Kan est le frère de mon père. Et sur son immense domaine près de la plage dans la superbe ville de Wells, dans le Maine, se tient la réunion familiale annuelle des Smith. Des oncles et tantes, neveux et nièces, cousins et cousines, débarquent d'un peu partout des quatre coins des États-Unis pour assister à cette réunion. Bien qu'on soit plus nombreux, on se retrouve souvent à soixante ou soixante-dix dans cette ville. Ceux qui ne peuvent pas logent à l'hôtel. Et comme un membre de la famille à part entière, Chloé est venue accompagnée de son charmant époux. C'est vraiment une joie de me retrouver ici, loin de ma ville natale, loin de toutes ces tracasseries, après ce qui m'est arrivé ces derniers mois. Je ressentais vraiment le besoin de décompresser et de me libérer de tout ça, de le culpabilité de tout cacher à Davis à propos de ma grossesse. Deux semaines ici me feront le plus grand bien.