23 : Security guards, separate cells, and open feelings

6.5K 394 32
                                    

Zayn

« Tu veux bien arrêter de pleurer ? » Je soupire, en regardant en face de moi le truc qui chiale qui est, en fait, Violette. Elle n’a pas arrêté de pleurer depuis qu’on s’est fait jeter dans cet endroit stupide, et je ne sais même pas pourquoi.

« J-J-Je » respiration « n-ne » respiration « p-p-peux » respiration « j-juste » respiration « p-pas » respiration « êt-être » respiration « i-i-ici. » Sanglot. Elle tient sa tête dans ses mains et continue de pleurer, et je roule juste des yeux avant de reposer ma tête contre le mur.

L’agent de sécurité passe à côté de la porte de la cellule et regarde Violette curieusement. Il n’y a aucun doute qu’on peut entendre Violette jusqu’en Chine, et il est évident qu’ils ne reçoivent pas trop de jeunes filles hystériques dans la prison du centre commercial.

« C’est vraiment nécessaire de nous mettre dans des cellules séparées ? » Je demande maladroitement au garde. Violette irait mieux si on était ensemble. Enfin, peut-être.

Il se détourne de la cellule de Violette, et me fixe profondément. Toute la pitié qu’il éprouve pour Violette disparait quand c’est moi. « Je ne pense pas que tu devrais parler, mon garçon. »

« Combien de fois je dois vous dire qu’on a été pris au piège. »

« J’ai entendu ça plus d’une fois. » lâche le garde. « Et ça ne change rien. Votre amie peut pleurer toutes les larmes de son corps, aucun de vous deux ne sortira avant le matin. Maintenant, fermez-là. » Il part avant que je puisse lui foutre son ‘mon garçon’ et son ‘amie’ et son accent américain dans le cul.

« Z-Z-Zayn ? »

Oh, on y est. « Quoi ? » Je lâche. Vous savez, tout ça est de sa faute. Entièrement la sienne. Elle ne mérite aucune pitié. Et vous savez quoi ? Je suis heureux qu’on soit dans des cellules séparées. Mais je peux encore l’entendre.

« P-pourquoi on est ici ? » Elle renifle bruyamment.

« Parce qu’on est des délinquants. » Je réponds en regardant la lumière de ma cellule. Une vingtaine de papillons volent autour d’elle, en faisant attention à ne pas rejoindre la centaine qui sont déjà morts. Mes yeux louchent, la salle est trop brillante. Les murs sont blancs, le sol est blanc, les lumières sont blanches. Tout ça est trop éclatant étant donné que j’ai passé ma nuit dans le noir presque complet.

« Je ne peux pas être ici. » Elle dit à la hâte. « Je ne peux pas. J’ai une très bonne moyenne. Je suis une bonne personne. Je travaille beaucoup, je suis intelligente. Je suis gentille, je suis loyale, je suis fidèle. Je ne mérite pas ça ! Être en prison ? Je ne peux pas, je ne peux pas. » Elle recommence à pleurer. « Je ne peux pas être ici ! C’est de ta faute. Je n’aurais pas dû trainer avec toi en fait. Je savais que ça arriverait ; les ennuis. Cet endroit est même probablement ta maison. »

Je me tourne vers elle, un peu énervé. « Ma faute ? Putain, tu te fous de moi ! Tu sais quoi ? Tu mérites d’être ici. Et j’espère qu’on le notera sur ton dossier et que tu seras expulsée de l’école parce que tu es une mauvaise élève. »

Elle pleure encore plus.

« Oh, allez. C’est pas si mal que ça. Tu as ton propre lit, des couvertures, des toilettes. »

When Worlds Collide - VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant