Chapitre 9

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Alexandre fut réveillé le samedi matin par le claquement de la porte d'entrée. Il resta un instant immobile dans son lit à fixer le plafond. Récapitulatif : on était samedi matin. Maman rentrait, elle serait certainement bientôt là. Ellis était une complotiste qui avait réussi à convaincre le directeur, impressionnant mais finalement négligeable. Il s'était trompé sur toute la ligne à son propos. Il était vraiment surpris que ce soit ça, le gros mystère d'Ellis. Alors certes, ça n'expliquait pas ses blessures. Il trouverait la raison plus tard. Pour l'instant, il allait se lever, se préparer et sauter au cou de sa mère. Cela lui paraissait un bon programme. Quant à la porte claquante qui l'avait réveillé, ce devait être son père qui retournait travailler au bureau le samedi matin.

Alexandre repoussa sa couette et se leva. Il fut prêt, habillé et coiffé, bien plus rapidement qu'un matin scolaire, et sachant que sa mère n'aurait pas petit-déjeuné à dix heures, il prit le temps de sortir acheter du pain, spécialement pour partager des tartines avec elle. Il posa les baguettes fraîchement achetées à la cuisine et s'immobilisa. Que faire en l'attendant ?

Des devoirs. Il n'en aurait plus la motivation quand sa mère serait arrivée, alors autant s'y mettre avant. Il courut presque à son bureau et sortit son agenda. Il s'assit avec un soupir pour tous les devoirs qu'il avait. Il commença à travailler.

Il releva la tête en entendant frapper. A la porte. Il jaillit de sa chambre, tout content, tout excité. Il ouvrit la porte d'entrée en grand. Élodie se tenait sur le seuil, un grand sourire aux lèvres.

- Maman ! s'exclama le jeune homme en lui sautant dessus.

- Alex ! Joyeux anniversaire mon grand ! Ouf ! Attends, laisse-moi atterrir, rit-elle.

L'adolescent se recula et laissa entrer sa mère. Elle prit une dizaine de minutes pour arriver et poser ses affaires, puis rejoignit son fils à la cuisine. Ils s'installèrent pour leur petit-déjeuner de retrouvailles.

- Alors, comment ça va ? Quoi de neuf depuis la dernière fois ? interrogea Élodie.

- Ça va. Pas grand-chose, j'ai toujours de bonnes notes, Benoît est toujours avec Mathilde, Ellis continue de quitter les cours quand ça lui chante ... Ah, si j'ai un an de plus maintenant, proposa-t-il d'un ton badin.

Sa mère rit, et il joignit son rire au sien.

- Et toi ? s'enquit-il à son tour. Ton voyage ?

Avec un sourire, Élodie se lança dans son récit.

- Donc j'étais au Sénégal ces trois dernières semaines. Les paysages sont absolument magnifiques, certains ressemblent même à des îles paradisiaques, j'étais stupéfaite !

- Oh la chance ! s'exclama son fils.

- Oui. Le temps est au beau fixe, évidemment, j'étais contente. Ce n'était pas un séjour fixe, donc j'ai pu voir du pays. Je t'y emmènerai un jour, ça vaut le détour.

- Tu dis ça à chaque fois, je n'ai toujours pas quitté le pays avec toi, la taquina Alexandre.

- D'accord, admit sa mère, rieuse. N'empêche, c'est une destination que je recommande. La seule chose que je regrette un peu, c'est de ne pas avoir eu plus de temps libres pour découvrir, parce que cette fois-ci j'ai eu beaucoup de travail, donc je n'ai pas autant visité que je le fais d'habitude. Mais je garde d'excellents souvenirs de là-bas. Leur cuisine est très sympa, aussi, j'ai quelques idées de plats à te partager.

- Ah oui ça, ça m'intéresse ! Attends, je vais noter les recettes, l'interrompit Alexandre.

Il se leva précipitamment et attrapa une feuille et un crayon pour écrire.

EllisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant