Links II [BxB]

Chapter 15

NDA : Désoléeee j'ai complètement oublié hier x)

Des coups contre ma porte me font sursauter, ma tête restant néanmoins la seule partie de mon corps avec assez d'énergie pour se redresser. Cependant ils ne proviennent pas de ma porte d'entrée, non. Ils sont directement portés contre celle de ma chambre, ne me laissant aucun doute quant-à la personne responsable. Aussi lançais-je en grognant, ma tête de retour contre mon oreiller :

— Je ne suis pas d'humeur, Kat.

La porte s'ouvre alors en grand, et c'est donc sans surprise que j'y découvre la meilleure amie de mon copain dans son encadrement.

— Bouge-toi Raffa.

Je la fixe en retour, prenant bien garde de ne pas esquisser le moindre geste, même des plus infimes. Pendant quelques longues secondes nous restons tous deux immobiles, mais elle est la première à se remettre en action. Elle sort le portable de sa poche, et c'est sans plus un regard qu'elle se met à pianoter sur celui-ci. Je n'ai en revanche pas à attendre longtemps avant que la voix d'une femme robotisée ne s'élève, s'exprimant alors en français :

«  Levez-vous Rafael. »

C'est plus fort que moi, je souris. Cette imbécile s'est réellement tournée vers Google Traduction pour me demander de me lever. Je roule tout de même mes yeux, juste pour la forme disons, puis accepte de me mettre debout sur mes pieds. J'écarte ensuite largement les bras tout en haussant les sourcils.

— Contente ?

Elle lève un doigt dans ma direction, avant de se remettre à pianoter sur son écran.

— Kat je compr...

« Merci. Maintenant coiffez-vous, vous faites peur à voir. N'oubliez pas le déodorant. »

Elle plisse les yeux en écoutant son portable me dicter ces mots hachés dans ma langue natale, puis me sourit largement en hochant la tête, approuvant. Comme si elle en avait compris un traitre mot...

­— Pourquoi ? Je suis très bien comme ça.

À peine ses yeux se posent-ils à nouveau sur son portable que je souffle, perdant patience. J'avoue avoir trouvé son petit jeu amusant, mais je ne connais toujours pas la raison de sa présence, impliquant la raison pour laquelle je ne peux plus déprimer tranquillement sans devoir rendre de compte à personne. Je m'avance donc à grands pas, posant aussitôt la main sur son fichu portable pour la forcer à me regarder.

— Bill nous a invités. Enfin, il m'a invitée moi, mais m'a demandé de passer te chercher. Selon lui il y a de grandes chances pour que l'absence de Malo te mine. Je lui ai dit que tu n'étais pas si impressionnable.

Elle marque une pause, ne se cachant absolument pas pour me détailler des pieds à la tête. Elle se contente ensuite de rajouter :

— Un point pour lui j'imagine.

Je ne prends pas la peine de lui rétorquer que je vais parfaitement bien. Mentir ne m'avancerait à rien, et quand bien même, ce n'est pas cette partie qui a retenu mon attention.

— Chez Bill ? Tout de suite ?

« Oui. »

Je souris devant son immaturité à l'entente de la voix robotisée, puis accepte de me mettre en action. Nous ne sommes allés que quelques fois chez le père de Malo depuis notre arrivée, or c'est à chaque fois avec un réel plaisir que je le retrouve. J'ai immédiatement compris pourquoi Malo en parle avec tant d'amour et de tendresse, c'est un homme absolument génial. Il m'a de suite accueilli à bras grands ouverts lors de notre première rencontre, ne faisant à aucun moment cas de ma relation avec son fils. Tout le contraire de mes propres parents en somme.