Scènes Coupées | Tome ☆ : Silence ! [/en réécriture]

Vingt-et-un

— Tout le plaisir est pour moi, lui retourné-je le compliment en souriant et en tentant de ne trop pas rougir.

— Oh, mais vous êtes anglaise ! remarque-t-il amusé.

— Oui c'est exact ! confirmé-je en me rappelant que Carver Marsh vient aussi d'Angleterre.

— Enfin une compatriote ! s'exclame-t-il très heureux. Je suis souvent entouré que d'Américains ou d'Australiens. Vous vivez de quel côté ?

— Dans les Midlands de l'Ouest, lui fais-je savoir plus détendue. Une petite ville nommée Domsburry.

Compatriote ou non, cela fait du bien que quelqu'un me fasse la conversation ou, du moins, me montre un quelconque intérêt. C'est d'ailleurs la chose qui m'a stressée toute la journée, mais là j'arrive peu à retrouver un rythme cardiaque normal. C'est sans compter l'attirance physique dans l'équation.

— C'est près de Birmingham, non ? me questionne Carver visiblement en pleine réflexion.

— Oui, confirmé-je avec un mouvement de tête, ce n'est qu'à trente minutes.

— Ma sœur vit là-bas, c'est un endroit vraiment agréable. Bien plus calme que Londres.

— Londres est quand même très agréable, voyons ! C'est très cher, mais j'imagine que vous n'avez pas à vous soucier de ça, j'arrive à plaisanter doucement.

— Dites, vous comptez nous chanter l'hymne national aussi ? nous demande un Jake un rien exaspéré.

Je jette un regard perplexe à Jake, sans réellement comprendre sa réaction. Il sait très bien que j'ai peur d'être trop timide et, maintenant que quelqu'un me parle, il nous coupe un peu sèchement.

— Je veux dire, reprend-il en se rendant compte de son attitude, ce serait pas mal d'aller rejoindre les autres et que je puisse fermer la porte.

— En effet c'est une excellente idée, affirme Carver en me tendant son bras, rejoignons les autres alors.

Mon regard passe du bras de Carver à Jake. Néanmoins, ce dernier ne m'en adresse aucun et je décide de rejoindre les autres en compagnie de Carver. Je suis quelque peu irritée par la réaction de mon ami, c'est sûrement cela qui me pousse à partir avec son collègue. L'hôte de la soirée, quant à lui, se charge de fermer la porte. Je reporte mon attention sur mon compatriote qui, dans la saga que j'aime tant, joue l'un des antagonistes principaux. Là, sans la perruque, le maquillage et le costume, il a encore plus de charme que je ne lui en trouvais déjà avec son côté « bad boy ».

— Et vous faites quoi la vie ? engage-t-il la conversation.

— Je suis fleuriste.

— Fleuriste ? répète-t-il abasourdi.

— Vous paraissez étonné.

— Je vous voyais plus dans..., commence- t- il en affichant une moue réfléchie.

— Dans quoi ? l'incité-je à continuer en rigolant.

— Le cinéma, la chanson, le mannequinat, répond-il finalement.

— Vraiment ?

— Vous avez le physique pour et puis ça expliquerait pourquoi vous sortez avec Jake.

— Oh non non non ! l'arrêté-je tout de suite de manière très discrète. Nous ne sommes pas un couple, nous sommes juste amis.

— Oh, toutes mes excuses dans ce cas. Mais comment vous êtes-vous rencontrés si ce n'est pas trop indiscret ?