Un boss encombrant

17-Bons baisers de Philadelphie

_Et c'est comme ça que j'ai quitté le magasin en furie.

Mr Brown, enfin Davis me regarde avec de grands yeux stupéfaits. Je viens de lui raconter toute mon histoire avec Neil, de la relation à la rupture. Ça fait bien 2h qu'on discute et il doit être 21h mais je n'ai pas envie de le laisser partir. Emmitouflée confortablement dans cette couverture à ses côtés, je me sens à l'aise. Je me sens rassurée avec un homme pour la 2e fois de ma vie, je me sens protégée.
Ses yeux perçants me fixent avec une lueur de compassion.

_Ce qu'il t'a fait est horrible, ignoble et franchement répugnant. Comment ose-t-il jouer avec les sentiments d'une perle pareille? Je suis révoltée. Je lui dirai 2 mots demain.

_Non mr Brown, pas la peine. Je vais surmonter tout ça, comme je l'ai toujours fait.(Je souffle)C'est seulement dommage que je ne m'en sois pas rendu compte plus tôt.

_Ne t'inquiète pas, dit-il en me tenant les mains. C'est derrière toi maintenant et je t'aiderai à surmonter ta peine.

Tant de tendresse m'émeut. Et me donne surtout envie de me rapprocher de lui. J'ai envie de le prendre dans les bras ou, je ne sais pas, de l'embrasser. Je n'aurais jamais cru qu'un homme aussi odieux puisse provoquer cette sensation un jour en moi. C'est peut-être la 2e bouteille de vin qui me fait penser comme ça mais j'ai envie d'aller plus loin ce soir.
Je réduis la distance qui nous sépare et pose ma main sur sa cuisse.

_Davis, tu penses encore ce que tu m'as dit à LA?

_Que t'ai-je dit Aliyah ?

_Que je te plaisais !

_Oui, tu me plais toujours autant, peut-être même plus.

_Alors pourquoi tu ne me prends pas sur ce canapé tout de suite?!, dis-je exaspérée.

_Parce que tu n'es pas un jouet, et que tu es une femme seule au cœur brisé. Je ne voudrais pas profiter de la situation.

Quand comprendra-t-il qu'il est le seul homme à qui j'ai envie de m'offrir? Je ne veux pas attendre demain ou la semaine prochaine. Je le veux aujourd'hui et maintenant.

_J'ai failli coucher avec Neil il y a quelques jours... Mais je n'ai pas pu.

_Pourquoi ?, me pose-t-il curieux.

_Je n'arrêtais pas de penser à toi. C'était plus fort que moi...si tu ne veux pas de relations charnelles avec moi, je comprendrai. Mais il faut que tu saches que je suis prête à m'offrir tout entière.

Le moment devient vite gênant. Dis quelque chose Davis Brown. Je l'ai peut-être mis mal à l'aise.

_Davis, ça ne va pas? Je m'excuse si...

Et d'un coup, il pose ses lèvres sur les miennes et m'embrasse avec un ferveur que je ne lui connaissais pas. Remarque, on ne s'est pas embrassé souvent. Je retrouve les sensations qui me traversaient lorsqu'il m'a avoué ses sentiments à Los Angeles. Je suis submergée par un puissant désir, si puissant que je refuse d'attendre. Je laisse ma main descendre son buste et saisir la ceinture de son jean. Il quitte prestement ma bouche.

_Doucement Aliyah!

_Quoi? Pourquoi ? J'ai envie de toi maintenant.

_Je ne t'ai pas dit qu'on allait faire l'amour tout de suite, m'affirme-t-il.

_Je ne comprends plus rien, dis-je déroutée. Je croyais que...enfin il m'a semblé...

_Je veux te faire mienne ce soir, mais il faut que j'appelle ma sœur.

_Ta sœur ?

_Oui, c'est elle qui surveille mes enfants ce soir. Je vais lui dire que je rentre tard et après, on reprendra où on en était. Va m'attendre dans ta chambre. J'arrive.